Archives mensuelles : août 2010

Autant prendre l’eau correctement !

Histoire d’avoir des chaussures qui ne s’imbibent pas d’eau et mettent 3 jours à sécher, voici finalement mon choix : des sandales.

Ca a l’air un peu dingue comme ça, mais en rajoutant au besoin des couches coupe-vent/froid dessus, et des chaussettes étanches dedans ça devrait assurer d’avoir les pieds plutôt protégés… et on applique aux pieds le « principe de l’oignon » qu’on applique au reste du corps, c’est à dire multiplier les couches fines et adaptées aux différentes problématiques plutôt que d’avoir un méga truc qui fait tout mais dans lequel on crève de chaud dès que la météo est plus clémente.

Reste à savoir si je ne pars qu’avec ça ou si en plus j’embarque les chaussures classiques fermées… Le MUL qui est en moi pense que ça sera suffisant… et le frileux se dit que quand même s’il fait frais et pas pluvieux une bonne paire de chaussures fermées serait bien agréable. De même avoir une seconde paire de chaussures peut être appréciable au bivouac pour sortir se laver les dents les pieds au sec après une journée de pluie : ben oui les sandales c’est pas miraculeux non plus : si elles ont pris l’eau toute la journée et qu’on met des chaussettes sèches dedans elles vont vite devenir humides.

Choix non tranché. Alors une ou deux paires ? Et si 2 paires, la 2ème ça serait quoi ? une paire de baskets toutes bêtes, une 2e paire de chaussures très ouvertes et légères ? (type baskets en mesh ou carrément des crocs)… ou alors tout simplement ma paire de chaussures de vélo que j’utilisais jusqu’à présent ?

choix cornélien !

Publié dans Les grandes interrogations, Préparatifs | Laisser un commentaire

Angleterre : étape 1 très instructive – la pluie et le froid

Le voyage de cette année (outre son côté très agréable) avait également une saveur toute particulière étant donné ce qui nous attend l’an prochain : en effet, partir un mois en Angleterre c’était au passage pouvoir faire des analyses et constats sur le terrain de ce que nous allons vivre pendant 12 mois.

Le fait que ce soit beaucoup plus au nord de Paris, pluvieux, froid… nous a permis de côtoyer les conditions réelles qui nous attendent… sachant même qu’il faut qu’on s’attende également à plus froid et plus pluvieux… étant donné notre départ fin mars et une montée vers le nord assez rapide.

Alors globalement le constat majeur qu’on a pu faire (je vous passe le « c’est quand même super chouette de rouler » car ça n’est pas trop le but de ce post), c’est notre sous-équipement en matériel contre le froid et la pluie. Derrière « la migration » il y a un peu l’allègement matériel (je vous évite le blabla bio/éthique/société de conso…) mais malgré tout il faut l’avouer : malgré le peu de matériel avec lequel on part il nous en faut et il nous faut du matos de qualité sur lequel on peut compter.

C’est logique, on partait en plein juillet/début août, même en Ecosse on pouvait s’attendre à un temps plutôt clément dans l’ensemble et une fraîcheur… tempérée. Et bien autant être honnête, il caille et quand il pleut longtemps on est mal.

En gros :

– le coupe-vent (imper-respirant) seul c’est très limite dans la durée. On n’avait pas investi dans le gore-tex et c’est pas dit qu’on le fasse ($$$ et on a déjà pas mal d’autres choses à acheter), mais si c’était à refaire je pense qu’on investirait directement dans une excellente protection contre la pluie à ce niveau là.

– le poncho + le coupe-vent dessous c’est nettement mieux, ça protège également les mains (évite les gants trempés + le froid) et le dessus des jambes. Par contre rouler longtemps avec le poncho c’est pénible et pas super agréable.

– le pantalon de pluie c’est très bien, par contre aussi respirant soit-il on transpire un peu dedans et on finit par rendre bien humide le cuissard dessous, ne serait-ce qu’au niveau des fesses.

– malgré poncho + coupe-vent + pantalon de pluie + surchaussures en néoprène, on prend l’eau au niveau des pieds. Le néoprène n’est pas étanche dans la durée et on prend également l’eau par projections des roues du vélo et de la route. Action : acheter des surchaussures légères étanches. Cool ça existe. Au delà du côté chaussures trempées c’est aussi assez désagréable de rouler les pieds mouillés, et si on veut éviter de tomber malade en cas de temps froid il faut se protéger autant que possible.

– Par ailleurs dans mon cas, je finis par prendre l’eau par les cales des chaussures. J’adore les pédales automatiques et ne reviendrait pas en arrière, mais le système de fixation n’est vraiment pas pensé pour être étanche. Action : accepter ça et acheter des sandales (c’est fait ça y est elles sont arrivées aujourd’hui) très aérées qui sèchent donc très vite. On était partis sur ce concept dans nos premières randos (des chaussures toutes en mesh, avec des pédales traditionnelles) mais je n’avais pas trouvé de chaussures du même type pour pédales automatiques.

– Qui dit chaussures qui prennent l’eau dit pieds mouillés et froids, sauf à utiliser des chaussettes étanches (oui ça existe). On a testé, ça marche plutôt bien. Quand bien même elles finiraient par prendre l’eau c’est quand même plus agréable.

– Le problème principal de la pluie, ce n’est pas tant qu’elle mouille, c’est surtout que si elle perdure on commence à être mal car on n’a pas 36 affaires de rechange. Exemple classique avec nos 2 tenues traditionnelles : 1er jour on prend la pluie, pas de souci le soir on a un t-shirt sec de rechange, une paire de chaussettes, et le lendemain un cuissard aussi. Par contre si ce 2è jour il pleut aussi, le soir on est un peu embêtés car on n’a plus d’affaires sèches à se mettre. S’il a plu le linge de la veille n’a pas pu sécher… Ce qui nous dirige vers 2 actions en parallèle : 1/ limiter la casse pour ne pas être totalement trempés pour pouvoir remettre si besoin des affaires qui ont simplement « séché 24h à l’abri de la pluie » et 2/ prévoir une tenue de bivouac complète : donc un 3e t-shirt, un pantalon (probablement un peu chaud) et une 2e polaire et/ou peut-être une petite doudoune (léger et chaud)… En avril au Danemark, en mai en Norvège, je pense que les soirées doivent parfois faire un peu peur et s’approcher dangereusement de zéro degré… donc il faut impérativement qu’on ait une tenue chaude et sèche à tous les coups.

Voila donc globalement notre analyse de la situation :
– Ne pas sous-estimer le côté « désagréable » quand on est trempé, rouler sous la pluie c’est pas spécialement agréable, mais quand en plus il fait froid et qu’on sait qu’on n’a rien à se mettre ensuite pour être au sec ça coupe un peu le côté sympa de la balade.
– Donc encore améliorer les protections contre le froid et la pluie
– un peu de redondance ne fait pas de mal : chaussettes étanches + surchaussures néoprène (pour le froid) + surchaussures étanches ça permet de s’adapter aussi en fonction de la météo (quantité de pluie / température)
– avoir une tenue de bivouac pour être au sec le soir quelle qu’ait pu être la journée.

Là où c’est moins drôle c’est que ça veut dire plus de poids à trimbaler, ça c’est pas cool 🙁

Publié dans Préparatifs | Laisser un commentaire

Un vrai domaine

J’aurai du le faire depuis le début, mais notre petite expédition en Angleterre nous l’a démontré : communiquer l’adresse http://lamigrationaquitaine.free.fr était un peu compliqué : « non pas de www, tout en un seul mot, aquitaine ça s’écrit comme ça… »

Du coup comme « lamigration.com » était libre j’en ai profité et hop j’ai tout basculé ici. C’est comme avant sauf que c’est plus court.

Mettez à jour vos bookmarks (même si j’ai fait une redirection de l’ancien site vers le nouveau, donc c’est transparent pour vous).

Publié dans Non classé | Un commentaire

Récit du tour d’Angleterre en ligne

sur http://www.olivierbouillaud.com/velo/ ça y est le récit de notre tour d’Angleterre, les photos et le trajet effectué, tout y est !

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

12 mois ?

Encore une question existentielle : on part combien de temps ?

Le fait d’organiser :

– la « clôture de Paris » avant de partir

– de ne plus avoir d’emploi salarié avec obligation de retour du à un congé sabbatique

–  d’avoir pris pas mal d’avance sur la création de nouveaux cours de photo et de pouvoir les gérer (un peu) à distance

tout ça fait que globalement la durée du voyage n’a pas besoin d’être ultra précise. On ne sait pas encore si c’est quelque chose de positif ou non (une deadline ça peut aussi aider à avancer) mais ça donne surtout une liberté pour coller à nos désirs tels qu’ils se formeront au cours du voyage et également de suivre un peu le climat pour ne pas trop se cailler. L’idée du parcours étant de monter vers le nord (Danemark, Norvège, Suède, Finlande) en avançant vers l’été puis de redescendre avant de se faire rattraper par l’hiver. Ce qui nous amène vers un noël en Grèce… ensuite c’est encore flou car si on ne veut pas dormir à -10°C il faut rester pas mal au sud, il est donc possible que le rythme ralentisse en janvier/février afin de remonter doucement l’Italie, la côté d’Azur, redescendre en Espagne ? au Portugal ? tout ça est encore flou à l’heure ou j’écris, ce qui rend donc la date de fin du périple très hypothétique… et laisse encore beaucoup de place à des modifications d’ici le départ, voir à de grosses modifications pendant le parcours… et si finalement on élargissait un peu le voyage ? et si on voulait rentrer plus tôt ?

Beaucoup d’inconnues de ce côté là mais aussi une très grande liberté et ça c’est très plaisant.

Publié dans Préparatifs | Laisser un commentaire

Pourquoi l’Europe et pas le tour du monde ?

Une question complexe en apparence et pourtant sur laquelle nous n’avons eu aucune difficulté à choisir Hélène et moi tant nous étions d’accord sur le fond.

On a lu depuis quelques années différents récits de voyages, dans différents pays, sur à peu près toute la surface du globe et ça nous a amené commencer par nous poser cette question très simple mais pourtant parfois un peu oubliée :

Où est-ce qu’on a envie d’aller ?

En effet on pourrait partir dans l’idée de chercher à maximiser le périple, à rentabiliser l’année pour voir le maximum de choses différentes, de cultures, de vivre sous le soleil, les tropiques puis dormir dans un igloo… ça paraitrait logique de vouloir aller le plus loin possible, de penser Australie, Thaïlande ou Terre de feu… mais finalement est-ce que nous on a vraiment envie de ça ?

La réponse est non pour plusieurs raisons :

– tout d’abord la durée. Un tour du monde à vélo en 12 mois, c’est avant tout une multitude de sauts de puces. Quelques semaines sur un continent, quelques heures d’avion, un mois dans tel pays, re-avion… donc ok à la fin on a fait un tour du monde, c’est un beau symbole que de partir soleil dans le dos et de rentrer avec le même astre dans son champ de vision… mais c’est aussi le risque de passer à côté de beaucoup de choses, d’assimiler 1 pays avec un continent entier, genre « on a traversé l’Algérie donc on connaît l’Afrique »…  Bref consacrer 12 mois (c’est long) pour survoler quelque chose c’est un peu frustrant… et puis ça laisse une opportunité pour repartir une prochaine fois dans quelques années 🙂 peut-être plus longtemps.

– une envie commune de continuité. C’est quelque chose qu’on retrouve dans pas mal de récits : les chocs violents dus aux sauts d’un pays/continent à l’autre sont autant de ruptures dans le voyage. Ca peut certes le segmenter mais notre désir était au contraire de faire quelque chose de plus subtil : partir à la découverte de la culture qui nous entoure et de voir réellement ce qui se passe à quelques heures de nos frontières. Notre envie est avant tout de limiter autant que possible les transports autres que le vélo. L’idée est de passer le maximum de frontières sur le tandem afin de pouvoir vraiment comparer un pays avec son voisin, voir si la frontière n’est qu’une ligne sur une carte ou un réel séparateur de mentalité, de niveau de vie…

– la simplicité / la gestion du risque. Malgré nos nombreuses nuits déjà passées dans des champs, nous ne sommes pas des grands routards ni des habitués des pays pauvres ou conflictuels ou … certains pays sont faciles d’accès en « classe touriste » avec hôtel 5* et navette entre l’aéroport et la piscine mais beaucoup moins quand il s’agit de trouver le soir même où dormir, de trouver un médecin en pleine brousse, de gérer une bande de gamins qui courent après le vélo… tout ça s’apprend, petit à petit et ça nous semblait un peu brutal pour une première expérience du genre. Là encore ça nous laisse des portes ouvertes pour « La Migration 2 : LE RETOUR » (vers 2020 ?) en fonction de comment se sera passé le premier voyage.

– les finances. A voir si c’est totalement cohérent sur l’ensemble du voyage, mais partir en Europe c’est aussi maitriser certains coûts : pas de billet d’avion « tour du monde » à $$$, pas de frais de vaccinations pour toutes les maladies possibles et inimaginables (et les vaccins et moi on n’est pas très potes), pas de frais de visas, faibles probabilités de gros pépins (racket, vol, agression…) et des frais qui vont avec. Le coût de la vie est plus élevé en Europe donc peut-être que ça s’annule un peu sur la durée, mais ça nous permet un peu de contrôler les finances à l’avance… car contrairement à beaucoup qui rentrent après leur année sabbatique retrouver leur poste et salaire d’avant leur départ, nous au retour on repart de pas grand chose, donc revenir avec un compte à 0,00 € n’est définitivement pas une option.

Il y a encore d’autres raisons mais avant tout notre désir c’est de rouler, jour après jour à la découverte des subtilités de nos voisins, de découvrir les infimes variations de paysage, de culture, d’apprendre autant que possible à connaître ces pays proches et pour lesquels ont a pourtant tendance à faire abstraction car probablement « trop proches ».

Publié dans Préparatifs | Laisser un commentaire