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Le blues de l’accumulation

Dans la lignée de ce que j’écrivais il y a quelques jours sur l’espèce de blues de l’accumulation, je vous propose cette vidéo très sympa :

Désolé c’est 100% en anglais, mais globalement l’idée du couple de cette vidéo :

1/ accident grave de voiture, le genre de truc qui te remet les idées en place sur le sens de la vie
2/ il faut qu’on fasse quelque chose de notre futur, qu’on s’installe, se pose, donc achat d’une maison
3/ en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, pouf la maison se trouve blindée de trucs « vitaux », ça déborde de partout
4/ un jour où ça n’allait pas, grosse remise en cause de tout ça. On passe plus de temps à gérer les problèmes associés à ce qu’on possède qu’à profiter de la vie !
5/ action : on vide toute la maison, on donne ou vend tout le contenu et on met la maison en vente
6/ avec l’argent récupéré, achat d’un van, un peu de customisation mais pas tant que ça, et c’est parti pour un petit moment « off » puis poursuite de ce même mode de vie en version plus équilibrée grâce à un emploi possible en télétravail… et donc voyage sans limite de durée.

Le couple a une chaine youtube : https://www.youtube.com/user/explorealternatives/videos

Et surtout j’aime beaucoup ce que fait Kirsten Dirksen sur les modes de vie un peu alternatifs (conception de petites maisons, habitat passif, vie nomade…) : https://www.youtube.com/user/kirstendirksen/videos

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Bilan matériel 3 ans après

Comme je relisais quelques-uns des derniers posts du blog, je me disais qu’une petite mise à jour sur les bilans matériel s’imposait car en me relisant je pensais « ah mais il faut que j’ajoute ça, que je leur parle de ça… »

Sur les lunettes : j’ai déjà parlé des Oakley Flak Jacket en long en large et en travers. Force est de constater que : vivant au bord de la mer, faisant toujours souvent du vélo et ayant les yeux fragiles, je les porte toujours quasiment tous les jours… et avec grand plaisir. Du coup les verres ont passé leur seuil de rayures supportables, et j’ai dû partir à la recherche de leurs remplaçants… et là ouch, mauvaise surprise : en fait les verres UV polarisés seuls coûtent les trois quarts du prix d’une paire complète neuve avec les même verres… même si 4 ans de portage intensif n’ont pas vraiment abimé les montures, les caoutchoucs (points de contact sur les tempes par exemple) ne sont plus vraiment très neufs… j’ai donc archivé l’ancienne paire dans la boîte à gants de la voiture et racheté une paire complète. Un peu déçu sur le coup (en fait les verres « juste transparents » seuls ne sont pas chers, mais quand on veut des verres performants ça douille), mais toujours aussi content des lunettes en elles-mêmes.

Sur la laine mérinos : Après quelques saisons plutôt pépères (pas de rando vélo, juste 15 jours de rando à pied à la cool en montagne l’été dernier) le constat est bien celui que j’avais prévu : plus vraiment envie de porter de coton ou de synthétique au quotidien (chaussettes, t-shirts…), aussi bien l’été que l’hiver. Bon l’été c’est plutôt claquettes aux pieds donc pour les chaussettes on repassera, mais malgré tout la laine c’est vraiment un plaisir. Notamment quand on change de température rapidement, genre chaud dans l’appart, sortie rapide à vélo, par exemple aller-retour à la crèche alors qu’il caille dehors… au retour on n’a pas un t-shirt en coton humide sous les aisselles ou dans le dos, qui met 3 plombes à sécher et qui fait qu’on se caille même s’il fait 20°C à l’intérieur. Même chose l’été où ne pas avoir le t-shirt qui pue dès 14h c’est bien agréable. Reste que côté budget ça pique toujours autant (plus que la laine en elle même 🙂 donc les achats/cadeaux sont très espacés et la garde robe, même restreinte, va mette un certain temps à être en laine majoritaire 🙂 Icebreaker reste toujours notre marque chouchou (même si c’est fabriqué en Chine, grrr) et le développement de la gamme semble aller dans le bon sens (quelques vêtements plus « casual » genre t-shirt col V et non pas simplement techniques pour la rando, « couleurs » et coupes cintrées pour les filles…).

Côté matériel photo, j’ai continué et continue à suivre ce qui se fait sur le marché pour les voyageurs, et globalement 2/3 éléments sortent un peu du lot même si le mouton à 5 pattes n’est toujours pas pour aujourd’hui :
– pour celui qui se satisfera d’un compact : Sony RX 100 III (ou suivant s’il est sorti). Clairement le meilleur compact du moment (grand capteur, zoom qui ouvre beaucoup). Le zoom ne grossit pas beaucoup mais ça n’est pas forcément super problématique (on recadrera dans les 20 mégapixels si besoin). Recharge possible directement en USB, sympa.
– pour celui qui veut monter d’un cran, je recommande de creuser ce qui se fait en micro 4/3. De notre côté nous étions partis avec un petit réflex de la série GH de Panasonic (GH2 à l’époque) mais Olympus fait des trucs très bien aussi, notamment avec un capteur stabilisé (par ex le nouvel OM-D E-M5 II) . Chez Panasonic Il y a la série GM et GX qui sont plus petits avec des qualités quasi identiques. Les optiques sont plus petites/légères que chez Canon/Nikon and co et il commence à y avoir pas mal de zooms sympa, notamment des zooms « pro » (ouvrant à 2.8) et des focales fixes de bonne qualité très légères et peu encombrantes.
– encore un poil au dessus, les capteurs de taille APS-C sont quand même appréciables en faible luminosité la gamme Sony Alpha a de super produits, quelques optiques excellentes (pas le 16-50 de base par contre) mais je crois que le top reste le Fujifilm X-T1 dont les jpeg sont réputés exemplaires (pas besoin de faire du RAW pour tirer la quintescence du capteur, le RAW pouvant être assez problématique d’un point de vue espace disque en voyage).

Alors comme toujours, côté tarifs ça fait mal, mais quand on aime… c’est toujours un peu la même chose.

Sinon en vrac :
– pack de batterie USB : Xiaomi et Anker font des trucs géniaux, faire juste attention aux contrefaçons.
– panneau solaire : si 5V/USB vous convient en sortie : Poweradd 14W, petite review ici. c’est l’un des meilleurs ratios poids/W pour un prix raisonnable. Il y a d’autres déclinaisons de puissance (ex : 40W pour charger un ordi portable, mais c’est plus lourd et plus cher tout en restant dans le haut du panier de ce qui se fait).
– chargeur de batterie li-ion (tel portable, appareil photo) USB : PPUClip. justement pour brancher en sortie de panneau solaire, pack de batterie, chargeur 230V-USB de smartphone… ça peut éviter de prendre le chargeur dédié pour appareil photo…
– Plein d’infos sur la recharge sur dynamo : http://www.next-way.fr/2015/03/test-e-werk.html
– lampe frontale : Armytek Tiara (plein de déclinaisons) : 1 pile AA (ou un accu li-ion) et plein de modes qui vont du très très faibles jusqu’au « phare de vélo »… je l’ai achetée justement car je n’avais pas d’éclairage sur mon vélo et je n’avais pas envie d’investir dans un truc à usage unique (et qui sert quelques soirées d’hiver ou quelques expéditions noctures épisodiques). Ca n’est pas ultralight (115-120 grammes vs 80-85 pour une Petzl Tikka) mais très polyvalent et costaud. L’alimentation via 1 « pile » AA, fait qu’elle est facile à recharger à vélo (plus que les 3xAAA des petzl).
– smartphone : Samsung Galaxy S5 (waterproof et super autonomie, prix en baisse avec la sortie du s6).
– ordi portable : à vous de voir mais le Macbook Air 11 pouces reste toujours un bon choix mais il y a aussi des ultrabooks bien placés d’un point de vue performances/tarif/autonomie/encombrement.
– http://www.arklight-design.com/ a toujours de l’excellent matos, notamment quelques marques moins connues mais moins chères pour des popotes en titane, des sacs étanches, …

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3 ans après… 3 ans ? dingue !

Déjà 3 ans que nous sommes rentrés… bon allez un nouveau bilan.
Il n’y en a pas eu pour les 2 ans car nous étions forts occupés à essayer de dormir un peu… c’est le problème avec les… jeunes parents… (ah les points de suspension ça vous avait manqué hein 🙂 mais pour les 3 ans, même si on est toujours aussi occupés à essayer de dormir un peu, ça fait quelques semaines que je rumine une envie d’écrire quelque chose, de transmettre des idées, des pensées, de partager nos réflexions… car il y en a beaucoup.

Pour faire simple, après une période de transition dont je parlais lors du bilan des 1 an… nous avons pleinement relancé pas mal de choses.
Il y avait donc le boulot d’LN et l’appartement loué un peu avant ce bilan des 1 an
puis un petit garçon arrivé en janvier 2014
et un « projet maison » actuellement concrètement en cours, pas celui dont on parle en rêve dans notre récit mais un chouette projet quand même.
Bref nous poursuivons notre avancée, chaotiquement, mais toujours dans la même direction : l’avant.

Mais le but de ce blog n’a jamais été trop de nous étendre sur notre vie privée mais plutôt de partager sur les situations concrètes rencontrées, les obstacles à franchir, les réflexions qui nous taraudent… Je me souviens bien avant le départ cette situation où on manquait d’infos sur le « comment préparer le voyage » et du coup cette volonté d’écrire sur le sujet au fur et à mesure de nos propres préparatifs.
Pour l’après c’est la même chose. On avait bien constaté ce « coup de blues » assez commun aux voyageurs qui se réancrent dans le « monde réel », mais après forcément les sites s’arrêtent là. On n’est plus dans le contexte du périple, du matériel, des expériences, on rerentre dans « la vie normale » et ça n’incite pas particulièrement à continuer à écrire.

Pourtant j’avais envie de partager sur des « valeurs » (même si ça fait prétentieux) qui ont beaucoup changé en nous depuis ce périple. Cette expérience, cette proximité permanente avec le « rien », le « peu », la nature, la simplicité, les autres… ont développé une attraction vers plus d’information sur le comment vivre autrement, comment ne pas replonger dans le schéma métro-boulot-dodo, comment ne pas se mettre la corde au cou pour 30 ans pour se payer le rêve français (être propriétaire), comment ne pas trimer 80 heures par semaine pour rembourser le crédit de la voiture neuve, comment essayer de vivre sans compter sur 3 planètes, comment éviter de bouffer plus de pesticides que de nutriments, comment ne pas entasser des centaines de « trucs » dont on n’a pas besoin, comment…

Alors que nous reremplissions notre habitat pour le remettre aux standards attendus (un frigo, un four, une machine à laver, des placards bien remplis) nous avons ressenti que quelque chose n’allait pas. A force de bouquins, de documentaires, de sites web sur ces thèmes nous continuons à découvrir que quelque chose est cassé, que « on » va droit vers un mur et qu’on y va plutôt en accélérant qu’en ralentissant. Nous voyons la situation politique, financière, les changements promis qui ne se produisent jamais, les 2000 milliards d’euros de dette, en constante accélération également, nos lois liberticides en approche, celles qui ne sont pensées que pour les profits de quelques industriels (BTP, pharmacie, agro-alimentaire…) et non pas les citoyens/usagers… et à un moment on se dit « et moi dans tout ça, comment je peux faire ? » comment est-ce que – sachant que je n’ai pas un impact là haut – je peux m’abstraire autant que possible de ces contraintes, essayer de sortir de tout ça et pourquoi pas infléchir certaines choses directement à mon échelle en espérant que d’autres auront le même raisonnement. Que faire pour au moins à son petit niveau faire quelque chose plutôt que rien ?

Ca en fait des questions. Donc c’est autant de réflexions ! Certaines choses s’éclaircissent petit à petit, comment être plus autonome, comment partager plus, comment vivre mieux, … et en fait à un moment une chose s’impose : se poser et s’imposer de nouveau ces réflexions : comment est-ce que je veux vivre ? qu’est-ce qui est important pour moi ? Comment je veux répartir mon temps ? Et par opposition, qu’est-ce que je veux éviter, comment je ne veux pas vivre ? …
Quand je dis « moi » / « je » ça inclue la famille, l’entourage bien sûr, pas juste moi égoïstement. Ce sont aussi des questions que chacun peut ou doit se poser.
Et à ce moment là déboulent des idées que beaucoup ne s’autorisent plus :
« travailler moins »
« ne plus dépendre de… »
« avoir plus de temps pour… »
« pouvoir faire… plutôt que… »
Et comme toujours, avoir l’idée, l’envie c’est une chose, le concrétiser demande par contre souvent des efforts. Avoir eu autant de liberté pendant 14 mois rend l’attachement à certaines situations quasi impossibles. Par exemple à l’heure actuelle j’ai beaucoup de mal à envisager de nouveau un travail salarié « traditionnel ». De 9 à 18h 5 jours par semaine, 5 semaines de vacances par an… SEULEMENT 5 semaines ? ah non ça désolé… mon temps à trop de valeur pour en donner autant pour produire des rapports que personne ne lit, du code que personne n’utilise…
Alors après c’est bien gentil d’avoir cette envie, mais derrière il faut quand même payer un loyer, acheter à manger, et la taxe d’habitation vous y pensez monsieur le voyageur ?

Alors certains tourdemondistes décident finalement d’une vie nomade, le minimum de contraintes, gagner de l’argent à droite à gauche de temps en temps pour financer les 6 mois à venir de vie frugale, et profitent de tout le reste du temps pour voyager, se balader, découvrir, faire des rencontres… et on les comprend bien. Je crois que c’est un constat récurrent chez les voyageurs au long cours, un certain nombre finissent par justement ne plus s’arrêter. Écrire un bouquin, faire les vendanges, et hop c’est reparti pour quelques mois de sursis. Il faut être prêt à ce mode de vie, mais c’est probablement l’une des solutions les plus évidentes pour échapper à tout le reste (« besoin » de consommer, politique, pression financière, attente de l’entourage…) tu sors tout simplement du système. Tu ne peux plus amasser de biens vu qu’il faut les trimbaler sur ton dos, tu n’as pas de télé, de set de casseroles de toutes tailles, de fer à lisser ou à friser, … et plus besoin de travailler pour te les payer non plus !

Pour beaucoup d’autres il faut trouver un compromis, croiser la stabilité (logement, travail) avec les envies (liberté, vacances), et c’est bien entendu là que tout se complique, et au passage la situation dans laquelle nous nous trouvons. Alors quels sont nos axes de réflexion pour essayer de trouver un équilibre ?

En vrac :
– tout d’abord s’informer sur ce que d’autres arrivent à faire. Ben oui, ne jamais réinventer la roue. Quand tu vois qu’une famille de 5 arrive à vivre heureux dans 50m² (genre 1 chambre par enfant c’est un concept super récent), qu’on peut arriver à produire une bonne partie de sa nourriture sans passer sa vie « aux champs », qu’une garde robe peut ne contenir que 3 pantalons sans que ça soit un drame, que … bref l’idée maitresse étant « on peut vivre très bien avec très peu ». On l’a fait pendant 14 mois, on l’a constaté dans plein de pays, mais une fois de retour dans un confort d’appartement, les mauvaises habitudes reviennent vite et la rechute n’est pas loin. A chaque petit problème il y a une solution matérielle… et on a vite fait de reremplir ses placards à coup de produits miracles qui ne les règlent pas tant que ça quand on prend tout en compte, et qui surtout coûtent des heures de travail… Tout le paradoxe de notre vie moderne : travailler pour s’acheter les produits qui sont censés nous faire gagner le temps qu’on a perdu au travail.
Du coup on est en permanente recherche d’équilibre, entre le gain de temps (ça va plus vite de pétrir la pâte à pain au pétrin qu’à la main quand même) et le superflu. Sachant que ce qui est essentiel pour certains est superflu pour d’autres et inversement. Entre Madame Chaussures et Monsieur Geek ce sont des choses pas évidentes.

– Globalement malgré tout nos achats sont majoritairement ancrés dans le « je n’ai pas les moyens d’acheter bon marché », on essaye de bannir les trucs jetables, à la durée de vie courte, et on « investit » dans du durable. Ca demande du temps pour trouver les bons produits (qu’on trouve rarement au supermarché du coin) et bien entendu de pouvoir « avancer » l’argent. Forcément une boite pour conserver les aliments en verre ça coûte plus cher qu’un lot de 5 en plastique. mais normalement même après 10 ans de micro-ondes elle devrait toujours être là (et nous aussi à ne pas se bouffer de BPA&co). Quand on veut 5 boîtes en verre il faut prévoir de troquer un rein… tout va bien pour le premier, c’est ensuite que ça se gâte 🙂 C’est quand on commence à vouloir du fiable et durable pour tout ce qu’on entreprend que le banquier fait la tête. Faire des choix, décaler des achats, … difficile dans une société où on a appris l’immédiat, la satisfaction « tout de suite ». Certains produits sont aussi difficilement trouvables en France (l’aspirateur le plus durable est anglais, les poêles en acier, françaises, sont moins chères… en Espagne, en Allemagne ou en Italie !!! ainsi de suite). Enfin bref, trouver le VBA (vrai bon achat) prend du temps, demande de la réflexion : besoin réel ou envie ? Impose de se poser la question « est-ce que ça vaut les X heures de travail qu’il me faut pour compenser cet achat ? », ainsi de suite.

– sur la manière de se nourrir, on cherche encore et toujours plus de choses « simples », les moins transformées possibles (produits bruts), si possible produits localement, si possible bio ou au moins avec une agriculture « raisonnée » à l’esprit (en essayant de savoir ce qu’il y a derrière ce mot car ça dépend d’un agriculteur à l’autre). Plus le temps passe moins on a envie de manger de choses dont on ne connait pas trop l’origine ou dont on ne comprend pas le choix des ingrédients. Ca devient franchement compliqué pour certains produits (mon péché mignon les petits gâteaux, à moins de les faire soi-même on tombe vite dans le sirop de glucose et l’huile de palme…) et c’est un axe sur lequel on est en constante réflexion, évolution, essais. Là aussi il faut trouver l’équilibre entre le temps nécessaire pour faire soi-même et les produits tout faits… il y a aussi l’aspect économique. Accepter de transférer son budget loisirs et « trucs fun » (je suis un geek n’oubliez pas) en « poireaux bio » ça ne fait pas rêver. A 50€ le kilo de boeuf bio, même en étant restreint sur le nombre de fois où on en mange ça fait bien mal au portefeuille, portefeuille actuellement un peu en crise chez nous. Bon et puis en fait manger du boeuf ça n’est pas forcément une si bonne idée que ça… 15 000 litres de flotte pour produire 1 kilo de boeuf…

– les déchets. Je crois que la faute revient à nos voisins. La résidence dans laquelle nous sommes semble habitée par des jmenfoutistes XXL du tri et du recyclage. Je devrais faire des photos mais globalement pour prendre un exemple simple, hier en descendant mes différentes poubelles j’ai pu constater que dans le container à verre il y avait un sac en plastique contenant en vrac des bouteilles en verre (ok) mais aussi des bouteilles en plastique de coca pas terminées et des restes de macdo. Dans celle du recyclable nous avions entre autre un balai, des claquettes… c’est juste l’exemple d’hier, mais ça fait mal de constater ce genre de comportement jour après jour… et ça renvoie encore plus vers la quantité de merdier (cf sketch de Roland Magdane) qu’on fait venir dans notre appart à un moment donné et qui finit à la poubelle. Là encore ça nous projette dans nos souvenirs des bords de route en Roumanie ou en Serbie avec les détritus partout. Chez nous on fait différemment, on les cache. Mais est-ce vraiment différent ? Est-ce que ça ne serait carrément pas pire car incitateur à continuer là où en Roumanie on va vite se rendre compte à un moment que si on augmente la quantité on va avoir les pieds dans les déchets au quotidien…
Savez-vous où est la zone d’enfouissement la plus proche de chez vous ? Non bien sûr, n’empêche que pourtant tous les jours les camions poubelles y déversent les tonnes de vos trucs non recyclables. Ils sont entassés, et même le biodégradable finit par ne plus s’y dégrader quand il est coincé entre 2 couches de plastique, sans air, sans lumière.
Parce que sur ce sujet nous planchons sérieusement j’ai envie de partager avec vous cet excellent bouquin : Zéro Déchet. Si vous avez un kindle je peux vous le prêter si vous voulez. On est très très loin de ce que fait Béa (1 kilo de poubelle par an!!!) et ça risque d’être très compliqué de tendre vers ça mais là encore c’est une direction intéressante à explorer avec au passage beaucoup de bienfaits. D’autres livres intéressants sur le sujet (en anglais par contre, notamment l’aspect plus minimaliste : The Joy Of Less et The life changing magic of tidying up.)

– les rythmes de travail. J’ai déjà un peu survolé le sujet, mais 2 professions libérales, une certaine indépendance (à défaut de revenus corrects) finalement ça nous convient assez bien. Ça veut dire énormément de concessions sur d’autres points, mais la liberté de faire un week-end de 4 jours un peu quand ça nous chante c’est énorme. Et puis les vacances on les calcule comme on veut. Alors oui il n’y a pas de salaire qui tombe à la fin du mois travail ou pas, c’est LE point noir, mais les contreparties sont tellement énormes que ça nous force à la réflexion, à chercher comment trouver un équilibre, à explorer le « travailler moins pour gagner moins », essayer de voir jusqu’où on peut réduire nos revenus tout en continuant à vivre bien, à être heureux, à espérer un futur heureux (étude des enfants, retraite…). On est loin d’avoir toutes les réponses, elles évolueront probablement dans le temps (retravailler un peu plus lorsque le ou les enfants seront plus autonomes par exemple) mais c’est un terrain de jeu intéressant. Flippant certes, avec une vision parfois du type « jusque là tout va bien, mais dans 6 mois je ne sais pas trop comment on fera… » mais ô combien instructif… 6 mois plus tard on se rend compte qu’on a encore 6 mois devant nous… tiens donc…

– l’autonomie. C’est un truc que j’ai toujours eu à cœur, chercher à mettre en place des solutions pour être le moins possible dépendant de situations extérieures. Ca ne veut pas dire être solitaire tout seul dans son coin, c’est juste essayer de moins dépendre de situations qu’on ne maitrise pas. Ca pourrait être l’indépendance alimentaire par exemple, à savoir je plante mes poireaux, patates, tomates… quelques poules, pourquoi pas un cochon… et si demain je n’ai plus un rond pour aller au supermarché, j’aurai quand même de quoi survivre. Alors dans notre cas on est mal barrés (location d’appart puis dans quelques mois une petite maison avec un micro micro jardinet) mais pour certains ça peut être une direction à explorer. Ca peut être fun, c’est aussi une récompense agréable que de manger ce qu’on a cultivé (on a tendance à l’oublier mais il y a encore quelques générations c’était la norme, pas l’exception).
J’aime bien aussi l’autonomie énergétique, produire son électricité, son bois pour se chauffer… là encore selon la situation de chacun c’est plus ou moins envisageable.
L’autonomie ça ne veut pas forcément dire 1 seule personne, on peut mettre en place un espèce de réseau alternatif, une communauté qui peut être résiliente et indépendante (au moins partiellement) des réseaux traditionnels. Exemple : tu as une forêt tu me files du bois et moi en échange je te file des légumes de mon jardin…
C’est un sujet qui me tient à coeur même si concrètement pour l’instant on n’a pas réussi à mettre grand chose en place. On planche sur l’approvisionnement alternatif pour la nourriture (« AMAP », « Ruche Qui Dit Oui » par exemple) c’est un premier pas, mais ça fonctionne toujours avec des euros 🙂 (encore que ça pourrait changer, le Bassin d’Arcachon venant de créer une monnaie locale comme c’est la mode en ce moment… à voir).
Pour l’énergie la maison aura un poêle à bois, on a quelques pistes pour un approvisionnement « parallèle » pour le bois… à suivre. Le toit est-ouest ne se prête malheureusement pas au photovoltaïque ni au solaire thermique… Les finances non plus (quand on ne roule pas sur l’or il faut trouver un équilibre entre l’indépendance et la rentabilité d’un système), c’est d’ailleurs un point sur lequel j’ai tendance à perdre mon calme : la grande majorité des systèmes intéressants d’un point de vue « planète » et « logique » sont hors de prix. Le solaire thermique par exemple, même s’il a bien baissé, n’est quasiment jamais rentable financièrement. J’ai fait mon petit calcul : en 2014 nous avons dépensé environ 140 euros pour produire notre eau chaude (cumulus électrique), soit 1500 euros sur 10 ans (je projette une augmentation du coût du kWh au passage). Le chauffe-eau a du coûter 300 euros, la pose par un plombier c’est 150 euros. Allez arrondissons à 2000 euros au total pour le matériel, son installation et 10 ans d’exploitation, ce qui correspond à une durée de vie normale de ce type de matériel. En face la moindre petite installation thermique coûte 3000 euros, avec la pose par un spécialiste vous atteignez 4000. Et ça ne remplacera pas 100% de votre facture électrique, même si ça la divise par 3 ça nous fait au bout de 10 ans… 4500 euros… plus du double du bête cumulus, donc même en 20 ans ça ne serait toujours pas amorti ! Et je ne compte pas le contrat d’entretien chaudement recommandé pour l’installation solaire ni les frais probables de maintenance car le système est plus complexe que le bête cumulus électrique, … bref la planète est plutôt contente, le porte monnaie beaucoup moins. C’est un exemple mais il y en a énormément d’autres comme ça (photovoltaïque, VMC double flux, surisolation des maisons à base de matériaux hors de prix, …). Globalement on nous vend beaucoup de rêve (greenwhasing : le marketing où on vous vend à prix d’or des solutions soit disant « vertes » mais qui ne font que consommer plus de ressources, enrichir des multinationales intermédiaires au détriment des petites entreprises productrices, n’ont souvent pas grand chose de vert dans leur fabrication… plutôt que de réfléchir en amont sur la diminution éventuelle de nos besoins).

Pour finir sur quelque chose de plus positif je voulais parler du bonheur. On avait déjà écrit là dessus avant même le départ, mais ça reste là encore une direction, un cap important à nos yeux et qui impacte bon nombre de nos choix. Comme le roi du Bouthan on trouve que l’indice du bonheur national brut est bien plus important que bien d’autres indices manipulés. Je reste convaincu que l’argent à sa place dans le bonheur, notamment en facilitant beaucoup les choix, les essais, en gommant les erreurs, en l’utilisant pour le bonheur des autres, … mais il n’empêche que la recherche du bonheur avant tout donne des directions intéressantes, par exemple « serai-je plus heureux si je fais ça ou plutôt ça ? » « est-ce que mon fils est dans des conditions pour être heureux en ce moment ? » « est-ce que ce que je fais participe au bonheur de ma famille ou pas ? » Les réponses sont parfois complexes (ex : travailler n’apporte pas du bonheur à la famille directement, mais l’argent engrangé permet de s’offrir de chouettes et heureuses vacances). Bref ça n’est pas simple mais c’est je trouve une réflexion à avoir toujours un peu au coin de la tête.

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Les vidéos…

Après pas mal de travail j’ai donc réalisé 6 vidéos, des petits clips de 5-7 minutes chacun sur l’ensemble du périple.

Voici les liens directs pour les 6 vidéos :

Vidéo 1 : Europe du Nord

Vidéo 2 : Europe de l’est

Vidéo 3 : Le long du Danube, jusqu’à la Mer Noire

Vidéo 4 : De la Bulgarie à la Grèce en passant par Istanbul

Vidéo 5 : Italie et Espagne

Vidéo 6 : Espagne, Portugal, France : la fin des haricots

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1 an

Un an déjà que nous sommes rentrés. Difficile de faire un bilan, beaucoup de choses réalisées durant cette dernière année. Pas vraiment le blues de la fin du voyage mais énormément de choses à entreprendre, certaines pas évidentes (activités professionnelles par exemple), qui requièrent un investissement en temps et en disponibilité d’esprit énormes.

Bref pour donner des nouvelles plus concrètes :

LN a donc recréé un cabinet de diététique à Arès, petite ville sur le bassin d’Arcachon.Pour ma part je travaille toujours sur les cours de photo et cherche à lancer d’autres activités en parallèle (photo, création de sites… si vous avez des besoins n’hésitez pas 🙂
Depuis 2 mois nous louons un appartement à Lège-Cap-Ferret, commune juste à côté. Quelques mètres carrés de plus qu’à Paris, un balcon, une orientation sud, c’est déjà un premier pas vers la maison qui attendra un peu que nous soyons dans une situation plus stable.

La vie ici nous plait beaucoup,  le premier bain de pieds dans l’océan le 14 avril dernier est un peu le genre de raison qui nous a fait quitter Paris, on ne regrette pas !

ocean

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Il y a (un peu plus de) 1 an, en Grèce

C’est pas vraiment qu’on a du retard sur le coup, c’est juste qu’on a optimisé les choses 🙂

Début décembre c’est l’anniversaire de ma maman, et il y a un an on dégustait ça en pensant à elle. Un excellent gâteau aux noix, à la crème et à la chantilly.

En décembre dernier nous avons donc planifié la confection de ce gâteau… mais ladite maman avait un autre dessert à l’esprit pour son repas de fête… nous avons donc reporté la recette pour les fêtes de noël

Voici donc notre création :

Pour rappel voici à quoi ressemblait ce qu’on avait mangé :

En toute modestie, on s’en est plutôt bien tirés par rapport à l’absence totale de recette (la cuisinière ne parlait que grec) et même si ça n’était pas identique c’était quand même gustativement ressemblant.

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Du temps…

En ce premier janvier 2013 j’ai envie de vous souhaiter de profiter du temps, de prendre le temps, de faire quelque chose de votre temps. A chacun de voir de quelle manière l’utiliser.

En corrélation directe, il faut que je vous le dise : non ce blog n’est pas à l’abandon, il a juste besoin de temps… enfin pas vraiment le blog, mais plutôt nous. Ca fait un moment qu’un billet autour d’un bilan « 6 mois après » est commencé… mais un mois supplémentaire s’est écoulé et je n’arrive toujours pas à trouver les mots justes pour vous parler du retour. La difficulté ? Le temps ! Non, pas celui qui nous manque (on en a largement plus de disponible que la majorité d’entre-vous) mais plutôt le temps nécessaire de la réflexion, le temps qu’il faut pour assimiler le voyage, ou plutôt ses conséquences sur nous. Nos temps de réactions sont probablement en relation avec le rythme passé, toujours est-il qu’il nous en faut de grosses quantités pour savoir dans quelle direction nous « souhaitons », et surtout « pouvons » aller maintenant.

Alors au risque de faire très cliché : « laissons du temps au temps » afin d’aboutir à quelque chose de concret dont on pourra parler plus simplement.

Sur ce, profitez bien des restes de saumon fumé ou de gâteau et à très vite.

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One year ago in Serbia

Il y a un an pour l’anniversaire de Sacha nous dégustions une tarte pommes/noix/miel à Belgrade en Serbie.

Comme prévu voici donc notre version dudit gâteau un an après.

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Tu apprécies ton confort…

Quand il fait ce temps dehors, bizarrement tu apprécies être rentré…

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Bilan matériel : appareil photo

Pour rappel il s’agit d’un Panasonic GH2 et d’un (seul) objectif 14-140

Un peu comme pour le Macbook Air, pendant tout le voyage ce fut une confusion des sentiments. C’est probablement l’un des choix les plus rationnels et adapté au voyage : un seul boitier, récent et de qualité, qui fait de belles photos, des excellentes vidéos (en gros un an et demi après sa sortie, malgré la sortie du dernier Canon qui arrache… le petit GH2 3 fois moins cher reste toujours devant du point de vue qualité vidéo), objectif ultra polyvalent, stabilisé en photo et vidéo, pas besoin de le changer (pratique et évite la poussière)… bref à première vue, rationnellement je referais le même choix.

En pratique on a voyagé avec l’outil parfait pour faire de la photo souvenir, chose qu’on désirait avant tout, mais je n’ai pas voyagé avec de quoi assouvir ma passion de photographe. J’ai pas l’impression de m’être trop plaint mais c’est Hélène qui disait aux autres que j’avais fait un gros effort pour partir avec un seul objectif et que j’étais pas très heureux avec cette idée.
Le boîtier est assez pénible à manipuler (esprit informatique plus que réflex) avec des combos de boutons, par exemple en priorité ouverture, on règle l’ouverture et la correction d’exposition via la même molette qui change de fonction en cliquant dessus… grrr. L’autonomie pas top, les batteries hyper chères, le petit capteur, l’objectif qui ouvre comme un trou de serrure, une horreur en intérieur… bref ça fait des photos, des pas mal faut pas déconner mais on ne prend pas son pied à l’utiliser… enfin moi non en tout cas. Je ne sais pas s’il y a un rapport mais j’ai revendu le GH2 immédiatement après notre arrivée (aussi pour limiter la décote j’avoue, vu que son successeur n’est pas encore sorti 🙂

Quelque bonnes surprises quand même : le viseur électronique, j’étais assez réfractaire au début, notamment parce que j’avais collé mon oeil dans un viseur de ce type il y a quelques années dans des bridges bien pourris et l’écran était vraiment incompatible à mon avis avec le concept de photographie. Très bien pour du « tataginette », mais pour avoir la moindre idée de la profondeur de champ il fallait repasser. En pratique sur le GH2 l’écran est très fin, est très clair en conditions sombres, affiche des tas d’infos pratiques (histogramme live par exemple), permet de filmer avec l’oeil au collé au viseur et comble du bonheur affiche la photo fraichement prise instantanément sans sortir l’oeil du viseur. Ca m’a fait tout bizarre en reprenant mon Canon au retour…

Si c’était à refaire ? Pfff je ne sais pas, vraiment pas. S’il n’y avait pas le problème du poids, peut-être que je partirais avec un réflex du type Canon 7D et un 17-55 f/2,8 mais à l’usage j’ai vu que le 55 c’est un peu court, donc il faudrait un objectif supplémentaire du type 70-200 (paye ton kilo). Sinon un 5D et 3/4 objectifs fixes (24,35,50,85,135)… (ah ça fait 5 🙂 éventuellement prévoir un compact en plus pour les situations où on veut être un peu plus discret ou rapide… mais ça fait un bidule de plus à charger, ça complique encore un peu plus le tri des photos/vidéos (2 appareils en parallèle) …

Bref, là je ne peux vraiment pas transmettre de bon conseil…

Allez, avec un peu de recul, je crois que je creuserai encore un peu pour réduire le poids du reste du matériel emporté et repartirai avec un 5D mark III + 35 1.4 + 85 1.2, (ou leurs équivalents plus légers et moins chers 🙂 et éventuellement un fisheye russe. Probablement complexe à l’utilisation mais avec un approche plus « photographie » que photo souvenir… et tant pis pour les vidéos, pourquoi pas faire comme nos amis cyclorêveurs : à l’iphone (ou ipod touch) pour quelques vidéos courtes plutôt que de prétendre à la réalisation d’un « film » au retour. Sinon une petite go-pro toute légère, étanche, …

Edit : Depuis ce billet, j’ai longuement réfléchi, longuement testé tout un tas de solutions différentes, et je maintiens à jour une page dédiée au choix d’un appareil photo pour la rando !

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6 semaines

Allez, un nouveau bilan un bon gros mois après notre arrivée. Qu’est-ce qui a changé ?
Tout d’abord je crois qu’on est à jour dans nos emails, ouf, merci de votre patience… par contre la mise à jour du site se trouve quelque peu ralentie par moultes activités extra-voyage hautement consommatrices de temps.

Ensuite les plans « boulot » avancent bien puisque Hélène a eu ses deux premières patientes en diététique. A domicile mais elle a aussi presque un pied dans le cabinet dont je parlais la dernière fois. On est donc dans la phase « numéro de téléphone », trouver un téléphone portable (grrr), faire des cartes de visite (arrivées hier), … bref ça démarre pour de vrai !

Pour ma part j’ai donc tourné ce premier cours, ça fait bizarre de reprendre devant la caméra. A tel point que j’ai complètement loupé la mise au point et que le cours est globalement flou… il va peut-être falloir tout retourner 🙁 La loose.
La cohabitation se poursuit, on prend nos marques dans la maison de ma soeur, bref on commence sérieusement à atterrir.

Alors le voyage est-il clairement derrière nous ? Non mais pour cause de disque dur « panne au déballage » (et hop un aller retour en SAV) je viens tout juste d’installer mon nouvel ordinateur, donc pas encore mis le nez dans les photos et les vidéos… Ca va être un gros boulot et j’avoue que dans l’immédiat je n’ai en fait pas trop la tête à ça. Idem pour le récit qui se repose en attendant peut-être une nouvelle heure de gloire.
Il y a aussi tout un tas de bilans à écrire, en particulier sur le matériel. On a envie de faire un peu le point sur ce qui a marché, ce qui a été moins bien, les choix qu’on referait ou non, histoire de donner des conseils utiles à ceux qui cherchent actuellement une tente, un duvet, un dérailleur… allez, ça je m’y mets.

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3 semaines plus tard

Globalement ça va très bien. Nous prenons doucement nos marques chez ma sœur où nous allons nous installer pour une durée un peu indéterminée.

Le plan recherche de voiture s’est finalement bien conclu puisque nous avons trouvé une Toyota Corolla Verso de 81 000 km en bon état et pas trop chère. 7 places… c’est utile ? Et bien son premier trajet avec plus de deux personnes s’est fait… à 7 ! Finalement pas forcément un mauvais choix.
Un grand merci à tous ceux qui nous ont proposé une voiture en prêt. Ça nous touche beaucoup !

Une bonne chose de faite !

Les autres réflexions commencent à arriver un peu plus à maturité. Tout notre travail préliminaire durant le voyage venant se projeter et se croiser avec la réalité. C’est au pied du mur qu’on voit mieux le mur.

Les projets sont donc un peu orientés « professionnels » dans un premier temps. Si tout se goupille bien Hélène va relancer un cabinet de diététique dans un cabinet d’orthophonie en train de devenir pluridisciplinaire (psychologue aussi). Un temps court dans un premier temps (1 journée, 1 journée et demie) et puis on verra par la suite. Il y a un autre plan dans une ville plus éloignée mais ça sera plus long à mettre en place si ça se fait.

De mon côté je me relance dans la création de cours photo pour reprendre un peu d’avance pour les mois à venir. Prochain cours : « choisir un ordinateur pour la photo »… tiens tiens, comme par hasard ça coïncide avec l’achat pour moi d’un nouvel ordinateur… le dernier datant de 2007, pour un « professionnel du milieu » ça commençait à être un peu compliqué de travailler dessus… surtout quand on projette de traiter 18 000 photos (j’ai pas commencé) et de monter un film avec 14 mois de rushs en HD. Je vais monter un PC avec un SSD de 512 go et 32 go de RAM, ça va être bien sympa ensuite.
Les réflexions sont également en cours pour relancer l’activité « création de sites » ainsi pourquoi pas de se lancer carrément dans la photographie pro (photo de mariage par exemple). Ça n’est pas abouti mais ça fait son chemin.

En parallèle on prévoit de parfaire nos compétences bricolage avec de la bricole intensive dans la maison « 1906 » de Sandrine. Il y a toujours une masse phénoménale de choses à faire, notamment quand on attaque les « finitions », vous savez le petit bout de truc de rien du tout qui demande 2 heures de réflexions pour savoir comment régler le problème et 4 heures de boulot derrière pour l’appliquer. Tout ça pour constater à la fin que « ouais ça fait quand même mieux »… mais ça n’apporte rien de plus en fait.

Et pendant ce temps là Hélène relance plein pot sa passion (oui pour les bouquins) mais aussi pour la cuisine avec la conception de recettes élaborées et ma foi délicieuses, cf photos ci-dessous…

Tout ça pour conclure sur le fait qu’on est ultra débordés, qu’on a un paquet de mails en retard, on est vraiment désolés, on va vraiment faire tout notre possible pour répondre à tout le monde, on ne vous snobe pas, bien au contraire, on vous remercie beaucoup de votre attention, ça nous fait super plaisir de vous lire, mais on peine un peu à rester à jour au milieu de ce nouveau rythme dont on n’a carrément plus l’habitude.

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10 jours après

Mardi, sur le siège passager d’une… voiture, quelque part sur l’autoroute entre Nantes et Bordeaux ça y est, je sens l’heure venue d’un premier bilan.
Une dizaine de jours donc que nous avons passé la ligne symbolique de l’avant et l’après voyage. 10 jours très bizarres, très étranges à définir et sur lesquels je vais essayer de communiquer un peu.
Quelques jours avant d’arriver j’évoquais cet espèce de tiraillement, de cisaillement entre deux sentiments opposés : envie de rentrer, de retrouver la famille, les amis, un peu de confort… et 180° plus loin l’envie de poursuivre parce qu’après 14 mois on se définit au travers du voyage plutôt qu’au travers de sa personnalité.
Désormais arrivés qu’en est-il ? Mêmes sentiments mais décalés vers l’avenir. Je crois que le voyage est derrière. Pour être transparents, sachez que le tandem n’a pas fait un tour de roue de la semaine et qu’enfin arrivés nous ne ressentons aucune envie de repartir. C’était génial, on en a profité à fond, on a passé des moments exceptionnels, d’une rare qualité mais on aspire désormais à se poser, ne serait-ce que pour recharger nos batteries qui ont bien morflé pendant le périple. On est rassurés que vous sembliez comprendre notre besoin de « vacances », on avait un peu peur de se faire rire au nez, mais je crois qu’on a su vous transmettre le côté « difficulté psychologique » du voyage, le manque de sécurité, de cocon, de repères, ce qui explique désormais notre envie de coocoon, de confort et de petits plaisirs aussi simples que le pyjama, que d’aller faire pipi la nuit sans avoir à mettre une doudoune et des chaussures, le fait de consulter le net sans se préoccuper de la facture salée, de prendre une douche « pour le plaisir »… ces petits riens reprennent une nouvelle valeur pour nous qu’on savoure doucement et délicatement.
A l’opposé donc, il y a ce nouveau tiraillement entre le besoin de se poser, d’assimiler et celui d’enchaîner, de se lancer dans les projets qui nous ont préoccupés durant le voyage, ce fameux « après » qu’il nous tarde de lancer.
Mais comment faire coïncider ces oppositions ? On cherche donc une voiture, mais d’un côté on est déjà gavés de la recherche alors qu’on n’a même pas été en voir une seule. On réfléchit « travail », on a des pistes, mais il est tentant d’y aller franco, allez zou on se lance… mais est-ce bien raisonnable ? Faut-il attendre un peu, attendre de reprendre doucement contact avec la réalité plutôt que de foncer tête baissée pour « éviter le coup de blues de la fin du voyage » ?
L’équilibre est dur à trouver. Penser au futur c’est déjà occulter les 14 mois précédents. Ne pas y penser c’est occulter le fait qu’on est quand même dans une situation relativement précaire et qu’il va falloir se bouger quand même…
Pour l’instant on s’impose donc un peu de calme, de détente, on s’empêche de se lancer trop vite dans les projets. On réfléchit aux voitures mais sans encore avoir contacté de vendeurs. On planche sur les pistes boulots, on « évalue le champ des possibles » sans pour autant concrétiser ça immédiatement. On s’impose des vacances. Ca a l’air con comme ça, probablement surtout pour ceux qui bossent qui aimeraient avoir ce petit plaisir aussi « si tu veux m’imposer des vacances n’hésite pas je suis partant 🙂 » mais c’est plus complexe qu’il n’y parait.
Il y a d’autres approches aussi, pour moi ça va être de me plonger dans les photos et vidéos du voyage afin de trier, retoucher, monter… histoire de prolonger l’instant, de rester en contact avec les mois précédents et d’adoucir la transition.
Il y a le nettoyage et rangement du matériel, ça fait un peu mal (et fondamentalement c’est plutôt chiant) mais ça aide à assimiler.

Et puis au milieu de tout ça il y a le bonheur et le plaisir de retrouver la famille et les amis. De se raccrocher à des choses qu’on connait, des lieux qu’on aime bien, qui nous aident à profiter du moment présent, à faire la transition et à ne pas se sentir dans le besoin impérieux de rusher vers la prochaine étape. Chaque chose en son temps, prenons le temps de construire un futur qui nous ressemble et non pas de réagir et subir une situation non désirée…

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Tenue de civils

La photo se passe de commentaires…

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Un peu de beauté

5 jours après notre arrivée nous peinons à prendre nos marques mais apprécions grandement le confort. La douche, la prise électrique, Internet, les vêtements différents… mais il fallait également donner un peu de confort à… nos duvets et doudounes… pas lavés pendant… 14 mois. Même programme pour les vestes de pluie qu’on réimperméabilise avec des vrais produits « compétents », à la hauteur de ce que notre matériel mérite après toutes les contraintes qu’il a subi 🙂

Mais le chemin est encore long : laver la tente, le vélo, … bref avant que tout le monde ait profité du grand nettoyage de printemps on va faire quelques poses entre temps 🙂 Des poses par exemple pour chercher une voiture… phase déprimante à souhait dont on se passerait bien. On a acheté l’argus, on croise les infos avec les annonces, d’autres sites… et comme dit Dominique : « plus on en sait moins on en fait »… Entre les modèles qui nous plaisent, ceux qui sont trop chers, ceux qui ont des problèmes à répétition, ceux qui sont fiables mais ont des pièces ultra chères, ceux qui… bref au moins quand on a acheté le tandem il y avait 5 modèles tous très bien… c’était plus facile… Hélène, ça te dirait pas plutôt qu’on reparte ?

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Pyjama

Après 2 jours à planer un peu, toujours à utiliser nos fringues de bivouac pour nous réintégrer dans le monde « civil », ce soir (enfin ce matin) après des fouilles archéologiques dans nos cartons, nous dormons tous les deux avec un… oui vous vous en doutez… un pyjama.

Après 14 mois avec un seul t-shirt en laine… (on l’a lavé entre temps on vous rassure), forcément c’est le genre de luxe qui nous surprend. Je crois qu’on n’a pas fini de tilter sur des petits détails plutôt que de voir « la grande image », le fait qu’on est rentrés, qu’on ne reprend pas le tandem demain pour aller découvrir de nouvelles contrées et planter la tente (qui a bien du mal à sécher sous le préau de la maison qui nous accueille)…

Pyjama c’est aussi une manière de dire qu’on reprend doucement le rythme des larves, lever tard (par rapport à nos habitudes), coucher ultra tard (il est plus de 2h), décalage façon vacances… mais malgré tout une activité intense. On joue au tétris avec nos cartons dans les chais : mais il est où ce fichu téléphone portable ? et mon écran 20 pouces ?

On a aussi une masse de pâtisseries, de fraises, de chocolat à assimiler, ça change de notre rythme alimentaire pâtes, on est un peu perdus.

Finalement on reçoit encore une quantité pharaonique de petits messages qui nous font super plaisir et qui nous feraient presque culpabiliser de ne pas avoir encore suffisamment l’énergie pour y répondre correctement et individuellement. En tout cas une fois de plus toutes ces attentions nous touchent beaucoup. Merci à vous.

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M E R C I

Après 14859 km nous voilà arrivés à destination, un peu perdus mais très joyeux, très contents de retrouver ceux qui nous ont manqué, ceux qu’on n’a pu qu’apercevoir via Skype ou carrément pas du tout pendant 14 mois, ceux qui se sont fait (du souci) et on fait (des pâtisseries), ceux qu’on ne connaissaient pas il y a une semaine mais avec qui on a passé des moments rares, ceux qui… enfin vous voyez l’idée.

Merci pour ceux qui se sont déplacés de loin, ça nous touche beaucoup.

Merci pour le temps passé à nous préparer des petites énigmes, des nouveaux défis, mais aussi pour le temps passé à nous concocter la quasi intégrale des pâtisseries dégustées durant le voyage (des kanelbullar suédois aux pastéis de nata portugaises en passant par les baklavas turcs), merci pour les cadeaux, pour le lit dans lequel on dort ce soir… pour tout en fait.

Mais il y avait aussi ceux qui n’étaient pas là, parce qu’un peu trop loin, bien occupés mais qui nous ont envoyé des petits (ou grands) messages, qui ont fait passer des sourires via des lettres, des mots, des attentions,…

Il y a ceux qui… « oui bon ben c’est bon on a compris là Olivier, faut ptet aller dormir là maintenant ».

Non mais j’insiste, parce qu’aujourd’hui, sur la ligne d’arrivée Hélène et moi on s’est regardés, et même si là elle dort je sais qu’elle a pensé au même moment que moi à Helmut. Vous ne le connaissez probablement pas, parce que comme j’avais un doute sur l’orthographe de son prénom je ne l’ai pas employé dans le récit. Pourtant c’est simple : Helmut le mari de Pascale que nous avons rencontré à Mohrkirch au nord de l’Allemagne. Helmut fait partie des « ceux qui », de ces personnes avec qui on s’est sentis bien lorsque nos chemins se sont croisés. Et quelques semaines après notre passage chez eux on a appris qu’il était malade. Et fin décembre, un peu après noël, à 53 ans, Helmut est parti, beaucoup trop tôt. Et sur la ligne d’arrivée c’est à lui que nous avons envie de dédicacer ce voyage parce qu’on a envie de dire « pour vivre les expériences magiques que nous avons vécues ces 14 derniers mois il n’y a pas grand chose à faire, ça tient en deux lignes : juste décider de le faire et se lancer, le reste ça se fait tout seul. Ça serait dommage de regretter plus tard. Une petite citation que j’aime beaucoup : Le plus grand risque ça serait de ne rien faire ».

Bon ben il n’y a plus qu’à se lancer dans le prochain projet alors… « Heu t’es sûr que tu veux pas te reposer un peu avant ? Nan mais Olivier, va dormir là, j’insiste… »

OK

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