Tic tac…
Alors à 150 jours du départ (5 mois) qu’est-ce qui a avancé ? Qu’est-ce qui reste à faire ?
Du côté des trucs sympa :
Le trajet à été un peu affiné, on a mis à jour la carte sur le site. On est assez proche des 20 000 km et donc de 13/14 mois (Finalement c’est long de faire le tour de l’Espagne et du Portugal et à première vue il y a trop de relief pour prendre des raccourcis).
On commence à acheter un peu de matériel, notamment côté vêtements. C’est plus simple qu’on essaye/commande/renvoie ce qui ne va pas plutôt que de demander des cadeaux de noël. Surtout qu’on aime bien des trucs qui viennent d’un peu partout dans le monde et qu’on ne trouve pas toujours en France 🙂 Donc dans un avion quelque part entre les USA et la France on a 2 doudounes pleines de plumes. En Angleterre quelques bonnets/gants et en Allemagne quelques cuissards/jambières/surchaussures. C’est un petit moment agréable que de réaliser l’achat de matériel (sauf pour la CB) car c’est très concret et ça nous plonge au cœur du voyage (« alors s’il fait 5°C le soir au bivouac, on mettra la doudoune, et ça servira aussi d’oreiller quand on sera dans le duvet…et si on a froid aux oreilles le bonnet qui sert le jour… ben il servira aussi la nuit… »)
On poursuit le vidage tranquille de l’appartement. On a confié nos fraisiers à Natalia :-), on profite d’une voiture sur Paris pour descendre quelques meubles/objets/vélos. Le stock de livres descend doucement (3 vendus / 2 rachetés… ça prend du temps) mais sûrement. Hélène est super contente du Kindle mais ne lit pas encore trop dessus pour avoir quand même de quoi lire l’an prochain (les livres en Français il n’y a en a pas des wagons non plus).
Il reste encore beaucoup de choses dont on ne peut pas trop se séparer dès maintenant (un four c’est toujours utile, une armoire aussi) mais on poursuit le tri et la revente de ce qui peut l’être (dernièrement mon projecteur diapo est parti sur ebay après un dernier visionnage de mes diapos de vacances à Tahiti).
La préparation des cours de photo s’enchaîne à rythme soutenu. Je passe de mes 4 heures par semaine a quelque chose comme 25… en plus de mon travail salarié. C’est très dense, en gros chaque soir en rentrant c’est boulot pour les cours + idem la majeure partie du week-end.
Je viens de boucler un gros boulot technique en vue de l’intégration de la TVA (snif) que je vais devoir facturer/reverser l’an prochain (mais toujours pas décidé du statut sous lequel j’exercerai) et je continue à automatiser autant que possible le système.
Sinon on a un support complet de notre famille, ça c’est chouette. Merci à toutes et à tous.
Côté des trucs qui fâchent :
La vente du cabinet d’Hélène. On a l’acheteuse, tout est parfait de ce côté là… mais c’est du côté de la propriétaire du local que ça coince ! La très grosse haine ! Des histoires de copropriété, de coupure d’un grand local initial en 2 plus petits (Hélène en occupe un) pour laquelle la copro n’est pas d’accord. Donc procès proprio-copro… et la proprio refuse de refaire un nouveau bail (ou d’accepter la cession de l’ancien) pour la remplaçante d’LN… Rhaaaa…. le procès est censé se clore bientôt (mais bientôt en terme juridique…) donc on aura peut-être une solution mais il est également fort probable qu’il faille bidouiller et modifier un peu le concept (remplacement dans un premier temps avant revente quand tout sera éclairci)… le comptable d’Hélène lui conseille de décaler notre départ de quelques mois… Bref beaucoup de stress et de temps inutilement perdu.
De mon côté le maintien de la motivation dans le travail est chaque jour plus difficile. Je ne pensais vraiment pas que ça serait le cas mais chaque situation un peu pourrie amène immédiatement la pensée « put*in vivement que je me casse » plutôt que « Comment gérer ça au mieux ». Au final c’est bien la 2ème solution qui s’applique mais le fait de ressentir ça en première instance est très désagréable et épuisant. J’aime toujours autant ce que je fais et je n’ai rien de particulier à reprocher ni à ma boîte ni à mes collègues mais le fait de savoir que je vais partir complique énormément les réactions et le ressenti.
Je crois sincèrement que si j’avais un conseil à donner à d’autres personnes ayant envie de faire un périple de ce genre (tour du monde/Europe…) c’est de réduire autant que possible le temps entre la prise de la décision de partir et la démission. Il y a certains délais incompressibles (préavis, temps que prennent les choses si vous avez des intermédiaires, genre si vous cherchez des sponsors) mais on s’étale également beaucoup en fonction du temps disponible. Si vous deviez partir dans 1 semaine vous iriez acheter quelques fringues et du matériel au vieux campeur, des cartes, vous débrouilleriez pour trouver un locataire qui prend la suite dans votre appart et vous partiriez sans encombre.
Pour nous le délai c’est surtout la revente du cabinet d’Hélène et la préparation d’un an de cours de photo qui nous impose un délai aussi long… mais si on avait pu restreindre ça a 3/5 mois je pense que ça aurait été beaucoup plus agréable à vivre.
Le stress de la revente + le cumul de 2 boulots à plein temps pour moi fait qu’on est pas mal fatigués donc plus irritables donc moins bien disposés à accepter les situations peu agréables… ce qui nous stresse et fatigue encore plus… bref le cercle vicieux.
Sinon il reste pas mal de choses à faire mais dans l’ensemble on est plutôt sereins face au voyage en lui-même. On a les grandes lignes directrices du parcours, on a maintenant une idée relativement précise du matériel (et un peu de sous de côté pour en acheter une bonne partie) donc en gros à partir du moment où on peut partir le voyage ça va se faire relativement « tout seul », pas mal « au jour le jour » sans avoir besoin de préparer minutieusement à l’avance le « pendant le voyage ».
Bref même si c’est 12 (ou 13/14) mois de périple, c’est paradoxalement sur les 5 mois qui précèdent que se porte toute notre attention et notre énergie.