Archives de l’auteur : Olivier B

Contenu toujours à jour pour l’aide au choix d’un GPS de vélo

Je viens de finir une page dédiée au choix du GPS pour la randonnée à vélo, pour la lire ça se passe ici

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Smartphone vs fullframe : comparatif Samsung S20+ et Sony A7RIII (16-35 f/2.8)

Un comparatif probablement assez étrange pour beaucoup. David contre Goliath, 190g contre 1.4kg … capteur riquiqui de 12 mégapixels contre full-frame de 42 mégapixels, mais dans quel but ???

L’idée était de faire le point en 2020, avec l’un des meilleurs smartphones « photo » du moment, afin de voir où on en est réellement du rattrapage de performances vis à vis du matériel photo dédié. Je voulais faire ça aussi en condition réelles, en rando à la montagne, et pas juste appareil sur trépied devant un mur de briques.

J’aurai pu faire des comparaisons intermédiaires, avec des appareils photo à capteur 1″, micro 4/3, APS-C, mais voilà, déjà il faut avoir ce type de matériel sous la main, et il faut aussi accepter de l’emmener en rando (poids). Bref j’ai pris pour caricaturer le meilleur smartphone avec le meilleur appareil photo et regardé ce que ça donne.

Bien sûr on sait à l’avance qui va gagner, le but n’est pas là, le but est de voir « de combien » le fullframe gagne encore, et sur quels points il gagne vraiment. Et au passage pour information : zéro sponsor pour ce test, c’est mon matériel personnel.

Le test a été fait de la sorte suivante : pour chaque « scène », j’ai fait une photo au Sony, (en RAW) avec le cadrage qui me semblait le plus adapté, généralement en priorité ouverture, à f/8.0 et 100 iso. Ensuite j’ai dégainé le smartphone et fait une photo en jpeg en mode « auto » (HDR activé / AI désactivée), une photo à l’ultra grand angle si ça me semblait pertinent, une photo en 64 mégapixels (3è capteur) et une photo en mode « pro » pour pouvoir faire un fichier RAW. Sur ordinateur ensuite, j’ai « développé » les RAW du mieux possible en fonction de mes compétences, mes goûts et ma vision de la scène lorsqu’elle s’est produite.

Pas de trépied, pas de cadrage « strictement identique », j’ai fait « du mieux possible en conditions réelles » afin de reproduire l’usage qu’on aurait de l’une ou l’autre des solutions… c’est aussi plus simple pour moi en rando 😉

Pour simplifier la comparaison, je vous recommande de cliquer sur les images pour les ouvrir dans des onglets différents et de passer d’un onglet à l’autre pour comparer.

Place aux photos :

S20+ RAW

Télécharger le RAW du S20+ (DNG)

S20+ normal auto
S20+ ultra-wide
S20+ 64mégapixels
A7RIII

Analyse de cette première série de photos :

Les JPEG Samsung souffrent selon moi de plusieurs gros défauts :

  • le lissage à la truelle, particulièrement visible dès qu’on regarde l’image en zoom 1:1, ça transforme toutes les herbes en taches de peintures façon impressionniste
  • le renforcement (sharpen) très très accentué pour compenser le manque de netteté des objectifs
  • Ces 2 points rendent le mode 64 mégapixels frustrant : il y a bien un apport de résolution, mais il est totalement noyé dans le rendu impressionniste du jpeg… et ce mode n’est pas accessible en RAW 🙁
  • les couleurs sursaturées, c’est flatteur au départ, par exemple sur l’eau dans les photos du dessus, mais les ciels bleus virent au cyan irréel, l’herbe est aussi très très claquante. Pas forcément désagréable mais pas très représentatif de la réalité.

Il y a quand même pas mal de bonnes surprises :

  • En vue juste « plein écran » sur un écran pas trop grand/défini (ou vu de loin) les images fournies sont assez sympa, très flatteuses, en terme de saturation et de piqué apparent
  • le HDR se débrouille bien pour ne pas cramer les nuages, ce qui arrive systématiquement sur les smartphones qui n’ont pas ces fonctions car les petits capteurs ont du mal à encaisser les écarts de dynamique correctement.
  • Les RAW ont pas mal de latitude de traitement : si on n’a pas surexposé à la prise de vue pour conserver des détails dans les hautes lumières, le débouchage des ombres fonctionne plutôt bien. On a toute liberté ensuite d’ajouter finement de la saturation et de l’accentuation sans transformer les images en peinture impressionniste ! Quel regret de ne pas pouvoir faire de RAW avec le capteur ultra grand angle ni celui de 64 mégapixels (pour le grand angle ça semble possible via une autre application, OpenCamera, mais je ne le savais pas avant de faire le test / pour le 64 mégapixels, dans l’immédiat rien à faire même avec les applications tierces).
  • Le capteur de 64 mégapixels aboutit à des JPEG aux couleurs plus fades mais moins délirantes (ciels notamment).

Sur cette première série pas trop exigeante (hormis en terme de piqué) je trouve que le smartphone s’en sort plutôt bien. Le fullframe est bien sûr inatteignable en terme de résolution pure, de piqué, de netteté sur la totalité de l’image, mais le smartphone est loin d’être à la rue dès qu’on arrête de regarder les photos en zoom 1:1

Photo suivante…

un peu après le lever du soleil. Outre ce qu’on a déjà vu, ça me permet de tester un peu le rendu en terme de couleurs et de voir comment s’en sort le smartphone au niveau gestion des contrastes qui sont assez prononcés à cette heure là, avec souvent le besoin de déboucher les zones sombres. C’est sur ce genre de photos par exemple que les smartphones des années précédentes étaient totalement à la ramasse.

S20+ RAW

Télécharger le RAW du S20+ (DNG)

S20+ normal
S20+ ultra-wide
S20+ 64 mégapixels
A7RIII

L’analyse est cette fois plus complexe… tout d’abord la version RAW souffre d’un étrange défaut de netteté. D’une manière générale j’ai remarqué que l’autofocus était moins bon en mode pro qu’en mode automatique, mais là c’est net à gauche et flou à droite, ça me dépasse. Ça n’est pas une histoire de profondeur de champ car des zones à la même distance sont nettes à gauches et floues à droite. J’ai bien l’impression que l’appareil fait du HDR même en mode pro et donc assemble plus ou moins des images dont l’une serait floue… ça n’est pas clair.

Les images en mode auto normal et ultra-wide sont de nouveau très flatteuses, les couleurs sont très belles, hormis le ciel qui une fois de plus part en vrille dans les cyans, surtout la version « normale ». Le piqué + lissage sont de nouveau horribles, mais ça fait bonne impression tant qu’on ne zoome pas trop. En plein écran sur un écran de 24 pouces par exemple ça rend très bien.

La version 64 mégapixels est là encore très dérangeante, les couleurs sont les plus à l’ouest du test, mais l’apport de piqué sur une image de ce type, avec beaucoup de rochers et d’herbes est appréciable… puis noyés dans le lissage à la truelle. Le mode RAW manque vraiment.

Honnêtement, hormis la couleur du ciel, je préfère le rendu JPEG du Samsung que ce que j’ai fait à partir du RAW avec l’A7RIII. En comparant les deux, les couleurs sont plus chaudes avec une jolie teinte rosée et un contraste bien prononcé. Bon après j’ai l’impression que le temps écoulé entre les 2 prises de vue fait que sr la version Sony le soleil est un peu plus voilé (il y avait pas mal de nuages) donc la différence de rendu provient probablement de là. J’aurai pu probablement améliorer le rendu du RAW de l’A7RIII pour coller plus au rendu Samsung, mais ça montre bien que globalement le S20+ s’en sort très bien.

Comme avant, le piqué de la version Sony est excellent et incomparable, on peut recadrer sévèrement si on veut pour ne garder qu’une image du Pic du Midi par exemple, chose totalement impossible sur la version smartphone, même 64 mégapixels.

Une petite dernière :

S20+ RAW

Télécharger le RAW du S20+ (DNG)

A7RIII

Pas exactement le même cadrage, prise de vue totalement à l’arrache (en marchant) pour celle à l’A7RIII, d’où le flou de bougé visible notamment à gauche. On voit qu’en terme de RAW, les 2 s’en sortent bien. Les nuages ont des détails et ne sont pas cramés, on arrive à des couleurs pas trop flashy dans les 2 cas, des détails très corrects… bref, dans ce genre de situation, une nouvelle fois tant qu’on reste sur un format juste plein écran sans zoomer, le smartphone s’en sort très bien.

J’en ai d’autres en stock, mais on tourne vite en boucle : accentuation des jpegs, lissage à la truelle, manque de RAW 64 mégapixels, bref vous avez compris.

Conclusion :

Si la photo n’est pas votre péché mignon, que vous voulez des photos souvenir, que vous les visualiserez simplement dans la définition de votre écran/télé/vidéo projecteur (1080p / 4K) honnêtement dans pas mal de cas le smartphone fait illusion et semble largement suffisant. A l’heure où les smartphones commencent à embarquer des petits téléobjectifs, je pense que tous les appareils photo de type compact traditionnels peuvent rester à la maison ou chez le marchant, que ceux avec un capteur de 1 pouce commencent à être franchement talonnés par les smartphone et commencent à perdre de leur intérêt, que le micro 4/3 est quasi mort et qu’il ne reste que l’APS-C, le full-frame ou le moyen format pour réellement apporter un bond qualitatif justifiant de trimbaler, entretenir, charger un appareil photo dédié.

Je suis partagé sur l’utilisation du RAW sur Smartphone. En théorie ça devrait être BEAUCOUP mieux, sauf qu’en pratique c’est très compliqué d’utilisation. Chez Samsung seul l’appareil principal permet la création de RAW, et donc de 12 mégapixels seulement. Donc entre un jpeg 64 mégapixels ou un RAW de 12… mon cœur balance. Il me semble qu’Huawei (par exemple) avec son P40 Pro (et les versions antérieures) permet la création de RAW avec tous les objectifs. Les JPEG sont aussi tellement saturés et contrastés chez Samsung que ça en devient vraiment too much, avec tous les ciels qui seraient à corriger. C’est quelque chose qu’on peut faire en post-production (dans Lightroom par exemple), mais quitte à tout faire passer dans Lightroom, autant que ça soit du RAW et non pas du JPEG !!!

Le full-frame reste toujours très loin devant en terme de piqué, et de rendu de la réalité : les pierres ont une texture (et pas juste un aplat beige), l’herbe est composée de brins (et pas de traits clairs de pinceau sur une bouillie verdâtre)… On peut recadrer sévèrement dans les 42 mégapixels de l’A7RIII (ou les 61 de l’A7RIV) pour varier les cadrages ou compenser une focale trop courte. Avec le smartphone on a plus l’impression que les 64 mégapixels associés à un petit capteur permettent d’affiner un peu les contrastes/lissages… mais au final le gain en définition réelle est assez faible, c’est tellement dommage.

Enfin un petit retour sur l’ergonomie. Contre toute attente j’ai plutôt apprécié l’utilisation du smartphone. Le grand écran, relativement lisible en extérieur n’a pas été un problème. Par contre l’application Samsung est imbuvable pour un passionné d’image, car le mode pro (seul permettant de faire du RAW) est castré (pas d’accès aux autres capteurs que le principal) et manque malgré tout de fonctions basiques (horizon virtuel pour faire des photos droites, histogramme… par exemple). Son accès est aussi pénible : bouton « plus » en bas à droite puis icône « pro » en haut à gauche, puis retour (bas à droite) pour revenir au mode auto si on veut utiliser l’ultra grand angle…

Quelques commentaires supplémentaires :

  • Pour compenser les faibles capacités des smartphones, l’utilisation de l’objectif principal (souvent le meilleur) + prise de vue en panoramique est une bonne idée. Il vaut mieux faire des photos séparées (en RAW) et assembler le tout sur ordinateur, les résultat est généralement bien meilleur que le panoramique jpeg généré automatiquement par le smartphone. C’est pratique mais toujours aussi lissé/accentué à mort. La même chose en RAW puis assemblé dans Lightroom permet vraiment de récupérer des images sympa, exemple :
S20+ (6 RAW assemblés dans Lightroom)

Télécharger le pano en RAW du S20+ (DNG)

S20+ panoramique dans l’appareil
A7RIII

La différence se passe de commentaires à mon avis.

  • Ne pas hésiter à tester les application photo alternatives, notamment Open Camera et le port de Google Camera pour les autres smartphones par un membre du forum XDA. Sur le S20+ ça permet d’accéder aux RAW avec le capteur grand angle. Dommage pour celui de 64 mégapixels… peut-être que ça évoluera, même si connaissant Samsung ils ne changeront probablement rien pour un smartphone déjà sorti.
  • Si vous vous décidez pour un Smartphone comme appareil photo unique, regardez ce que fait Huawei (P40 Pro notamment) car en terme de rendu, d’accès au RAW, de qualité de l’ultra grand angle (moins UGA mais ça n’est pas critique car bizarrement – moi qui suis pourtant fan d’UGA – je trouve les 13mm du Samsung un poil trop grand angle)… il est pas mal devant par rapport à ce que fait Samsung… au prix bien sûr d’une perte des services Google, ce qui peut être un frein important au choix de cette marque. Le haut de gamme Xiaomi (Mi 10 Pro par exemple) est aussi assez performant (capteur principal de 108mpix, RAW sur tous les objectifs…).
  • Dans tous les cas, avant chaque photo, un petit coup de nettoyage de la vitre de l’appareil photo du smartphone (même avec le t-shirt) est une bonne idée. Autrement les poussières deviennent vite des taches floues de taille importante sur les images !
  • Même chose, les smartphones n’aiment pas trop le soleil en pleine poire ou les reflets sur la vitre protectrice des objectifs. Il ne faut pas hésiter à faire un pare-soleil avec sa main (attention à ce qu’elle ne soit pas dans le champ quand même) pour améliorer le contraste des images et éviter certains reflets parasites internes qui ont vite fait de ruiner les photos.

Petit test : 2 photos, redimensionnées en 1920×1280 (=full HD, voir même un peu plus) laquelle est prise avec quel appareil ?

Il y a bien sûr des différentes, principalement dans les rochers à droite du lac de droite, les arbres au fond en arrière plan, … mais globalement l’écart n’est pas si énorme que ça (à cette résolution). Le rendu général des deux (RAW traités de manière assez identique) est proche : couleurs des ciels/herbes/eau. Détails de l’herbe, contraste remonté sur l’arrière plan, détails des nuages… bref c’est plutôt pas mal pour le smartphone.

Encore ?

Moins flagrant cette fois… Celle au smartphone est un poil moins nette malgré une accentuation un peu supérieure dans Lightroom (40 celles au fullframe / 60 celles au smartphone) mais elle n’a pas à rougir (toujours dans ce format limité).

Bref, à l’heure du choix, il faut avant tout avoir à l’esprit ce qu’on va faire de l’image. Si vous voulez avoir la possibilité de faire un tirage d’un mètre vingt de large pour mettre au dessus de votre canapé, oubliez le smartphone, ça ne sera pas assez net pour fournir un rendu sympa (sauf à faire un panoramique par assemblage de RAW), si c’est pour regarder sur votre télé « full HD », alors en prenant le temps de traiter correctement les RAW ça sera suffisant !

Résultats du test :
série 1 : photo A : S20+ / photo B : A7RIII
série 2 : photo B2 : A7RIII / photo A2 : S20+

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La photo en voyage : RAW ou JPEG ?

Encore une question existentielle pour laquelle il vaut mieux réfléchir avant le départ.

Pour ceux qui n’ont aucune idée de quoi on parle, plus d’infos ici.

Résumé en quelques lignes : quand on fait une photo avec un appareil photo un peu évolué (en dehors des compacts d’entrée de gamme) on a le choix entre 2 types de fichiers pour stocker sur notre carte mémoire, l’un est le traditionnel jpeg, qu’on peut visualiser tout de suite sur l’écran d’un ordinateur ou d’une télé, envoyer à ses amis… et l’autre, le RAW, est plus l’équivalent d’un négatif argentique : une photo en devenir, qu’il faudra impérativement « développer » avant de pouvoir l’afficher.

Avantages du JPEG :
– souvent largement suffisant. Lorsqu’on utilise la meilleure qualité de jpeg et le format le plus grand on a suffisamment de pixels pour tirer une photo dans n’importe quel format (même pour faire un grand cadre de 50×75 cm).
– taille des fichiers plus petite. C’est un gros avantage en voyage longue durée (sauvegarde sur disque dur externe, transfert via internet, …).
– prêt à l’emploi pour transmettre à n’importe qui, tirer une photo sur n’importe quelle borne ou chez un photographe quelconque durant le voyage (on l’a fait) pour offrir des tirages.

Inconvénients du JPEG :
– Malgré tout il y a une compression qui peut être visible sur les très grands tirages ou lorsqu’on recadre sévèrement. Ça reste de l’ordre du négligeable sur certaines photos simples (fond quasi uni…), mais très visible sur d’autres images (herbe -> gros gloubi boulga plutôt que brins individuels bien séparés). Bref on ne stocke pas la meilleure qualité possible.

Lissage d’herbe en jpeg. C’est pas terrible !

– Si la balance des blancs est mauvaise c’est difficile à rattraper. C’est vrai si vous utilisez la balance des blancs manuelle (genre lumière incandescente puis sortez dehors et oubliez de la re-régler). Par contre en balance des blancs automatique, l’appareil se débrouille généralement plutôt bien et les petites corrections restent du coup largement possibles.
– quasi impossibilité de récupérer des détails dans les photos ou arrière plans surexposés (ciel blanc, ce qu’on voit au travers une fenêtre…).
– Grosse difficulté pour éclaircir une photo largement sous-exposée (portrait en contre-jour par exemple).

L’avantage du RAW :
– qualité optimale. Le meilleur que vous puissiez tirer de votre boitier et de vos objectifs
– permet de rattraper généralement très bien les zones cramées d’une image sans toucher au reste de l’image (rendre les nuances des nuages visibles plutôt qu’un ciel blanc uniforme).
– grosse liberté d’éclaircir les photos sous-exposées.
– d’une manière générale l’ensemble des traitements et corrections applicables aux photos fonctionnent mieux sur un RAW qu’un jpeg, par exemple des modifications importantes d’exposition d’un paysage en jpeg peuvent donner des dégradés pas très lisses dans les bleus des ciels, ce qui ne se produit pas en RAW.
– l’obligation de passer par un logiciel de traitement fait qu’il est très simple au passage de corriger les gros défauts de ses images, choses qu’on aura tendance à ne pas faire si on fait du jpeg.

Inconvénients du RAW :
– poids des fichiers (généralement de l’ordre de 3-5 fois plus lourd)
– obligation de convertir les RAW en jpeg pour les montrer/tirer/partager, ce qui nécessite un ordinateur relativement puissant (pas un netbook à 300€) et un logiciel dédié (impossible dans un cybercafé).
– sur les appareils Sony à très haut nombre de mégapixels (42 mégapixels de la gamme A7R), impossibilité d’utiliser un format plus petit (genre 24 mégapixels). On a donc 42 mégapixels pour tout, même des photos qui n’ont aucun intérêt à posséder une telle résolution. Ca occupe beaucoup de place sur le disque pour pas grand chose.

Quel choix avons-nous fait pour notre tour d’Europe ? Était-ce le bon choix ?
En 2011 nous sommes partis avec la rolls des disques durs externes 2,5 pouces : 1 To et un ordinateur relativement puissant. Je comptais faire beaucoup de vidéos et le constat était malheureusement que sur la durée que nous prévoyions (> 12 mois), il nous serait impossible de stocker RAW+vidéos sur un seul disque. On aurait pu faire des choses compliquées, commencer à acheter un nouveau disque un peu avant que le premier soit plein, dupliquer les photos dessus et l’envoyer à quelqu’un en France, puis après confirmation de la bonne réception et duplication sur un autre support, faire du nettoyage sur notre disque en virant toutes les photos passées, mais cela supposait une logistique qu’on voulait éviter. Nous avions aussi fait un choix de traiter la photo de manière un peu moins importante pour favoriser la vidéo. Le choix de l’appareil photo s’est d’ailleurs fait en ce sens. Nous avions aussi une volonté forte de poster nos images au fil du voyage pour les partager avec notre famille et nos amis.
Du coup j’ai choisi… le jpeg.

Pendant le voyage il faut avouer que c’était très pratique. J’avais une simple macro qui redimensionnait les images sur l’ordinateur et les postait sur le net au fur et à mesure du voyage : nickel même si ça me faisait mal au cœur de voir toute ces photos quasi non triées, grisouille et non corrigées postées sur internet. Ca ne me ressemble pas du tout ! Mais en même temps il nous était impossible de faire autrement. Impossible de cramer 2 heures de batterie de l’ordinateur portable (et de vie) tous les jours pour retoucher les images aux petits oignons. Impossible aussi de traiter des centaines de RAW sur un ordinateur ultra portable sans risque de le cramer tout court (ça m’est arrivé avec un ordinateur précédent). Bref pendant le voyage ce choix était légitime, nécessaire et je n’ai aucun regret.

Au retour par contre les choses se gâtent, regarder en plein écran un paysage au rendu cotonneux à cause de la compression jpeg ça m’amuse beaucoup moins (voir par exemple la photo du paysage au milieu de l’article sur le choix du matériel photo). Voir les noirs ou les blancs bouchés, irrattrapables me procure les mêmes sentiments.

J’ai importé toutes mes photos dans lightroom, malgré tout il ne faut pas abuser, on peut largement corriger les jpeg, rajouter de la netteté, du contraste, de la saturation, même retoucher un peu la balance des blancs sans trop de souci… mais on sent bien que la latitude sur laquelle on peut jouer est faible. Je ne vais pas dire que je regrette car c’était quasiment un impératif de shooter en jpeg, mais si photographier en RAW avait été plus facile pour notre projet à l’époque, j’aurai clairement choisi cette voie.

Alors à l’heure du choix, je crois que (pour moi) la réponse s’impose d’elle même : RAW+jpeg !
La majorité des boitiers permet cette combinaison. L’appareil perd un peu en réactivité (vous n’aurez pas 5 images par seconde sur un Canon G7X) mais au moins vous avez le meilleur des 2 mondes : jpeg pendant le voyage et raw au retour.
Pour le stockage, avec des disques de 2 et même maintenant 4 To le problème ne devrait plus trop se poser. Si vous ne faites quasiment pas de vidéo, même 1 To est suffisant pour stocker plusieurs dizaines de milliers de raw (selon le boitier, les RAW font entre 20 et 50 Mo pièce / les jpegs entre 5 et 15 Mo).
On peut également faire RAW+jpeg avec des jpegs de plus petit format (M,S…) , ainsi on s’évite la lourde tâche de redimensionner avant de transférer les photos pour l’aspect email/réseaux sociaux/… et si on venait à perdre tous ses RAW, avoir un jpeg de 8 mégapixels au lieu de 24 c’est déjà vachement mieux que rien !

Lorsqu’on vide ses cartes mémoires, selon l’ordinateur embarqué on peut éventuellement stocker les jpegs sur le disque interne de l’ordinateur et les RAW sur le disque externe, ceinture et bretelle !

Vous vous en doutez, l’idée est d’utiliser les jpegs pendant le voyage (sauvegarde en les uploadant sur un compte quelconque genre Dropbox, Amazon Cloud, Hubic…), transfert à des amis, post sur votre blog.. et au retour, on importe les RAW dans son logiciel de traitement favori (Adobe Lightroom par exemple mais il y en a des gratuits) et on profite des fonctions avancées de comparaison, traitement par lot, … pour trier sévèrement et retoucher rapidement les meilleures photos. Ensuite on exporte en jpeg de la meilleure qualité possible, et rien n’impose de conserver les RAW une fois le plus gros des traitements effectués. Déjà on peut dégager sans état d’âme tous les RAW des photos n’ayant pas passé notre première sélection, quel intérêt de conserver les photos floues, les doublons/triplons… ? Ensuite ça dépend de chacun bien entendu, selon les capacités de votre ordinateur, la probabilité de devoir retravailler les images un jour (si vous avez eu la main lourde sur la saturation, peut-être aimerez-vous pouvoir faire une photo plus réaliste dans 6 mois…)

Bref, pour avoir shooté pendant 14 mois en jpeg alors que sinon je shoote et shotais 100% du temps en RAW, pour moi la différence est très nette et très en faveur du RAW. Mais comme toute technique un peu pointue, il faut savoir la maîtriser, prenez le temps avant le départ de vous familiariser avec les concepts, faites des tests : réglez votre appareil en RAW+jpeg, essayez de sous ou surexposer une photo, faites de même en loupant volontairement la balance des blancs… et comparez ensuite les capacités de récupération sur chacun des 2 formats. Vous verrez bien ce qui vous convient le mieux !

Enfin sachez que les reflex ne sont pas les seuls à bénéficier de l’intérêt du RAW, je dirais même que c’est le contraire. C’est sur un compact, sur une photo à 3200 iso que vous verrez le mieux la différence de qualité entre un jpeg sorti du boitier, aux couleurs un peu dégueulasses et lissées à la truelle et le RAW sur lequel vous pourrez régler finement la quantité de netteté et de lissage que vous acceptez.

Une photo vaut 1000 mots :

Jpeg vs RAW, saurez-vous reconnaître qui est qui ? 🙂

Quelques conseils si vous choisissez malgré tout le jpeg :
– sauf cas exceptionnel, laissez toujours la balance des blancs sur automatique, vous éviterez ainsi les grosses erreurs (en passant de l’intérieur à l’extérieur).
– réglez l’appareil pour une « réduction du bruit/grain » au minimum. Vous aurez plus de grain sur les photos à iso élevés mais ça sera nettement plus agréable que de regarder ce qui sinon ressemble plus à une peinture qu’une photo.
– évitez les profils de couleurs trop saturés genre « paysage », sur le moment c’est bien, ça claque, mais ça risque de vous rendre tout traitement ultérieur compliqué (noirs bouchés irrattrapables par exemple). Il est très difficile de juger du rendu sur l’écran de l’appareil. Un rendu un peu plat (flat), naturel, (natural) est à donc privilégier, quitte à booster tout ça au retour. On évite aussi les bêtises en ayant oublié l’appareil en rendu « paysage saturé » en en faisant toute une série de portraits avec toutes les imperfections de la peau qui ressortent bien rouge !
– faites des tests sur les modes « dynamiques » (dynamic+, « correction auto de luminosité »…) si votre appareil les propose. Selon les marques/modèles c’est un bon compromis pour réduire un peu les zones très claires et éviter qu’elles soient cramées. Mais à tester car cela peut entrainer un rendu peu réaliste. Il y a souvent plusieurs niveaux et si le mode le plus élevé peut rendre bien dans certaines situations, attention il peut être catastrophique dans d’autres… et c’est le genre de paramètre que vous n’allez pas changer entre chaque photo, en passant d’intérieur à l’extérieur par exemple.
– brackettez systématiquement lorsque l’exposition est délicate. Bracketter c’est faire une photo « normale », une plus claire et une plus sombre. Les appareils photo ont souvent une fonction spéciale pour faire ça, mais en pratique c’est beaucoup plus simple et rapide d’utiliser le correcteur d’exposition et de faire 3,4 ou 5 photos en quelques secondes en faisant varier cette correction (par exemple -2,-1,0,+1,+2) entre chaque photo. Au retour vous garderez la photo la meilleure, car entre ce qu’on voit sur l’écran de l’appareil en extérieur plein soleil et la même photo sur l’écran de l’ordinateur au retour on a souvent des surprises.
– Si vous avez un appareil du type réflex à capteur APS-C ou plein format, vous avez souvent intérêt à ne pas chercher à surexposer, même en jpeg il sera plus facile d’éclaircir un peu une photo un poil sombre que de récupérer des zones cramées. Certains appareils proposent une « priorité hautes lumières » pour justement éviter de les brûler… à tester avant le départ pour voir si cela vous convient ou non. Après face à un contre-jour important il n’y a pas de miracle : il faut choisir entre faire une silhouette (et avoir des détails dans les zones claires) ou un premier blanc bien exposé quitte à cramer tout le reste.
– Les exceptions sont lorsqu’il fait sombre et que vous êtes à iso élevés : il vaut mieux ne pas se tromper en terme d’exposition, car récupérer des détails dans les ombres va engendrer beaucoup de bruit, donc retour à la règle 2 crans au dessus : en cas de doute, bracketter !

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Quel appareil photo / vidéo choisir pour un voyage (à vélo ou non / édition 2018) ?

Face aux questions et à la demande, je transforme ce billet en article permanent sur le site, c’est donc désormais ici que ça se passe.

 

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Petit plaisir

Se retrouver sur Google Street view :

https://www.google.com/maps/@40.856317,26.0595725,3a,90y,288.7h,96.31t/data=!3m7!1e1!3m5!1soDatRPyJEgEk_8j_dcMmcQ!2e0!5s20111101T000000!7i13312!8i6656

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Sauvegarde des photos en voyage

Il y avait longtemps que je n’étais pas tombé sur un de ces petits produits pratiques si vous partez en voyage avec un appareil photo numérique mais pas d’ordinateur : Un disque dur autonome avec lecteur de cartes SD et une fonction pour dupliquer le contenu de la carte sur le disque dur. Sauvegarde ultra simple et pratique !

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Il est sans fil pour éventuellement y accéder depuis un ordinateur quelconque, il a une batterie intégrée pour être autonome, … pour le prix (ok, pas si « peu cher que ça) c’est dur de trouver mieux. Il existe des videurs de cartes plus performants, notamment avec un écran permettant de visualiser les photos, mais les tarifs sont vite prohibitifs.

Bien entendu il fonctionne également comme un disque dur externe standard en le branchant en USB sur n’importe quel ordinateur. L’avantage c’est aussi qu’on n’a qu’un seul élément (lecteur et disque dur), ça peut s’avérer pratique en voyage pour éviter de trimbaler une pléthore de câbles, adaptateurs, …

Attention, j’ai dit « pour faire des sauvegardes », ça ne veut pas dire qu’une fois vidée vous pouvez effacer le contenu de votre carte SD… au prix des cartes il vaut mieux tout conserver en double ou au moins attendre d’avoir rejoint un lieu vous permettant par exemple de mettre en ligne vos photos sur un serveur relié à internet avant de commencer envisager à faire le ménage sur vos cartes mémoire.

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Le blues de l’accumulation

Dans la lignée de ce que j’écrivais il y a quelques jours sur l’espèce de blues de l’accumulation, je vous propose cette vidéo très sympa :

Désolé c’est 100% en anglais, mais globalement l’idée du couple de cette vidéo :

1/ accident grave de voiture, le genre de truc qui te remet les idées en place sur le sens de la vie
2/ il faut qu’on fasse quelque chose de notre futur, qu’on s’installe, se pose, donc achat d’une maison
3/ en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, pouf la maison se trouve blindée de trucs « vitaux », ça déborde de partout
4/ un jour où ça n’allait pas, grosse remise en cause de tout ça. On passe plus de temps à gérer les problèmes associés à ce qu’on possède qu’à profiter de la vie !
5/ action : on vide toute la maison, on donne ou vend tout le contenu et on met la maison en vente
6/ avec l’argent récupéré, achat d’un van, un peu de customisation mais pas tant que ça, et c’est parti pour un petit moment « off » puis poursuite de ce même mode de vie en version plus équilibrée grâce à un emploi possible en télétravail… et donc voyage sans limite de durée.

Le couple a une chaine youtube : https://www.youtube.com/user/explorealternatives/videos

Et surtout j’aime beaucoup ce que fait Kirsten Dirksen sur les modes de vie un peu alternatifs (conception de petites maisons, habitat passif, vie nomade…) : https://www.youtube.com/user/kirstendirksen/videos

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Bilan matériel 3 ans après

Comme je relisais quelques-uns des derniers posts du blog, je me disais qu’une petite mise à jour sur les bilans matériel s’imposait car en me relisant je pensais « ah mais il faut que j’ajoute ça, que je leur parle de ça… »

Sur les lunettes : j’ai déjà parlé des Oakley Flak Jacket en long en large et en travers. Force est de constater que : vivant au bord de la mer, faisant toujours souvent du vélo et ayant les yeux fragiles, je les porte toujours quasiment tous les jours… et avec grand plaisir. Du coup les verres ont passé leur seuil de rayures supportables, et j’ai dû partir à la recherche de leurs remplaçants… et là ouch, mauvaise surprise : en fait les verres UV polarisés seuls coûtent les trois quarts du prix d’une paire complète neuve avec les même verres… même si 4 ans de portage intensif n’ont pas vraiment abimé les montures, les caoutchoucs (points de contact sur les tempes par exemple) ne sont plus vraiment très neufs… j’ai donc archivé l’ancienne paire dans la boîte à gants de la voiture et racheté une paire complète. Un peu déçu sur le coup (en fait les verres « juste transparents » seuls ne sont pas chers, mais quand on veut des verres performants ça douille), mais toujours aussi content des lunettes en elles-mêmes.

Sur la laine mérinos : Après quelques saisons plutôt pépères (pas de rando vélo, juste 15 jours de rando à pied à la cool en montagne l’été dernier) le constat est bien celui que j’avais prévu : plus vraiment envie de porter de coton ou de synthétique au quotidien (chaussettes, t-shirts…), aussi bien l’été que l’hiver. Bon l’été c’est plutôt claquettes aux pieds donc pour les chaussettes on repassera, mais malgré tout la laine c’est vraiment un plaisir. Notamment quand on change de température rapidement, genre chaud dans l’appart, sortie rapide à vélo, par exemple aller-retour à la crèche alors qu’il caille dehors… au retour on n’a pas un t-shirt en coton humide sous les aisselles ou dans le dos, qui met 3 plombes à sécher et qui fait qu’on se caille même s’il fait 20°C à l’intérieur. Même chose l’été où ne pas avoir le t-shirt qui pue dès 14h c’est bien agréable. Reste que côté budget ça pique toujours autant (plus que la laine en elle même 🙂 donc les achats/cadeaux sont très espacés et la garde robe, même restreinte, va mette un certain temps à être en laine majoritaire 🙂 Icebreaker reste toujours notre marque chouchou (même si c’est fabriqué en Chine, grrr) et le développement de la gamme semble aller dans le bon sens (quelques vêtements plus « casual » genre t-shirt col V et non pas simplement techniques pour la rando, « couleurs » et coupes cintrées pour les filles…).

Côté matériel photo, j’ai continué et continue à suivre ce qui se fait sur le marché pour les voyageurs, et globalement 2/3 éléments sortent un peu du lot même si le mouton à 5 pattes n’est toujours pas pour aujourd’hui :
– pour celui qui se satisfera d’un compact : Sony RX 100 III (ou suivant s’il est sorti). Clairement le meilleur compact du moment (grand capteur, zoom qui ouvre beaucoup). Le zoom ne grossit pas beaucoup mais ça n’est pas forcément super problématique (on recadrera dans les 20 mégapixels si besoin). Recharge possible directement en USB, sympa.
– pour celui qui veut monter d’un cran, je recommande de creuser ce qui se fait en micro 4/3. De notre côté nous étions partis avec un petit réflex de la série GH de Panasonic (GH2 à l’époque) mais Olympus fait des trucs très bien aussi, notamment avec un capteur stabilisé (par ex le nouvel OM-D E-M5 II) . Chez Panasonic Il y a la série GM et GX qui sont plus petits avec des qualités quasi identiques. Les optiques sont plus petites/légères que chez Canon/Nikon and co et il commence à y avoir pas mal de zooms sympa, notamment des zooms « pro » (ouvrant à 2.8) et des focales fixes de bonne qualité très légères et peu encombrantes.
– encore un poil au dessus, les capteurs de taille APS-C sont quand même appréciables en faible luminosité la gamme Sony Alpha a de super produits, quelques optiques excellentes (pas le 16-50 de base par contre) mais je crois que le top reste le Fujifilm X-T1 dont les jpeg sont réputés exemplaires (pas besoin de faire du RAW pour tirer la quintescence du capteur, le RAW pouvant être assez problématique d’un point de vue espace disque en voyage).

Alors comme toujours, côté tarifs ça fait mal, mais quand on aime… c’est toujours un peu la même chose.

Sinon en vrac :
– pack de batterie USB : Xiaomi et Anker font des trucs géniaux, faire juste attention aux contrefaçons.
– panneau solaire : si 5V/USB vous convient en sortie : Poweradd 14W, petite review ici. c’est l’un des meilleurs ratios poids/W pour un prix raisonnable. Il y a d’autres déclinaisons de puissance (ex : 40W pour charger un ordi portable, mais c’est plus lourd et plus cher tout en restant dans le haut du panier de ce qui se fait).
– chargeur de batterie li-ion (tel portable, appareil photo) USB : PPUClip. justement pour brancher en sortie de panneau solaire, pack de batterie, chargeur 230V-USB de smartphone… ça peut éviter de prendre le chargeur dédié pour appareil photo…
– Plein d’infos sur la recharge sur dynamo : http://www.next-way.fr/2015/03/test-e-werk.html
– lampe frontale : Armytek Tiara (plein de déclinaisons) : 1 pile AA (ou un accu li-ion) et plein de modes qui vont du très très faibles jusqu’au « phare de vélo »… je l’ai achetée justement car je n’avais pas d’éclairage sur mon vélo et je n’avais pas envie d’investir dans un truc à usage unique (et qui sert quelques soirées d’hiver ou quelques expéditions noctures épisodiques). Ca n’est pas ultralight (115-120 grammes vs 80-85 pour une Petzl Tikka) mais très polyvalent et costaud. L’alimentation via 1 « pile » AA, fait qu’elle est facile à recharger à vélo (plus que les 3xAAA des petzl).
– smartphone : Samsung Galaxy S5 (waterproof et super autonomie, prix en baisse avec la sortie du s6).
– ordi portable : à vous de voir mais le Macbook Air 11 pouces reste toujours un bon choix mais il y a aussi des ultrabooks bien placés d’un point de vue performances/tarif/autonomie/encombrement.
– http://www.arklight-design.com/ a toujours de l’excellent matos, notamment quelques marques moins connues mais moins chères pour des popotes en titane, des sacs étanches, …

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3 ans après… 3 ans ? dingue !

Déjà 3 ans que nous sommes rentrés… bon allez un nouveau bilan.
Il n’y en a pas eu pour les 2 ans car nous étions forts occupés à essayer de dormir un peu… c’est le problème avec les… jeunes parents… (ah les points de suspension ça vous avait manqué hein 🙂 mais pour les 3 ans, même si on est toujours aussi occupés à essayer de dormir un peu, ça fait quelques semaines que je rumine une envie d’écrire quelque chose, de transmettre des idées, des pensées, de partager nos réflexions… car il y en a beaucoup.

Pour faire simple, après une période de transition dont je parlais lors du bilan des 1 an… nous avons pleinement relancé pas mal de choses.
Il y avait donc le boulot d’LN et l’appartement loué un peu avant ce bilan des 1 an
puis un petit garçon arrivé en janvier 2014
et un « projet maison » actuellement concrètement en cours, pas celui dont on parle en rêve dans notre récit mais un chouette projet quand même.
Bref nous poursuivons notre avancée, chaotiquement, mais toujours dans la même direction : l’avant.

Mais le but de ce blog n’a jamais été trop de nous étendre sur notre vie privée mais plutôt de partager sur les situations concrètes rencontrées, les obstacles à franchir, les réflexions qui nous taraudent… Je me souviens bien avant le départ cette situation où on manquait d’infos sur le « comment préparer le voyage » et du coup cette volonté d’écrire sur le sujet au fur et à mesure de nos propres préparatifs.
Pour l’après c’est la même chose. On avait bien constaté ce « coup de blues » assez commun aux voyageurs qui se réancrent dans le « monde réel », mais après forcément les sites s’arrêtent là. On n’est plus dans le contexte du périple, du matériel, des expériences, on rerentre dans « la vie normale » et ça n’incite pas particulièrement à continuer à écrire.

Pourtant j’avais envie de partager sur des « valeurs » (même si ça fait prétentieux) qui ont beaucoup changé en nous depuis ce périple. Cette expérience, cette proximité permanente avec le « rien », le « peu », la nature, la simplicité, les autres… ont développé une attraction vers plus d’information sur le comment vivre autrement, comment ne pas replonger dans le schéma métro-boulot-dodo, comment ne pas se mettre la corde au cou pour 30 ans pour se payer le rêve français (être propriétaire), comment ne pas trimer 80 heures par semaine pour rembourser le crédit de la voiture neuve, comment essayer de vivre sans compter sur 3 planètes, comment éviter de bouffer plus de pesticides que de nutriments, comment ne pas entasser des centaines de « trucs » dont on n’a pas besoin, comment…

Alors que nous reremplissions notre habitat pour le remettre aux standards attendus (un frigo, un four, une machine à laver, des placards bien remplis) nous avons ressenti que quelque chose n’allait pas. A force de bouquins, de documentaires, de sites web sur ces thèmes nous continuons à découvrir que quelque chose est cassé, que « on » va droit vers un mur et qu’on y va plutôt en accélérant qu’en ralentissant. Nous voyons la situation politique, financière, les changements promis qui ne se produisent jamais, les 2000 milliards d’euros de dette, en constante accélération également, nos lois liberticides en approche, celles qui ne sont pensées que pour les profits de quelques industriels (BTP, pharmacie, agro-alimentaire…) et non pas les citoyens/usagers… et à un moment on se dit « et moi dans tout ça, comment je peux faire ? » comment est-ce que – sachant que je n’ai pas un impact là haut – je peux m’abstraire autant que possible de ces contraintes, essayer de sortir de tout ça et pourquoi pas infléchir certaines choses directement à mon échelle en espérant que d’autres auront le même raisonnement. Que faire pour au moins à son petit niveau faire quelque chose plutôt que rien ?

Ca en fait des questions. Donc c’est autant de réflexions ! Certaines choses s’éclaircissent petit à petit, comment être plus autonome, comment partager plus, comment vivre mieux, … et en fait à un moment une chose s’impose : se poser et s’imposer de nouveau ces réflexions : comment est-ce que je veux vivre ? qu’est-ce qui est important pour moi ? Comment je veux répartir mon temps ? Et par opposition, qu’est-ce que je veux éviter, comment je ne veux pas vivre ? …
Quand je dis « moi » / « je » ça inclue la famille, l’entourage bien sûr, pas juste moi égoïstement. Ce sont aussi des questions que chacun peut ou doit se poser.
Et à ce moment là déboulent des idées que beaucoup ne s’autorisent plus :
« travailler moins »
« ne plus dépendre de… »
« avoir plus de temps pour… »
« pouvoir faire… plutôt que… »
Et comme toujours, avoir l’idée, l’envie c’est une chose, le concrétiser demande par contre souvent des efforts. Avoir eu autant de liberté pendant 14 mois rend l’attachement à certaines situations quasi impossibles. Par exemple à l’heure actuelle j’ai beaucoup de mal à envisager de nouveau un travail salarié « traditionnel ». De 9 à 18h 5 jours par semaine, 5 semaines de vacances par an… SEULEMENT 5 semaines ? ah non ça désolé… mon temps à trop de valeur pour en donner autant pour produire des rapports que personne ne lit, du code que personne n’utilise…
Alors après c’est bien gentil d’avoir cette envie, mais derrière il faut quand même payer un loyer, acheter à manger, et la taxe d’habitation vous y pensez monsieur le voyageur ?

Alors certains tourdemondistes décident finalement d’une vie nomade, le minimum de contraintes, gagner de l’argent à droite à gauche de temps en temps pour financer les 6 mois à venir de vie frugale, et profitent de tout le reste du temps pour voyager, se balader, découvrir, faire des rencontres… et on les comprend bien. Je crois que c’est un constat récurrent chez les voyageurs au long cours, un certain nombre finissent par justement ne plus s’arrêter. Écrire un bouquin, faire les vendanges, et hop c’est reparti pour quelques mois de sursis. Il faut être prêt à ce mode de vie, mais c’est probablement l’une des solutions les plus évidentes pour échapper à tout le reste (« besoin » de consommer, politique, pression financière, attente de l’entourage…) tu sors tout simplement du système. Tu ne peux plus amasser de biens vu qu’il faut les trimbaler sur ton dos, tu n’as pas de télé, de set de casseroles de toutes tailles, de fer à lisser ou à friser, … et plus besoin de travailler pour te les payer non plus !

Pour beaucoup d’autres il faut trouver un compromis, croiser la stabilité (logement, travail) avec les envies (liberté, vacances), et c’est bien entendu là que tout se complique, et au passage la situation dans laquelle nous nous trouvons. Alors quels sont nos axes de réflexion pour essayer de trouver un équilibre ?

En vrac :
– tout d’abord s’informer sur ce que d’autres arrivent à faire. Ben oui, ne jamais réinventer la roue. Quand tu vois qu’une famille de 5 arrive à vivre heureux dans 50m² (genre 1 chambre par enfant c’est un concept super récent), qu’on peut arriver à produire une bonne partie de sa nourriture sans passer sa vie « aux champs », qu’une garde robe peut ne contenir que 3 pantalons sans que ça soit un drame, que … bref l’idée maitresse étant « on peut vivre très bien avec très peu ». On l’a fait pendant 14 mois, on l’a constaté dans plein de pays, mais une fois de retour dans un confort d’appartement, les mauvaises habitudes reviennent vite et la rechute n’est pas loin. A chaque petit problème il y a une solution matérielle… et on a vite fait de reremplir ses placards à coup de produits miracles qui ne les règlent pas tant que ça quand on prend tout en compte, et qui surtout coûtent des heures de travail… Tout le paradoxe de notre vie moderne : travailler pour s’acheter les produits qui sont censés nous faire gagner le temps qu’on a perdu au travail.
Du coup on est en permanente recherche d’équilibre, entre le gain de temps (ça va plus vite de pétrir la pâte à pain au pétrin qu’à la main quand même) et le superflu. Sachant que ce qui est essentiel pour certains est superflu pour d’autres et inversement. Entre Madame Chaussures et Monsieur Geek ce sont des choses pas évidentes.

– Globalement malgré tout nos achats sont majoritairement ancrés dans le « je n’ai pas les moyens d’acheter bon marché », on essaye de bannir les trucs jetables, à la durée de vie courte, et on « investit » dans du durable. Ca demande du temps pour trouver les bons produits (qu’on trouve rarement au supermarché du coin) et bien entendu de pouvoir « avancer » l’argent. Forcément une boite pour conserver les aliments en verre ça coûte plus cher qu’un lot de 5 en plastique. mais normalement même après 10 ans de micro-ondes elle devrait toujours être là (et nous aussi à ne pas se bouffer de BPA&co). Quand on veut 5 boîtes en verre il faut prévoir de troquer un rein… tout va bien pour le premier, c’est ensuite que ça se gâte 🙂 C’est quand on commence à vouloir du fiable et durable pour tout ce qu’on entreprend que le banquier fait la tête. Faire des choix, décaler des achats, … difficile dans une société où on a appris l’immédiat, la satisfaction « tout de suite ». Certains produits sont aussi difficilement trouvables en France (l’aspirateur le plus durable est anglais, les poêles en acier, françaises, sont moins chères… en Espagne, en Allemagne ou en Italie !!! ainsi de suite). Enfin bref, trouver le VBA (vrai bon achat) prend du temps, demande de la réflexion : besoin réel ou envie ? Impose de se poser la question « est-ce que ça vaut les X heures de travail qu’il me faut pour compenser cet achat ? », ainsi de suite.

– sur la manière de se nourrir, on cherche encore et toujours plus de choses « simples », les moins transformées possibles (produits bruts), si possible produits localement, si possible bio ou au moins avec une agriculture « raisonnée » à l’esprit (en essayant de savoir ce qu’il y a derrière ce mot car ça dépend d’un agriculteur à l’autre). Plus le temps passe moins on a envie de manger de choses dont on ne connait pas trop l’origine ou dont on ne comprend pas le choix des ingrédients. Ca devient franchement compliqué pour certains produits (mon péché mignon les petits gâteaux, à moins de les faire soi-même on tombe vite dans le sirop de glucose et l’huile de palme…) et c’est un axe sur lequel on est en constante réflexion, évolution, essais. Là aussi il faut trouver l’équilibre entre le temps nécessaire pour faire soi-même et les produits tout faits… il y a aussi l’aspect économique. Accepter de transférer son budget loisirs et « trucs fun » (je suis un geek n’oubliez pas) en « poireaux bio » ça ne fait pas rêver. A 50€ le kilo de boeuf bio, même en étant restreint sur le nombre de fois où on en mange ça fait bien mal au portefeuille, portefeuille actuellement un peu en crise chez nous. Bon et puis en fait manger du boeuf ça n’est pas forcément une si bonne idée que ça… 15 000 litres de flotte pour produire 1 kilo de boeuf…

– les déchets. Je crois que la faute revient à nos voisins. La résidence dans laquelle nous sommes semble habitée par des jmenfoutistes XXL du tri et du recyclage. Je devrais faire des photos mais globalement pour prendre un exemple simple, hier en descendant mes différentes poubelles j’ai pu constater que dans le container à verre il y avait un sac en plastique contenant en vrac des bouteilles en verre (ok) mais aussi des bouteilles en plastique de coca pas terminées et des restes de macdo. Dans celle du recyclable nous avions entre autre un balai, des claquettes… c’est juste l’exemple d’hier, mais ça fait mal de constater ce genre de comportement jour après jour… et ça renvoie encore plus vers la quantité de merdier (cf sketch de Roland Magdane) qu’on fait venir dans notre appart à un moment donné et qui finit à la poubelle. Là encore ça nous projette dans nos souvenirs des bords de route en Roumanie ou en Serbie avec les détritus partout. Chez nous on fait différemment, on les cache. Mais est-ce vraiment différent ? Est-ce que ça ne serait carrément pas pire car incitateur à continuer là où en Roumanie on va vite se rendre compte à un moment que si on augmente la quantité on va avoir les pieds dans les déchets au quotidien…
Savez-vous où est la zone d’enfouissement la plus proche de chez vous ? Non bien sûr, n’empêche que pourtant tous les jours les camions poubelles y déversent les tonnes de vos trucs non recyclables. Ils sont entassés, et même le biodégradable finit par ne plus s’y dégrader quand il est coincé entre 2 couches de plastique, sans air, sans lumière.
Parce que sur ce sujet nous planchons sérieusement j’ai envie de partager avec vous cet excellent bouquin : Zéro Déchet. Si vous avez un kindle je peux vous le prêter si vous voulez. On est très très loin de ce que fait Béa (1 kilo de poubelle par an!!!) et ça risque d’être très compliqué de tendre vers ça mais là encore c’est une direction intéressante à explorer avec au passage beaucoup de bienfaits. D’autres livres intéressants sur le sujet (en anglais par contre, notamment l’aspect plus minimaliste : The Joy Of Less et The life changing magic of tidying up.)

– les rythmes de travail. J’ai déjà un peu survolé le sujet, mais 2 professions libérales, une certaine indépendance (à défaut de revenus corrects) finalement ça nous convient assez bien. Ça veut dire énormément de concessions sur d’autres points, mais la liberté de faire un week-end de 4 jours un peu quand ça nous chante c’est énorme. Et puis les vacances on les calcule comme on veut. Alors oui il n’y a pas de salaire qui tombe à la fin du mois travail ou pas, c’est LE point noir, mais les contreparties sont tellement énormes que ça nous force à la réflexion, à chercher comment trouver un équilibre, à explorer le « travailler moins pour gagner moins », essayer de voir jusqu’où on peut réduire nos revenus tout en continuant à vivre bien, à être heureux, à espérer un futur heureux (étude des enfants, retraite…). On est loin d’avoir toutes les réponses, elles évolueront probablement dans le temps (retravailler un peu plus lorsque le ou les enfants seront plus autonomes par exemple) mais c’est un terrain de jeu intéressant. Flippant certes, avec une vision parfois du type « jusque là tout va bien, mais dans 6 mois je ne sais pas trop comment on fera… » mais ô combien instructif… 6 mois plus tard on se rend compte qu’on a encore 6 mois devant nous… tiens donc…

– l’autonomie. C’est un truc que j’ai toujours eu à cœur, chercher à mettre en place des solutions pour être le moins possible dépendant de situations extérieures. Ca ne veut pas dire être solitaire tout seul dans son coin, c’est juste essayer de moins dépendre de situations qu’on ne maitrise pas. Ca pourrait être l’indépendance alimentaire par exemple, à savoir je plante mes poireaux, patates, tomates… quelques poules, pourquoi pas un cochon… et si demain je n’ai plus un rond pour aller au supermarché, j’aurai quand même de quoi survivre. Alors dans notre cas on est mal barrés (location d’appart puis dans quelques mois une petite maison avec un micro micro jardinet) mais pour certains ça peut être une direction à explorer. Ca peut être fun, c’est aussi une récompense agréable que de manger ce qu’on a cultivé (on a tendance à l’oublier mais il y a encore quelques générations c’était la norme, pas l’exception).
J’aime bien aussi l’autonomie énergétique, produire son électricité, son bois pour se chauffer… là encore selon la situation de chacun c’est plus ou moins envisageable.
L’autonomie ça ne veut pas forcément dire 1 seule personne, on peut mettre en place un espèce de réseau alternatif, une communauté qui peut être résiliente et indépendante (au moins partiellement) des réseaux traditionnels. Exemple : tu as une forêt tu me files du bois et moi en échange je te file des légumes de mon jardin…
C’est un sujet qui me tient à coeur même si concrètement pour l’instant on n’a pas réussi à mettre grand chose en place. On planche sur l’approvisionnement alternatif pour la nourriture (« AMAP », « Ruche Qui Dit Oui » par exemple) c’est un premier pas, mais ça fonctionne toujours avec des euros 🙂 (encore que ça pourrait changer, le Bassin d’Arcachon venant de créer une monnaie locale comme c’est la mode en ce moment… à voir).
Pour l’énergie la maison aura un poêle à bois, on a quelques pistes pour un approvisionnement « parallèle » pour le bois… à suivre. Le toit est-ouest ne se prête malheureusement pas au photovoltaïque ni au solaire thermique… Les finances non plus (quand on ne roule pas sur l’or il faut trouver un équilibre entre l’indépendance et la rentabilité d’un système), c’est d’ailleurs un point sur lequel j’ai tendance à perdre mon calme : la grande majorité des systèmes intéressants d’un point de vue « planète » et « logique » sont hors de prix. Le solaire thermique par exemple, même s’il a bien baissé, n’est quasiment jamais rentable financièrement. J’ai fait mon petit calcul : en 2014 nous avons dépensé environ 140 euros pour produire notre eau chaude (cumulus électrique), soit 1500 euros sur 10 ans (je projette une augmentation du coût du kWh au passage). Le chauffe-eau a du coûter 300 euros, la pose par un plombier c’est 150 euros. Allez arrondissons à 2000 euros au total pour le matériel, son installation et 10 ans d’exploitation, ce qui correspond à une durée de vie normale de ce type de matériel. En face la moindre petite installation thermique coûte 3000 euros, avec la pose par un spécialiste vous atteignez 4000. Et ça ne remplacera pas 100% de votre facture électrique, même si ça la divise par 3 ça nous fait au bout de 10 ans… 4500 euros… plus du double du bête cumulus, donc même en 20 ans ça ne serait toujours pas amorti ! Et je ne compte pas le contrat d’entretien chaudement recommandé pour l’installation solaire ni les frais probables de maintenance car le système est plus complexe que le bête cumulus électrique, … bref la planète est plutôt contente, le porte monnaie beaucoup moins. C’est un exemple mais il y en a énormément d’autres comme ça (photovoltaïque, VMC double flux, surisolation des maisons à base de matériaux hors de prix, …). Globalement on nous vend beaucoup de rêve (greenwhasing : le marketing où on vous vend à prix d’or des solutions soit disant « vertes » mais qui ne font que consommer plus de ressources, enrichir des multinationales intermédiaires au détriment des petites entreprises productrices, n’ont souvent pas grand chose de vert dans leur fabrication… plutôt que de réfléchir en amont sur la diminution éventuelle de nos besoins).

Pour finir sur quelque chose de plus positif je voulais parler du bonheur. On avait déjà écrit là dessus avant même le départ, mais ça reste là encore une direction, un cap important à nos yeux et qui impacte bon nombre de nos choix. Comme le roi du Bouthan on trouve que l’indice du bonheur national brut est bien plus important que bien d’autres indices manipulés. Je reste convaincu que l’argent à sa place dans le bonheur, notamment en facilitant beaucoup les choix, les essais, en gommant les erreurs, en l’utilisant pour le bonheur des autres, … mais il n’empêche que la recherche du bonheur avant tout donne des directions intéressantes, par exemple « serai-je plus heureux si je fais ça ou plutôt ça ? » « est-ce que mon fils est dans des conditions pour être heureux en ce moment ? » « est-ce que ce que je fais participe au bonheur de ma famille ou pas ? » Les réponses sont parfois complexes (ex : travailler n’apporte pas du bonheur à la famille directement, mais l’argent engrangé permet de s’offrir de chouettes et heureuses vacances). Bref ça n’est pas simple mais c’est je trouve une réflexion à avoir toujours un peu au coin de la tête.

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Les vidéos…

Après pas mal de travail j’ai donc réalisé 6 vidéos, des petits clips de 5-7 minutes chacun sur l’ensemble du périple.

Voici les liens directs pour les 6 vidéos :

Vidéo 1 : Europe du Nord

Vidéo 2 : Europe de l’est

Vidéo 3 : Le long du Danube, jusqu’à la Mer Noire

Vidéo 4 : De la Bulgarie à la Grèce en passant par Istanbul

Vidéo 5 : Italie et Espagne

Vidéo 6 : Espagne, Portugal, France : la fin des haricots

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1 an

Un an déjà que nous sommes rentrés. Difficile de faire un bilan, beaucoup de choses réalisées durant cette dernière année. Pas vraiment le blues de la fin du voyage mais énormément de choses à entreprendre, certaines pas évidentes (activités professionnelles par exemple), qui requièrent un investissement en temps et en disponibilité d’esprit énormes.

Bref pour donner des nouvelles plus concrètes :

LN a donc recréé un cabinet de diététique à Arès, petite ville sur le bassin d’Arcachon.Pour ma part je travaille toujours sur les cours de photo et cherche à lancer d’autres activités en parallèle (photo, création de sites… si vous avez des besoins n’hésitez pas 🙂
Depuis 2 mois nous louons un appartement à Lège-Cap-Ferret, commune juste à côté. Quelques mètres carrés de plus qu’à Paris, un balcon, une orientation sud, c’est déjà un premier pas vers la maison qui attendra un peu que nous soyons dans une situation plus stable.

La vie ici nous plait beaucoup,  le premier bain de pieds dans l’océan le 14 avril dernier est un peu le genre de raison qui nous a fait quitter Paris, on ne regrette pas !

ocean

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Il y a (un peu plus de) 1 an, en Grèce

C’est pas vraiment qu’on a du retard sur le coup, c’est juste qu’on a optimisé les choses 🙂

Début décembre c’est l’anniversaire de ma maman, et il y a un an on dégustait ça en pensant à elle. Un excellent gâteau aux noix, à la crème et à la chantilly.

En décembre dernier nous avons donc planifié la confection de ce gâteau… mais ladite maman avait un autre dessert à l’esprit pour son repas de fête… nous avons donc reporté la recette pour les fêtes de noël

Voici donc notre création :

Pour rappel voici à quoi ressemblait ce qu’on avait mangé :

En toute modestie, on s’en est plutôt bien tirés par rapport à l’absence totale de recette (la cuisinière ne parlait que grec) et même si ça n’était pas identique c’était quand même gustativement ressemblant.

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Du temps…

En ce premier janvier 2013 j’ai envie de vous souhaiter de profiter du temps, de prendre le temps, de faire quelque chose de votre temps. A chacun de voir de quelle manière l’utiliser.

En corrélation directe, il faut que je vous le dise : non ce blog n’est pas à l’abandon, il a juste besoin de temps… enfin pas vraiment le blog, mais plutôt nous. Ca fait un moment qu’un billet autour d’un bilan « 6 mois après » est commencé… mais un mois supplémentaire s’est écoulé et je n’arrive toujours pas à trouver les mots justes pour vous parler du retour. La difficulté ? Le temps ! Non, pas celui qui nous manque (on en a largement plus de disponible que la majorité d’entre-vous) mais plutôt le temps nécessaire de la réflexion, le temps qu’il faut pour assimiler le voyage, ou plutôt ses conséquences sur nous. Nos temps de réactions sont probablement en relation avec le rythme passé, toujours est-il qu’il nous en faut de grosses quantités pour savoir dans quelle direction nous « souhaitons », et surtout « pouvons » aller maintenant.

Alors au risque de faire très cliché : « laissons du temps au temps » afin d’aboutir à quelque chose de concret dont on pourra parler plus simplement.

Sur ce, profitez bien des restes de saumon fumé ou de gâteau et à très vite.

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One year ago in Serbia

Il y a un an pour l’anniversaire de Sacha nous dégustions une tarte pommes/noix/miel à Belgrade en Serbie.

Comme prévu voici donc notre version dudit gâteau un an après.

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Tu apprécies ton confort…

Quand il fait ce temps dehors, bizarrement tu apprécies être rentré…

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Bilan matériel : les couteaux – le multitool

Pour rappel, après beaucoup de réflexions nous étions partis avec un couteau suisse Victorinox « moyen » et un petit couteau fixe ESEE Izula.

Encore un sujet qui nous a fait réfléchir pendant le voyage…

Globalement le choix était très pertinent : le petit Suisse a comme prévu servi pour la majorité des utilisations culinaires. Au delà de la lame, ce qui a le plus servi c’est la paire de ciseaux et le cure-dents ! Pour les tiques on a investi dans le tire-tiques, ça s’est avéré bien utile et rassurant.

L’Izula a servi pour le bricolage (tailler un bout de bois par exemple) et aussi régulièrement pour nettoyer le lieu de bivouac (gratouiller dans la terre pour couper une racine…)

L’izula et la scie du couteau Suisse ont apporté leur côté rassurant « en cas d’urgence » (couper/fendre du bois pour se faire un feu, un côté un peu dissuasif en cas d’agression…), avoir un deuxième couteau quand on mange quelque chose qui nécessite vraiment d’être coupé (rarissime dans les faits) et un backup en cas de casse de l’un ou de l’autre.

Mais… et bien oui il y a un « mais »… la pince du Leatherman nous a manqué quelques fois pour bricoler. Au final on s’en est toujours sortis autrement sans souci, et la fois où ça nous a vraiment manqué (pour un changement de chaîne, retirer le maillon rapide d’une chaîne bien usée nécessite des pinces) :
1/ il y avait quelqu’un qui avait une pince (un Leatherman)
2/ on s’est rendus compte plus tard qu’on aurait pu faire sauter un rivet avec le dérive-chaîne plutôt que de s’acharner sur le maillon rapide

On a aussi galéré une fois avec un câble de dérailleur, on en achète un neuf pour ensuite se rendre compte qu’on n’a rien pour le couper (vital pour le tandem qui a des câbles « démontables » mais pas pour un vélo normal pour lequel on enroule juste le surplus près du dérailleur). Bilan : direction un réparateur de vélos qui accepte de me prêter sa pince… Comme le câble était fatigué mais pas cassé on a pu prendre notre temps pour trouver un réparateur.

Bref un bilan mitigé, étant un fan de couteaux c’était pertinent de partir avec 2 et d’avoir un peu de marge pour le côté « survie » mais je crois que les ultralightistes pourraient facilement partir en couple avec un seul mini couteau Suisse (lame + ciseaux + tournevis plat/lime + pince à épiler/cure-dent = 23 grammes = modèle « Classic SD ») et ça serait suffisant.

Les compléments pertinents pourraient être une petite pince universelle : ça coûte rien, ça pince et coupe bien. Une petite scie est quand même aussi pratique donc finalement l’intégrer au couteau Suisse est une bonne idée aussi.

Ca nous amène aux autres outils, le notre c’était un multitool. Là encore bilan mitigé. On avait un bon multitool payé un bras et au final les clés allen ont bien morflé. Elles n’ont qu’une seule extrémité utilisable donc se fatiguent 2x plus qu’une petite clé seule. Il y a eu une fois où on a dû acheter une clé allen plus petite que la plus petite du multitool et surtout une fois où l’une des clés s’est tordue et dont l’extrémité s’est arrondie : multitool HS, il a fallu en racheter un neuf. Bref c’est lourd pour ce que c’est et je crois finalement qu’il est plus pertinent de partir avec les outils séparés dont on a besoin. En cas de casse il suffit de racheter un petit tournevis ou une clé allen (à voir si ça se trouve partout à l’unité) et on a moins de scrupules à les torturer (on peut même partir avec 2 exemplaires de la clé amenée à plus morfler).

Bilan :
Partir à la recherche d’un « bit holder » (tournevis à embout) costaux et le plus léger possible, je sais que ça existe sur base de clé allen (une grosse clé allen sur laquelle on fixe un genre de douille dans lequel on insère ensuite un embout de tournevis) mais je ne sais pas trop où trouver ça.
Idem pour une petite pince (ça c’est plus facile)
Etudier les Leatherman qui intègrent des « bits holder » ainsi que les gammes plus légères (Juice)

Mélanger tout ça avec les couteaux pour obtenir le meilleur ratio usages/poids.

PS : attention, ne confiez pas une pince coupante à une copilote de tandem lorsque ça fait 20km que vous cherchez un lieu pour bivouaquer et qu’à gauche et à droite de la route il y a des espaces magnifiques mais inaccessibles pour cause de grillage 😉

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Bilan matériel : les lunettes de soleil

Pour rappel il s’agit d’Oakley Flak Jacket.

A peu de choses près j’ai porté ces lunettes tous les jours pendant 14 mois ! Alors pour ceux qui ont un peu lu le récit vous savez pourtant qu’il n’a pas fait beau tous les jours… et pourtant je peux vous assurer que faire du vélo avec des lunettes c’est vraiment plus agréable que sans, notamment pour des raisons de vent dans les yeux. Ca ne vous viendrait pas vraiment à l’esprit de rouler dans une voiture sans pare-brise, ben en vélo le pare-brise c’est une bonne paire de lunettes.

J’avais longtemps cherché et hésité entre diverses configurations afin de pouvoir disposer de lunettes à la fois protectrices contre le vent quelle que soit la météo ainsi que le soleil en général, notamment en dehors de l’utilisation sur le vélo… bref des lunettes discrètes lorsqu’on visite une ville ou qu’on bulle à une terrasse de café.

Une paire de verres photochromiques (qui se teintent avec le soleil) aurait été idéale, mais je n’ai pas réussi à trouver quelque chose de sympa niveau look. En gros en mode « soleil » quand il fait beau ça fait souvent « lunettes de vélo » genre verres jaunes, pas très passe partout en ville.

J’avais donc fini par trouver des lunettes aux verres facilement interchangeables et acheté des verres classiques noirs (catégorie UV 3) ainsi que des verres totalement transparents.

99% du temps ce sont les verres teintés qui ont servi car dans les faits on roule quand il fait jour et quand il fait jour les verres teintés laissent malgré tout suffisamment passer la lumière pour que ça soit confortable.

Lorsqu’il pleut ou quil fait gris le ciel est lumineux et les verres teintés sont appréciables.

Il y a quelques fois où j’ai utilisé les verres transparents, notamment tôt le matin, qu’il fait froid (le vent fait pleurer) mais honnêtement ça n’était pas indispensable, avec les verres teintés ça aurait pu le faire.

Il y a aussi le fait que même si l’opération de changement des verres est simple et rapide il faut malgré tout s’arrêter, retirer les éventuels gants, … bref c’est une manipulation qu’on n’a pas trop envie de faire souvent.

Donc côté verres je dirais qu’en fait l’idéal si on ne trouve pas de verres photochromiques « esthétiques » c’est d’avoir les verres teintés classiques + des verres photochromiques « moches » mais qu’on n’hésitera pas à mettre avant de partir le matin car on pourra toujours utiliser les lunettes dans la journée sans avoir à rechanger les verres.

Après comme je disais plus haut c’est loin d’être indispensable, et vu le prix de bonnes lunettes et de bons verres, si on est un peu short financièrement on peut se contenter d’une seule paire de verres.

Venons-en maintenant aux lunette en elles-mêmes : géniales ! Aucune critique, elles sont juste parfaites. Les verres ont leur quota de petites rayures mais les montures sont intactes malgré l’utilisation dont je viens de vous parler (vent, froid, soleil, nombre de jours d’utilisation…). L’excellent point c’est le système de fixation des branches sans aucune vis. On peut écraser les lunettes, au pire les branches se déclipsent mais rien ne casse. Pas de vis à perdre ou qui rouille. D’ailleurs ma méthode de nettoyage préférée c’est de les passer totalement sous l’eau avec du liquide vaisselle. Elles n’ont pas bronché, et pour tout dire ce sont maintenant les lunettes de soleil que j’utilise principalement l’été « hors vélo ». Rassurant aussi de se dire qu’on peut trouver des pièces de rechange (appuis de nez par exemple) ou plus simplement des verres neufs.

Bilan final :
Verres : je prendrais des photochromiques (au lieu des transparents) + des teintés UV 3
Montures : les mêmes.

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Bilan matériel : les sandales pour rouler

Pour rappel il s’agit de Keen Commuter.
J’ai adoré. Elles ont exactement répondu à ce que j’avais prévu. Il faut bien sûr penser la solution de manière globale, en « couches » pour s’adapter à toutes les conditions climatiques, mais une fois qu’on est ok sur le principe (rajouter des surchaussures pour le froid, des chaussettes étanches pour la pluie) ça marche très bien.

Si c’était à refaire je prendrais exactement les mêmes. Avec des chaussettes noires unies on ne voit pas que c’est des sandales sauf à regarder de près, donc c’est relativement passe partout même en ville. J’ai malgré tout apprécié ma paire de petites ballerines Adidas pour l’intérieur et pour les balades à pied pour éviter d’avoir la cale qui fait clac-clac sur le pavé et avoir un peu un meilleur grip en rando (sur les rochers les Keen c’est un peu casse-gueule).

De son côté Hélène ne regrette pas les chaussures de rando Merrell. Le drame fut d’avoir à les remplacer par des D4 pas géniales (trop peu respirantes, trop étroites) sur la fin du voyage, puis quelques semaines après par une autre paire de Merrell (elle ne supportait plus les D4) qui se sont révélées très fragiles au niveau des crampons, pas très adaptés à une friction contre les « dents » des pédales plates.

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Bilan matériel : les t-shirts et chaussettes en laine mérinos

Excellent. Pas d’autre mot. Hélène a troqué ses t-shirts respirants synthétiques contre du mérinos au bout d’un mois de voyage tellement ils puaient malgré les lessives. Ensuite on a fait tout le reste avec seulement 3 t-shirts chacun sans aucun souci.
Côté chaussettes même bilan, je vais même aller plus loin : au retour je n’ai plus vraiment envie de mettre de chaussettes en coton/synthétique et me met en quête de chaussettes fines en mérinos pour porter tous les jours !

Par contre tous les vêtements en laine ne sont pas égaux. Globalement les mélanges synthétique/laine sont à éviter ou alors avec un pourcentage très très faible de synthétique, éventuellement pour l’élasticité (lycra).
On est très contents d’Icebreaker, aussi bien en chaussettes qu’en t-shirts. Les tailles sont un peu étranges, donc il est préférable d’essayer avant (les « premières couches » taillent petit car c’est prévu pour être porté très près du corps « en dessous d’autre chose », les « t-shirts » taillent normaux ou grands) et il n’est pas toujours évident de savoir si on achète un t-shirt ou une première couche.
Les t-shirts Smartwool aie aie, très fragiles.

Pour les chaussettes même combat : on est très contents d’Icebreaker, j’aime bien aussi mes nouvelles « Vaude » basses. Les autres on est un peu moins fans (souvent trop de synthétique dans le mélange, entraine des échauffements des pieds, même dans les sandales) comparé à Icebreaker c’est le jour et la nuit.

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Bilan matériel : appareil photo

Pour rappel il s’agit d’un Panasonic GH2 et d’un (seul) objectif 14-140

Un peu comme pour le Macbook Air, pendant tout le voyage ce fut une confusion des sentiments. C’est probablement l’un des choix les plus rationnels et adapté au voyage : un seul boitier, récent et de qualité, qui fait de belles photos, des excellentes vidéos (en gros un an et demi après sa sortie, malgré la sortie du dernier Canon qui arrache… le petit GH2 3 fois moins cher reste toujours devant du point de vue qualité vidéo), objectif ultra polyvalent, stabilisé en photo et vidéo, pas besoin de le changer (pratique et évite la poussière)… bref à première vue, rationnellement je referais le même choix.

En pratique on a voyagé avec l’outil parfait pour faire de la photo souvenir, chose qu’on désirait avant tout, mais je n’ai pas voyagé avec de quoi assouvir ma passion de photographe. J’ai pas l’impression de m’être trop plaint mais c’est Hélène qui disait aux autres que j’avais fait un gros effort pour partir avec un seul objectif et que j’étais pas très heureux avec cette idée.
Le boîtier est assez pénible à manipuler (esprit informatique plus que réflex) avec des combos de boutons, par exemple en priorité ouverture, on règle l’ouverture et la correction d’exposition via la même molette qui change de fonction en cliquant dessus… grrr. L’autonomie pas top, les batteries hyper chères, le petit capteur, l’objectif qui ouvre comme un trou de serrure, une horreur en intérieur… bref ça fait des photos, des pas mal faut pas déconner mais on ne prend pas son pied à l’utiliser… enfin moi non en tout cas. Je ne sais pas s’il y a un rapport mais j’ai revendu le GH2 immédiatement après notre arrivée (aussi pour limiter la décote j’avoue, vu que son successeur n’est pas encore sorti 🙂

Quelque bonnes surprises quand même : le viseur électronique, j’étais assez réfractaire au début, notamment parce que j’avais collé mon oeil dans un viseur de ce type il y a quelques années dans des bridges bien pourris et l’écran était vraiment incompatible à mon avis avec le concept de photographie. Très bien pour du « tataginette », mais pour avoir la moindre idée de la profondeur de champ il fallait repasser. En pratique sur le GH2 l’écran est très fin, est très clair en conditions sombres, affiche des tas d’infos pratiques (histogramme live par exemple), permet de filmer avec l’oeil au collé au viseur et comble du bonheur affiche la photo fraichement prise instantanément sans sortir l’oeil du viseur. Ca m’a fait tout bizarre en reprenant mon Canon au retour…

Si c’était à refaire ? Pfff je ne sais pas, vraiment pas. S’il n’y avait pas le problème du poids, peut-être que je partirais avec un réflex du type Canon 7D et un 17-55 f/2,8 mais à l’usage j’ai vu que le 55 c’est un peu court, donc il faudrait un objectif supplémentaire du type 70-200 (paye ton kilo). Sinon un 5D et 3/4 objectifs fixes (24,35,50,85,135)… (ah ça fait 5 🙂 éventuellement prévoir un compact en plus pour les situations où on veut être un peu plus discret ou rapide… mais ça fait un bidule de plus à charger, ça complique encore un peu plus le tri des photos/vidéos (2 appareils en parallèle) …

Bref, là je ne peux vraiment pas transmettre de bon conseil…

Allez, avec un peu de recul, je crois que je creuserai encore un peu pour réduire le poids du reste du matériel emporté et repartirai avec un 5D mark III + 35 1.4 + 85 1.2, (ou leurs équivalents plus légers et moins chers 🙂 et éventuellement un fisheye russe. Probablement complexe à l’utilisation mais avec un approche plus « photographie » que photo souvenir… et tant pis pour les vidéos, pourquoi pas faire comme nos amis cyclorêveurs : à l’iphone (ou ipod touch) pour quelques vidéos courtes plutôt que de prétendre à la réalisation d’un « film » au retour. Sinon une petite go-pro toute légère, étanche, …

Edit : Depuis ce billet, j’ai longuement réfléchi, longuement testé tout un tas de solutions différentes, et je maintiens à jour une page dédiée au choix d’un appareil photo pour la rando !

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