Archives de catégorie : Préparatifs

La moumoute !

Je vous ai parlé du GH2, l’appareil photo/vidéo qui nous accompagnera, voici donc en images la raison principale de ce choix :

Kesséça ?

Non ce n’est pas un string ultra-chaud et ultra-light mais une petite moumoute, souvent appelée « dead kitten » ou « dead cat », bref en bon français : une bonnette anti-vent à poils longs.

Fabrication maison pour s’adapter à la spécificité du GH2 : 2 micros (stéréo) sur le dessus du flash intégré. Cette situation rare a donc permis d’utiliser un espace assez large pour y accrocher cette mini bonnette car pour 9 appareils sur 10 le micro est un tout petit trou généralement situé dans un endroit inaccessible entre 2 molettes ou boutons vitaux à l’utilisation de l’appareil… ce qui rend l’installation d’une bonnette totalement impossible.

Le vent en vidéo en extérieur c’est la plaie, c’est ce qui vous fait vous arracher les cheveux quand au retour votre speech de 3 minutes sur un truc passionnant du voyage est totalement inaudible et même pas sous-titrable tellement même après 10 écoutes attentives vous ne comprenez toujours pas un mot de ce que vous avez dit quelques semaines auparavant.

Bref, avec la complicité de Sandrine (merci à toi) et de sa machine à coudre, nous avons donc conçu la petite bonnette pile poil adaptée à l’espace disponible.

Le premier essai n’a pas été fructueux (fixation simplement sur l’avant du flash et ensuite à l’arrière sur un morceau de plastique glissé dans la griffe du flash) et il a finalement fallu ajouter un élastique qui passe sous l’objectif et un autre sous le viseur. Du coup c’est très stable, ça ne bouge pas d’un iota et j’espère que ça résistera pendant toute la durée du voyage.

Et pour ceux qui oseraient la question « c’est bien joli mais comment on se sert du flash du coup ? » la réponse est simple : le flash intégré à un appareil photo c’est le meilleur moyen de faire des photos moches, ça n’a globalement aucun intérêt, donc qu’il soit inaccessible ne pose pas le moindre problème !

Petite note : ensuite il faut ça pour l’assortir : http://londoncyclechic.blogspot.com/2010/12/doctor-zhivago-here-we-come-with-yakkay.html

Publié dans Matériel, Préparatifs | 3 commentaires

Le choc du titane

Toujours dans la série équipement, nous nous sommes interrogés sur l’innocuité de l’aluminium. Pour faire simple : l’aluminium est accusé d’être une cause potentielle de développement de la maladie d’Alzheimer. Comme toujours on trouve tout un tas d’infos des « pour » et des « contre », des défenseurs et des détracteurs et il est donc assez difficile de se faire une idée précise.

Notre attitude dans ce genre de situation est double :
– dans le doute essayer de limiter [pas forcément supprimer] son exposition au risque. C’est valable par exemple pour l’aspartame.
– essayer de trouver un équilibre dans le rapport « je fais quand même parce que j’en ai trop besoin/c’est trop utile/je n’en consomme pas beaucoup… » (le micro-ondes, le wifi par ex) et « ça ne me coûte pas grand chose de m’en passer, c’est toujours un facteur de risque en moins ».

Dans le cas de la popote en aluminium, l’idée était simple : ça ne nous dérangeait absolument pas pour manger 15 jours par an dedans… par contre racler la gamelle en alu pendant un an pour détacher les pâtes collées au fond c’était un peu moins emballant. C’est donc avec grand plaisir que nous avons accueilli l’un de nos cadeaux de noël : une popote Snow Peak « Cook and Save » de 2 litres en titane. En plus celle en alu commençait pas mal à accuser son age donc c’est parfait.

Autant être clair, c’est pas pour le de poids (la popote CAO de 30 ans d’âge en feuille d’alu n’était pas bien lourde) mais le titane a la propriété d’être quand même beaucoup plus résistant et surtout il ne se délite pas en morceaux quand on gratte avec sa cuillère :). C’est pas pour rien que les broches de la hanche de mamie sont faites dans le même matériaux.

On n’a pas encore eu l’occasion de la tester mais à première vue ça va être parfait !

Publié dans Matériel, Préparatifs | Laisser un commentaire

A Paris peut-on réserver une place de stationnement pour déménager ?

Version courte : non.

En version longue :

Il est possible d’obtenir une autorisation de stationnement par la préfecture de Police (à Paris c’est le commissariat principal de l’arrondissement, pas forcément le plus proche de chez vous). Cette autorisation en fait elle n’autorise :

– pas à bloquer la rue pendant que vous déménagez
– pas à vous stationner à la sauvage en dehors d’une place « officielle » de stationnement
– pas à stationner gratuitement s’il y a des parcmètres

On espérait vaguement qu’en s’y prenant à l’avance et en suivant les règles officielles et les déambulations entre la mairie, la police… en remplissant le papier 22B puis le 17E… on pourrait obtenir une place réservée au moins 24h, avec un gentil employé de la voirie qui vient mettre des cônes de chantier pour bloquer le stationnement à d’autres personnes… en fait non, on a une jolie autorisation mais on se demande un peu à quoi elle sert réellement puisque dans ses limites d’application ça revient à dire « vous pouvez vous garer sur une place de parking… si vous en trouvez une et que vous payez pour ». Avec ça on est bien avancés.

Globalement le meilleur moyen semble de placarder nous-même des copies de cette autorisation sur les voitures proches de notre porte d’immeuble pour les faire partir (le logo de la Police, tampon, signature… ça peut suffire à faire peur), tout en surveillant et en venant bloquer ensuite l’accès avec un truc encombrant quelconque sur lequel on accroche une nouvelle fois l’autorisation. Mais c’est un rien compliqué et c’est pas super clair si on a réellement le droit de le faire ou non.
Je cite le document : « il incombe au demandeur de procéder à la réservation du stationnement. Autorisation préalable des services de la voirie pour le stationnement ou l’installation de matériel sur les trottoirs ».

Bref, le déménagement s’annonce sport.

Publié dans Préparatifs | 3 commentaires

Pour les photos et la vidéo : un Panasonic GH2

Encore un choix cornélien : quel appareil photo embarquer pour ramener des images à la hauteur des espérances lorsqu’on est un poil exigeant sur la qualité comme moi ?

Plus encore : comment ramener également de la vidéo quand on aime également filmer avec une qualité correcte ?

Et pire encore : comment ramener des vidéos avec un son correct ?

La réponse simple :
– Un réflex numérique haut de gamme, quelques excellents objectifs pour la photo
– Une bonne caméra pour la vidéo
– Un enregistreur séparé pour le son des vidéos

Je crois que je n’ai pas besoin de vous détailler la problématique du budget, du volume, du poids, des batteries et leur recharge, … c’est assez évident.

Il fallait donc trouver l’outil ultime qui fait tout ça du mieux possible dans un seul objet. Autant vous le dire tout de suite ça n’est pas simple du tout !

Quelques pistes pour ceux qui seraient dans la même situation :
moi j’ai commencé par le son, en gros : la prise de son intégrée sur les appareils photos qui font de la vidéo est sauf exception très mauvaise à cause du souffle et de la grande sensibilité du ou des micros au vent. Donc la recherche porte sur des appareils sur lesquels on pourra au choix brancher un micro externe ou alors qui possèdent des micros de qualité qui seraient recouvrables par une bonnette anti vent de fabrication maison.

Ensuite la vidéo : pour faire des vidéos pas trop tremblotantes il faut une stabilisation… il faut également une stabilisation qui soit dès le départ prévu pour la vidéo (et pas juste la photo) car sinon on entend le bruit du stabilisateur dans le micro 🙁

A ce stade il ne reste déjà plus beaucoup de choix.

Ensuite la photo, là c’est franchement très simple car un voyage du type de celui qu’on s’apprête à faire c’est avant tout des photos en plein jour, en extérieur donc rien de très exigeant pour le matériel, globalement presque tout appareil photo pourrait faire l’affaire. Après c’est plus une question d’envie artistique (faible profondeur de champ par ex), de budget et de poids (bon compact vs reflex).

Dans mon cas le bilan de la recherche est donc un Panasonic GH2, il s’agit d’un petit reflex qui a été conçu dès le départ aussi bien pour la photo que la vidéo. Couplé à un objectif 14-140 conçu également avec la vidéo en tête (équivalent 28-280 dans le monde argentique/numérique plein format, le genre d’objectif à ouverture étriquée que je n’apprécie guère en intérieur ou quand on a de la place dans son sac mais qui prend tout son intérêt en voyage à l’extérieur) .

900 grammes… c’est à la fois très peu (comparé au 1.6 kg de mon EOS 40D et du 17-55 f/2.8) et à la fois énorme comparé au moindre compact (notre ultra compact Canon ixus c’était autour de 150 grammes !).La décision n’a pas été simple mais finalement la passion et l’envie de ramener de très belles images ont dépassé le poids. C’est aussi à ça que sert la recherche de l’ultra léger partout (ailleurs) : ça permet d’avoir un peu de marge lorsqu’on aborde des sujets sur lesquels les compromis sont trop difficiles.

Les premiers tests sont très positifs : images à la hauteur de mes attentes, autofocus rapide lorsque la lumière est bonne, très bonnes images en vidéo (vous avez pu voir sur le petit film de Montmartre)… il est juste un peu gourmand en batteries ce qui n’est pas idéal dans notre situation mais on fera avec !

D’autres pistes pour les moins exigeants que moi et qui cherchent du plus léger :
– Sony NEX 3/5 (prise micro externe, objectifs un peu limités pour l’instant [parc et qualité])
– Panasonic GF1/2 (petit boitier, différents objectifs dont des très petits… pas de prise micro ou de micro bonettable)
– Panasonic TZ10 (LE compact du moment)
– Panasonic LX5 (compact expert)
– Canon S95 (autre compact un peu axé expert)
– Canon G12 (gros compact assez performant)
– Nikon P7000 (clone du G12 très bien aussi, prise micro je crois)

Publié dans Matériel, Préparatifs | Un commentaire

Jeu de cartes : défi doublement relevé

Dans notre liste de cadeaux de noël on avait demandé « un jeu de cartes ultra léger » (pour avoir quelques occupations par temps de pluie. On a déjà amélioré notre poker un jour sans soleil aux Pays-Bas, avec des coquillettes et micro pinces à linge en guise de jetons). Nous avions mis au passage un lien vers un site… qui finalement ne fabrique plus ce jeu.

Du coup, étant plus difficile, le défi n’en était que plus tendant… et il a été non pas relevé, mais doublement relevé par Pascale, la maman d’Hélène, félicitations à elle !

Jeu de cartes ultral ight

Nous avons donc reçu en cadeau 2 jeux de cartes de randonnée 🙂

La carte SD d’appareil photo c’est pour donner l’échelle.

Le premier (à droite) est un jeu totalement étanche puisque les cartes ultra fines sont totalement en plastique. Tellement en plastiques qu’elles sont au passage (partiellement) transparentes. Je vous rassure, on ne voit pas le jeu de l’autre au travers pour autant.

Poids du jeu seul : 95 grammes (étanche… mais pas ultra light)
Poids de l’étui seul : 23 grammes
Poids de l’ensemble : 118 grammes

Le second (à gauche) et 4 fois plus petit et les cartes sont en carton.

Poids du jeu seul : 10 grammes (là c’est de l’ultra light)
Poids de l’étui seul : 9 grammes / on descend autour de 4/6 grammes si on retire l’anneau porte clés
Poids de l’ensemble : entre 15 et 19 grammes selon la configuration

Le débat fait donc rage :

D’un côté on a pour 15 grammes un petit jeu, un peu fragile et moyennement lisible mais parfait pour nous 2 sous la tente et qu’on utilisera 3 fois dans tout le voyage et qui ne mérite pas d’y consacrer plus de poids.
De l’autre on a un vrai jeu de cartes, beaucoup plus convivial, lisible et résistant si on essaye de jouer avec d’autres personnes rencontrées à droite et à gauche (ça peut être un moyen de lier contact avec les gens quand la barrière de la langue se pose) mais pour un poids un peu indécent comparé à l’autre.

Quel est votre avis ?

Publié dans Les grandes interrogations, Préparatifs | 2 commentaires

Pour vous donner des nouvelles : un nouvel ordinateur portable !

Après plus de 5 ans d’excellents et loyaux services il devenait vraiment urgent d’envisager l’achat d’un nouvel ordinateur portable. Notre vieux Fujitsu-Siemens est devenu misérablement lent pour lancer firefox, son autonomie a bien baissé et sa non évolutivité nous bloquait dans nos objectifs de photos et de vidéo. Du coup, direction ebay pour qu’il prenne un nouveau départ.

L’été dernier nous avons également fait le constat que sur un mois, gérer un minimum une activité en ligne sur un iphone était trop délicat : ok pour répondre à un mail basique, mais beaucoup moins adapté pour générer une facture en pdf par exemple ou basculer entre un mail, les infos d’un compte client, Paypal…

Nous sommes donc partis en quête du nouvel ordinateur portable ultime sur des critères assez spécifiques :

– ultra portable, 1.3 kg grand maximum (le poids de notre vieux tromblon)
– écran de moins de 12 pouces
– écran avec une résolution d’au moins 1280*768
– des performances meilleures que l’ordi actuel

2 approches se sont donc opposées :
1/ soit acheter un « netbook » : un ordinateur ultra basique, très cheap, pas très fragile ni très cher, mais malheureusement aux performances bridées par le processeur poussif que tous les netbooks utilisent (un intel atom pour les connaisseurs).
2/ augmenter le budget pour acheter un vrai « ultra portable » : c’est à dire un ordinateur portable performant mais contenu dans un poids et un volume restreints… au prix d’une grosse augmentation de budget.

Après épluchage de l’ensemble du catalogue de netbooks disponibles actuellement ou sous peu, globalement c’est tous les même (depuis 2 ans d’ailleurs). Sincèrement ce sont des ordinateurs parfaitement adaptés au voyage, leur prix fait qu’on n’a pas peur de les ranger en vrac dans une sacoche et qu’on pourra au pire en racheter un en cas de vol ou de casse. Malheureusement le processeur anémique imposait 2 restrictions : aucun traitement de photo/vidéo pendant le voyage et une relative inutilité après le voyage. Hors voyage nous nous servons du portables certes pour surfer sur le net, écrire des emails, … mais aussi pour faire de la photo en reliant l’appareil directement au pc, de la retouche photo (lightroom), de la création diverse (photoshop, indesign…) et là le netbook est totalement à la ramasse.

C’est donc le second choix qui s’est imposé : payer 2 fois plus cher un truc beaucoup plus performant qui devrait durer 3 ou 4 fois plus longtemps.

Là où c’est moins drôle c’est que le monde de l’ultra portable est très orienté « professionnels itinérants » avec des tarifs plutôt axés entreprises… et ce n’est pas 2 fois plus cher qu’un netbook mais parfois jusqu’à 5 ou 6 fois ! Il n’est pas rare de voir des « ultras » dépasser les 2000 € chez Sony ou IBM 🙁

Dans ce monde fermé, un électron libre : le petit nouveau Apple Macbook Air 11.6 pouces.
L’ordinateur parfait pour nous (manquerait plus qu’un disque dur de 1 To intégré et un poil plus d’autonomie) pour un tarif certes très (trop) Apple, mais finalement bien plus accessible que ses confrères « pro ».

C’est donc (ouf on y arrive) vers ce petit Apple que nous nous sommes tournés. Pas « Mac Fans » pour un sou, mais pas hostiles non plus (personnellement le système d’exploitation ne m’intéresse pas beaucoup, je préfère passer du temps dans les applications qui sont dans l’ensemble quasi identiques dans les 2 mondes).
Les premiers contacts sont agréables (Merci Robin et Stéphane pour les petites astuces et logiciels utiles) et la machine est un rêve de performances et de silence.

Intel Core2duo 1.6 ghz, 4 go de ram, 128 go de SSD (remplaçant ultra rapide du disque dur), écran 11.6 pouces en 1366×768 … le tout dans 1 seul petit kilo…

Le point noir : comment charger le bestiau sur un pack de batteries externes (rechargeable sur la dynamo) lorsque la prise d’alimentation (magsafe pour les intimes) est brevetée par Apple qui n’autorise aucune licence et donc prise compatible ? La réponse dans quelques jours si tout va bien 🙂

Comparaison avant/après :

Fujitsu p7010 sur Apple Macbook Air 11 pouces

Fujitsu p7010 sur Apple Macbook Air 11 pouces - profil

Publié dans Matériel, Préparatifs | Laisser un commentaire

Conteneur ou contenu – par quoi commencer pour vider son appart ?

Toujours dans la série les grandes interrogations il y a le fait de définir dans quel sens procéder pour vider son appartement.

La logique voudrait qu’on commence par vider le contenu de son armoire et ensuite de vendre ladite armoire. Maintenant en pratique je suis un peu moins convaincu.

En effet il est difficile d’avancer concrètement dans le tri tant qu’on a la place pour stocker. Que vous ayez 10 ou 30 chemises, tant qu’elles tiennent sur des cintres sur la tringle de votre armoire ça ne change pas grand-chose, pas spécialement motivant pour prendre de l’avance, dans la mesure ou après le tri l’ensemble prend toujours autant de place : le volume de l’armoire.

On a par exemple essayé de trier un peu d’alimentation (conserves), mais la nature ayant toujours autant horreur du vide, lors des courses suivantes on refait immanquablement les stocks. Même chose pour des chaussures : pourquoi se faire du mal à se séparer d’une paire qu’on ne porte qu’une fois par an tant qu’on n’est pas face à le deadline du départ ? Et pour les choses en vrac planquées au fond d’une étagère ? Elles y sont très bien !

étagères

L’autre approche est donc de commencer à trier un peu, de sortir tout ce qui reste de l’armoire et de vendre l’armoire.

Autant être sincère, ça veut dire que ce qui reste va d’un seul coup sortir de sa place douillette, rangée et organisée et venir encombrer le sol ou dans tous les cas vous sortir par les yeux à trainer en permanence dans votre champ de vision.

C’est alors, et seulement alors que vous allez vous forcer à trier quelques autres trucs sur d’autres étagères, faire un peu de place dans une autre armoire pour pouvoir caser ce fameux reste. La progression est difficile lente, mais permet encore une fois de séparer le vital du superflu et de vous organiser pour revendre ou donner afin d’offrir une nouvelle vie à vos possessions plutôt que de tout balancer à la poubelle à la veille du départ.

Publié dans Les grandes interrogations, Préparatifs | Laisser un commentaire

Obtenir des financements

Une question qui m’a été posée : est-ce que ce genre de projet est subventionnable ?

La réponse est assez difficile. Tout d’abord je pense que la meilleure source de subvention c’est vous-même. Si vous avez un réel désir de partir, faites en sorte que ça soit possible. Je vois 2 approches complémentaires : mettez de l’argent de côté tant que vous pouvez et partez dans une optique de voyage à coût réduit. Sylvain Tesson a fait un tour du monde à Vélo avec moins de 1000 € en poche mais en peaufinant autant que possible son réseau de relations (et celui de sa famille) pour trouver à se faire héberger à droite à gauche.
Certains autres prévoient de s’arrêter régulièrement pour travailler un peu pour renflouer les caisses en cours de route et ainsi pouvoir poursuivre un peu plus loin. Ainsi de suite.

Si on a pu constater une chose au travers des différents sites et récits de tourdemondistes c’est qu’il y a autant de budgets que de voyageurs. On a pu voir des jolis tableaux totalisant d’un côté 500 € pour 12 mois de voyage (vélos, fringues et équipement de camping de récup, budget bouffe basé sur le squat et la mendicité, le plus cher étant les vaccins et les visas) et à l’autre extrémité des « 15 000 € par personne » pour un voyage en couple sur la la même durée. Bref c’est une plage TREEES large… selon vos prévisions et ambitions la somme à trouver pour partir est donc très différente.

Non je ne m’égare pas. Donc un voyage de ce type est-ce subventionnable ?

Pour faire simple et généraliser :

Non si votre seul but c’est de faire un tour du monde ou d’Europe d’un an en tant que vacances. Hormis vos proches, personne n’ira vous filer de l’argent pour que vous partiez vous la couler douce au grand air (enfin c’est ce qu’on croit) pendant que les autres travaillent. Autant être réaliste, n’allez pas perdre du temps à vous inscrire à Défi Jeune ou autre pour espérer vous faire financer vos vacances.

Oui si votre projet est intimement lié à des préoccupations plus grandes que votre petite personne. Si vous partez avec l’envie d’aller transmettre votre savoir, d’échanger avec d’autres populations… Exemple au pif : vous maitrisez la conception de fours solaires et vous voulez partager vos connaissances avec des villages d’Afrique ou d’Amérique du sud, là il y a matière à discuter. Vous aurez 100 fois plus de chances d’obtenir des subventions : voyez votre ville, département, région. Inscrivez-vous aux organismes qui distribuent régulièrement des bourses pour soutenir des projets innovants, culturels, …

Vous aurez également beaucoup plus de chance de convaincre des sponsors qui seront heureux d’associer leur marque à une image positive pour eux.

Néanmoins il faut avoir à l’esprit les choses suivantes :
– Il faut un projet béton, crédible et bien ficelé : dossier complet sur le projet, site web, budget prévisionnel (très ambitieux mais financé d’au moins un tiers à la moitié par vos propres fonds)…
– il faut être prêt à consacrer beaucoup de temps à ce côté relationnel.
– il est bon aussi d’essayer d’impliquer des médias. Tout le système tourne en vase clos : si vous avez un petit article dans un journal quelconque vous avez plus de poids pour appuyer votre dossier, ce qui augmente votre chance que tel sponsor vous finance et du coup ça renforce votre dossier (sponsorisé par X veut dire projet sérieux) et ainsi de suite
– beaucoup détournent le système (à la limite pourquoi pas) et viennent greffer à leur voyage des « on a impliqué des écoles dans notre projet pour montrer comment on vit dans tel ou tel pays… » c’est un peu artificiel, mais est beaucoup plus vendeur dans la recherche de financements. Quelles que soient les motivations de départ, si en pratique cet échange est réellement réalisé, c’est tout bénef pour tout le monde et je pense que ça permet aussi de passer du voyage « rien que pour nous » à quelque chose de plus ambitieux ce qui n’est pas désagréable.

Et nous dans tout ça ?
Si vous avez lu la partie « pourquoi la migration » vous savez que le projet est avant tout un projet « personnel ». La préparation de la migration depuis pas mal de temps nous a permis de faire quelques économies et surtout de créer une activité qui va pouvoir nous financer pendant le voyage. Trouver d’autres personnes pour payer son voyage c’est bien mais le financer soit même ça fonctionne aussi. Les conditions ne seront pas idylliques, je n’aurai pas de quoi payer une connexion internet « 3G » européenne pour poster des photos et des news sur ce site et nous découvrirons majoritairement la nourriture locale au travers des supermarchés plutôt que des restaurants, mais à partir du moment où nous pouvons rouler chaque jour un peu plus loin, dormir à peu près au sec et au chaud et continuer à rencontrer de nouvelles personnes alors le voyage sera réussi.

Comme je l’ai écrit plus haut : la gestion du relationnel « pré-départ » pour l’obtention de subventions et de sponsoring est une activité à plein temps. Ce temps nous l’aurions peut-être eu si nous étions deux salariés dans une entreprise pépère (qui a dit fonctionnaires ?). Ce n’est pas le cas puisqu’Hélène travaille régulièrement de 8h à 21h et gère déjà le reste du temps la revente de son cabinet et que de mon côté je cumule salariat + une seconde activité.
Je préfère de loin consacrer mon temps libre à faire progresser cette seconde activité qui je l’espère perdurera à long terme plutôt qu’à démarcher des sponsors pour obtenir un gain « ponctuel ». A notre retour de voyage cette activité sera également la base de notre réintégration : un sponsor ne vous aide pas quand vous cherchez un logement à votre retour et que vous avez 0 kopeck de revenus pour rassurer un propriétaire bailleur, un avis d’imposition qui indique autre chose que « non soumis à l’impôt sur le revenu » si !
Nous ne sommes absolument pas contre le sponsoring mais nous devons juste gérer des priorités car il est difficile de tout mener de front.

Publié dans Les grandes interrogations | Laisser un commentaire

Comment quitter son emploi salarié ?

Parmi les grandes interrogations des voyageurs il y a le fait de quitter son travail. Je laisse de côté les professions libérales, les dirigeants d’entreprises & co pour me concentrer sur le salariat. On avait dit qu’on posterait ici les résultats de nos recherches afin d’aider éventuellement les personnes dans notre situation, alors c’est parti.

Il y a différentes approches, très différentes, en voici quelques unes, comment je les ai « étudiées » et dans quels cas elles peuvent vous convenir ou non.

Congé sabbatique

La première chose, généralement conseillée et lue partout c’est le congé sabbatique. Il faut une certaine ancienneté : avoir au moins déjà travaillé 6 ans dont 3 dans l’entreprise dans laquelle vous vous trouvez actuellement. Vous pouvez alors faire la « demande » pour obtenir 6 à 11 mois d’absence de votre poste, bien sûr non rémunérés. Si vous travaillez dans le service public les durées sont plus longues, vous pouvez aller au delà de 11 mois.

A l’issue de ce congé votre entreprise est tenue de vous réintégrer dans un poste équivalent à salaire équivalent.

Pourquoi c’est bien ?
Retrouver son emploi au retour, si c’est votre souhait est quand même un énorme confort

Pourquoi c’est pas génial ?
Comme toute « demande », elle est soumise à acceptation de votre employeur. Il peut accepter mais avec un report. Il peut refuser mais vous avez le droit de refaire une demande… ainsi de suite. Quand vous préparez votre voyage un an à l’avance, que vous êtes par exemple 2 salariés, et que 3 mois avant le départ ça commence à être la course à l’obtention de l’aval de votre entreprise ça commence à être très compliqué. Par contre si vous êtes seul et sans impératif de date de départ, ça peut être très pratique.
Autre problème : la durée. 11 mois c’est bien, mais ça contraint énormément le voyage. S’il faut stresser dès le milieu du voyage parce que vous sentez que vous ne serez pas rentré à temps ça risque un peu de ternir le plaisir.

Congé pour création d’entreprise

Assez proche du congé sabbatique, comme son nom l’indique vous associez ce congé à la création d’une entreprise. Il peut s’agir d’un prétexte intéressant (si par exemple vous voulez monter un petit business quelconque lié à votre voyage).

L’intérêt de cette solution c’est de pouvoir obtenir 1 an renouvelable une fois en terme de durée de congé. Si la création de l’entreprise ne vous fait pas peur ça peut être une idée : même si son activité est très faible elle peut vous permettre de partir plus longtemps.

Je pense malgré tout que c’est une solution à privilégier si vous avez une réelle idée derrière la tête en terme d’entreprise. Si c’est pour vendre 30 t-shirts pour financer un peu votre voyage ça risque de vous demander beaucoup d’énergie pour pas grand chose.

Rupture conventionnelle

Approche assez récente et qui je pense est probablement la meilleure si votre but n’est pas de reprendre votre emploi à l’issue de votre voyage. Il s’agit d’un accord entre votre employeur et vous pour rompre votre CDI.

Avantages :
Ce type de rupture de contrat vous ouvre les droits aux assedic et/ou à l’accre (aide sous forme de réduction de charge si vous créez ou reprennez une entreprise [si vous souhaitez faire ça au passage]).

Inconvénient :
Soumis au bon vouloir de votre entreprise, donc là encore suivant votre timing et la souplesse de votre employeur ça peut être très variable, ça peut partir dans des négociations sans fin, des reports du type « ok mais dans 6 mois parce que là c’est vraiment pas le bon moment… » bref vous ne maitrisez que la moitié de la décision… donc rien du tout… si vous menacez de quitter votre employeur s’il n’accepte pas, sa réponse sera évidemment « faites-donc ça ça m’arrange ». S’il sait que vous êtes vraiment décidé à partir à une date précise il n’a aucun intérêt à favoriser cette solution.
Percevoir des assedic c’est bien mais légalement pendant cette période soit vous créez une entreprise soit vous cherchez activement un nouvel emploi salarié. Vous n’êtes pas censé marcher ou pédaler à l’autre bout du monde. Si vous arrivez à cumuler les deux, à le prouver et à vous présenter aux entretiens à Pôle Emploi alors ok…
Si vous avez déjà d’autres activités parallèles non salariées, ce type d’aides vous pouvez vous asseoir dessus.

Le licenciement

Votre entreprise décide de se passer de vous pour diverses raisons potentielles : principalement faute (grave/lourde) ou motif économique.

Dans le cas des fautes, c’est pas génial puisque vous n’avez le droit à strictement rien de la part de votre entreprise (indemnités…), mais si j’ai bien compris vous pouvez néanmoins toucher les assedic.

En cas de licenciement économique la voie est plus royale puisque vous touchez une prime de licenciement (de souvenir la base c’est un tiers de mois de salaire par année d’ancienneté mais bien sûr ça dépend des conventions collectives)

Le problème de ce système :
Se faire licencier pour faute permet de toucher les assedic mais sincèrement quitter volontairement son entreprise de cette manière est assez suicidaire. Déjà vous n’avez aucune idée du délai de réaction de votre entreprise : vous pouvez faire les pires conneries pendant 2 ans, être totalement démotivé et passer 2 années pourries pour finalement vous faire enfin licencier. Là encore niveau timing c’est totalement aléatoire. J’ai bien l’impression que dans certaines sociétés/organismes publics certains y jouent depuis des années sans y réussir [ô toi facteur qui ouvre nos colis Amazon si tu nous lis sache que j’ai une pensée pour toi en cet instant…]
Coté licenciement économique, là encore niveau délais c’est délicat. Si votre entreprise est dans une période délicate et que vous n’êtes pas pressé ça peut éventuellement se goupiller, mais c’est très peu probable. Pour être totalement transparent c’est une approche qui aurait pu se tenter dans mon propre cas mais côté timing c’était irréaliste.

Démission

La démission

Comme vous le savez sûrement c’est cette solution que j’ai choisie. La démission c’est simple, c’est unilatéral, soumis à aucune acceptation c’est sans surprise.

Avantages :
Si un an à l’avance on a fixé une date de départ, un an avant on peut mettre sur son calendrier « le 26 novembre donner ma démission » et c’est réglé. Pratique aussi pour se synchroniser à coup sûr pour les couples salariés.
Pas de délai de réponse, de report possible, de refus… vous démissionnez et vous partez 3 mois après.

Inconvénients :
N’ouvre droit à strictement rien. Pas d’assedic… néanmoins vous pouvez faire la demande 4 mois après la fin du préavis pour demander aux assedic de réévaluer votre situation : si vous recherchez activement du travail depuis votre vélo et que vous pouvez le prouver vous pourrez éventuellement toucher cette aide.

N’oubliez pas de vérifier la durée de votre préavis dans votre convention collective car le délai vient bien souvent se substituer à celui de votre contrat. 2 cas typiques :
– vous êtes « ouvrier » (ETAM) et votre contrat précise 1 mois de préavis. Dans la réalité votre convention collective précise qu’au dela de X années d’ancienneté le préavis est porté à 2 mois.
– vous avez intégré la société en tant qu’ouvrier, votre contrat précise 1 mois, mais entre temps vous avez changé de statut (et êtes devenu cadre) et votre convention collective prévoir que pour les cadres le préavis est de 3 mois.
Je ne suis pas juriste et il y a peut-être des moyens pour faire appliquer le préavis de votre contrat mais dans la mesure où si votre idée de voyage est prise un an avant vous n’êtes pas pressé de démissionner, il vaut mieux prévoir plus large dès le départ et limiter les embrouilles avec votre entreprise, vous avez déjà bien d’autres préoccupations à gérer.

Voila quelques pistes j’espère que ça a pu vous éclairer. Il y en a d’autres mais je pense que ce sont les principales.

Dans tous les cas :
Allez chercher des infos précises sur les différents sites web gouvernementaux. Sachez qu’il est souvent bien plus rentable d’éplucher ces sites et éventuellement de recouper les infos avec quelques discussions sur le net que de tenter de prendre rendez-vos avec les organismes en question qui ne savent malheureusement rarement de quoi ils parlent et vous donnent parfois des informations contradictoires ou incomplètes (ah mince on vous a dit ça mais on a oublié de vous dire que ça ne s’applique pas pour vous parce que patati patata)

Ne pas sous-estimer la tranquillité d’esprit. Démissionner c’est certes prendre un risque, sortir de sa zone de confort, mais c’est aussi maitriser un minimum son destin et ne pas se faire balader dans tous les sens.

Sachez que si vous cumulez déjà salariat + activité de type « libérale » en parallèle déjà un peu établie (en gros si vous avez déjà fait une déclaration de revenus incluant cette activité), je pense que vous pouvez toujours courir pour obtenir la moindre aide, indemnité ou autre. C’est une des raisons principales de mon choix de la démission : quitte à ne rien toucher autant maitriser la situation au maximum, ce que permet la démission.

Pour conclure j’aimerai aussi vous dire que chercher à profiter du système c’est bien (tant qu’on reste dans la légalité) car c’est fait pour, mais aussi qu’il faut savoir vers quoi diriger son énergie. Y a t’il un intérêt à consacrer des heures et des heures à éplucher en détail toutes les infos possibles et inimaginables pour trouver la faille (faire des cv pourris et envoyer des lettres de motivation à distance pour dire « je cherche activement du travail » pour toucher les assedic), dépenser la moitié de l’aide récupérée pour aller en avion au rendez-vous imposé par pôle emploi… ne vaut-il mieux pas concevoir le voyage différemment : faire des économies avant le départ (ça sert à ça) et profiter ensuite pleinement du périple sans avoir à se soucier d’une date de retour, d’organismes à contacter, … même si le voyage est plus frugal, la tranquillité et le bonheur n’ont pas de prix.

Publié dans Préparatifs | Laisser un commentaire

Vendredi… c’est (enfin) raviolis…

Bien que ça fasse de nombreux mois que nous préparons la migration, pour l’instant rien n’a encore scellé concrètement notre départ.

OK on a viré des meubles et de bouquins, Hélène gère de l’attente et de l’administratif pour vendre sa patientèle, ok on commence à empiler du matériel de rando dans l’appartement mais concrètement si demain on disait « on laisse tomber on ne part pas » ça serait totalement faisable sans conséquence négative notable.

Vendredi ça va changer, car vendredi je donne ma démission pour mon emploi salarié. C’est une étape décisive et qui scelle en quelque sorte le projet. Trop tard pour reculer. Les dés sont jetés. Non pas qu’on ait une quelconque envie de reculer, mais si vous aviez un doute ou que vous pensiez qu’on avait lancé pas mal de paroles en l’air, désormais vous le savez, on va vraiment partir, il faut se faire à l’idée.

Il reste encore plus de 3 mois avant le grand départ mais je pense que ça va être aussi une grosse bouffée d’air frais pour moi car désormais je vais pouvoir stopper ma vie d’agent secret : salarié le jour, free lance à plein temps (mais incognito) le soir. Même si mes « studieux » en réponse à mes collègues à propos de mon week-end sont sincères, j’aimerai pouvoir échanger un peu plus de détails avec eux. Tout ça sera possible dans très peu de temps. J’ai hâte. C’est marrant lorsqu’on a discuté avec une sympathique famille de tourdemondistes (http://www.grainesdexplorateurs.com/) cet été en Ecosse, ils nous avaient dit qu’ils devenaient moitié dingues d’avoir une vie « officielle » et une « officieuse » le midi (bossant au même endroit, ils déjeunaient ensemble pour discuter des préparatifs) et le soir.

Publié dans Préparatifs | Un commentaire

Organisation quand tu nous tiens…

31 octobre, 20h00 nous sommes à jour de nos … cadeaux pour noël…

Il reste quelques petits trucs mais globalement tout est prêt et emballé. Il faut dire qu’avec l’organisation complexe des transports pour noël on va profiter d’une semaine de vacances début novembre pour descendre tout ça histoire d’être moins chargés fin décembre.

Comme on aime pousser le bouchon un peu loin, on en a aussi profité pour préparer les cadeaux d’anniversaire et de noël 2011 pour notre neveu Sacha et son futur petit frère ou petite sœur.

En tout cas c’est très chouette d’emballer tous ces paquets bien avant d’être confronté aux impératifs médiatiques (c’est noël il faut faire des cadeaux, grouillez-vous) et le rush des boutiques.

Le plus dur ça va être d’attendre… rendez-vous le 25 décembre sous le sapin (qui est parti en voiture à Libourne le week-end dernier pour revenir à St Michel Chef-Chef fin décembre… lui aussi a un emploi du temps complexe 🙂

Publié dans Préparatifs | Un commentaire

150 jours

Tic tac…

Alors à 150 jours du départ (5 mois) qu’est-ce qui a avancé ? Qu’est-ce qui reste à faire ?

Du côté des trucs sympa :

Le trajet à été un peu affiné, on a mis à jour la carte sur le site. On est assez proche des 20 000 km et donc de 13/14 mois (Finalement c’est long de faire le tour de l’Espagne et du Portugal et à première vue il y a trop de relief pour prendre des raccourcis).

On commence à acheter un peu de matériel, notamment côté vêtements. C’est plus simple qu’on essaye/commande/renvoie ce qui ne va pas plutôt que de demander des cadeaux de noël. Surtout qu’on aime bien des trucs qui viennent d’un peu partout dans le monde et qu’on ne trouve pas toujours en France 🙂 Donc dans un avion quelque part entre les USA et la France on a 2 doudounes pleines de plumes. En Angleterre quelques bonnets/gants et en Allemagne quelques cuissards/jambières/surchaussures. C’est un petit moment agréable que de réaliser l’achat de matériel (sauf pour la CB) car c’est très concret et ça nous plonge au cœur du voyage (« alors s’il fait 5°C le soir au bivouac, on mettra la doudoune, et ça servira aussi d’oreiller quand on sera dans le duvet…et si on a froid aux oreilles le bonnet qui sert le jour… ben il servira aussi la nuit… »)

On poursuit le vidage tranquille de l’appartement. On a confié nos fraisiers à Natalia :-), on profite d’une voiture sur Paris pour descendre quelques meubles/objets/vélos. Le stock de livres descend doucement (3 vendus / 2 rachetés… ça prend du temps) mais sûrement. Hélène est super contente du Kindle mais ne lit pas encore trop dessus pour avoir quand même de quoi lire l’an prochain (les livres en Français il n’y a en a pas des wagons non plus).
Il reste encore beaucoup de choses dont on ne peut pas trop se séparer dès maintenant (un four c’est toujours utile, une armoire aussi) mais on poursuit le tri et la revente de ce qui peut l’être (dernièrement mon projecteur diapo est parti sur ebay après un dernier visionnage de mes diapos de vacances à Tahiti).

La préparation des cours de photo s’enchaîne à rythme soutenu. Je passe de mes 4 heures par semaine a quelque chose comme 25… en plus de mon travail salarié. C’est très dense, en gros chaque soir en rentrant c’est boulot pour les cours + idem la majeure partie du week-end.
Je viens de boucler un gros boulot technique en vue de l’intégration de la TVA (snif) que je vais devoir facturer/reverser l’an prochain (mais toujours pas décidé du statut sous lequel j’exercerai) et je continue à automatiser autant que possible le système.

Sinon on a un support complet de notre famille, ça c’est chouette. Merci à toutes et à tous.

Côté des trucs qui fâchent :

La vente du cabinet d’Hélène. On a l’acheteuse, tout est parfait de ce côté là… mais c’est du côté de la propriétaire du local que ça coince ! La très grosse haine ! Des histoires de copropriété, de coupure d’un grand local initial en 2 plus petits (Hélène en occupe un) pour laquelle la copro n’est pas d’accord. Donc procès proprio-copro… et la proprio refuse de refaire un nouveau bail (ou d’accepter la cession de l’ancien) pour la remplaçante d’LN… Rhaaaa…. le procès est censé se clore bientôt (mais bientôt en terme juridique…) donc on aura peut-être une solution mais il est également fort probable qu’il faille bidouiller et modifier un peu le concept (remplacement dans un premier temps avant revente quand tout sera éclairci)… le comptable d’Hélène lui conseille de décaler notre départ de quelques mois… Bref beaucoup de stress et de temps inutilement perdu.

De mon côté le maintien de la motivation dans le travail est chaque jour plus difficile. Je ne pensais vraiment pas que ça serait le cas mais chaque situation un peu pourrie amène immédiatement la pensée « put*in vivement que je me casse » plutôt que « Comment gérer ça au mieux ». Au final c’est bien la 2ème solution qui s’applique mais le fait de ressentir ça en première instance est très désagréable et épuisant. J’aime toujours autant ce que je fais et je n’ai rien de particulier à reprocher ni à ma boîte ni à mes collègues mais le fait de savoir que je vais partir complique énormément les réactions et le ressenti.
Je crois sincèrement que si j’avais un conseil à donner à d’autres personnes ayant envie de faire un périple de ce genre (tour du monde/Europe…) c’est de réduire autant que possible le temps entre la prise de la décision de partir et la démission. Il y a certains délais incompressibles (préavis, temps que prennent les choses si vous avez des intermédiaires, genre si vous cherchez des sponsors) mais on s’étale également beaucoup en fonction du temps disponible. Si vous deviez partir dans 1 semaine vous iriez acheter quelques fringues et du matériel au vieux campeur, des cartes, vous débrouilleriez pour trouver un locataire qui prend la suite dans votre appart et vous partiriez sans encombre.
Pour nous le délai c’est surtout la revente du cabinet d’Hélène et la préparation d’un an de cours de photo qui nous impose un délai aussi long… mais si on avait pu restreindre ça a 3/5 mois je pense que ça aurait été beaucoup plus agréable à vivre.

Le stress de la revente + le cumul de 2 boulots à plein temps pour moi fait qu’on est pas mal fatigués donc plus irritables donc moins bien disposés à accepter les situations peu agréables… ce qui nous stresse et fatigue encore plus… bref le cercle vicieux.

Sinon il reste pas mal de choses à faire mais dans l’ensemble on est plutôt sereins face au voyage en lui-même. On a les grandes lignes directrices du parcours, on a maintenant une idée relativement précise du matériel (et un peu de sous de côté pour en acheter une bonne partie) donc en gros à partir du moment où on peut partir le voyage ça va se faire relativement « tout seul », pas mal « au jour le jour » sans avoir besoin de préparer minutieusement à l’avance le « pendant le voyage ».
Bref même si c’est 12 (ou 13/14) mois de périple, c’est paradoxalement sur les 5 mois qui précèdent que se porte toute notre attention et notre énergie.

Publié dans Préparatifs | 2 commentaires

Déménagement – répétition

Il y avait longtemps qu’on n’avait pas fait un petit déménagement et c’est donc en ce très beau samedi que nous avons eu la chance d’être conviés à un petit 4è>0 avec ascenseur et 0>6è sans ascenseur. 2 tours de camion alors que l’appart de départ était un studio… mais avec une cave bien pleine également.

C’était très instructif pour nous et là encore une sorte de répétition, difficile d’ailleurs de ne pas faire de gaffe « quand nous on déménagera je suis sûr qu’on aura les mêmes galères… heu enfin si on déménage un jour hein… nan parce qu’on est bien là où on est… » 🙂

Comme toujours dans les déménagements on prend conscience des petites et grosses erreurs qu’on commet. Tout le monde connait et répète le traditionnel « ne pas faire un carton rien qu’avec des livre sinon ça pèse un âne mort » mais il y a pas mal d’autres petits trucs auxquels on pense sur place et qu’on s’empresse d’oublier. En vrac :

  • s’arranger pour commencer tôt car quoi qu’on fasse ça prend énormément plus de temps que prévu
  • essayer d’anticiper les surprises liées au trajet : où se trouve exactement le camion, y-aura t’il des manifestations ou autres embouteillages…
  • tout, vraiment tout mettre en cartons. Il y a toujours des exceptions car certains trucs ne peuvent pas rentrer (un balai, des grands pots de fleur…) mais il faut que les exceptions le restent. En gros si ça « peut » tenir dans un carton alors ça doit tenir dans un carton. Sinon on se retrouve vite à faire des trajets avec 3 fois rien parce que ça n’est pas pratique à transporter… sur 6 étages ça use.
  • ça veut dire avoir un stock conséquent de cartons et donc commencer à les faire bien avant le déménagement, pour estimer et affiner petit à petit le nombre qu’il en faudra (et leur taille). La contrepartie c’est de risquer de vivre dans les cartons pendant un moment dans son ancien appart… il faut trouver l’équilibre.
  • marquer sur les cartons la pièce d’arrivée et un peu ce qu’il y a dedans. En plus ça donne un peu de lecture et de réflexion aux gentils amis qui font les allers retours dans l’escalier « quoi !!! tu as encore tes cours de Xè année d’école de Machin ! Mais tu me jettes tout ça ! »
  • trier AVANT le déménagement ! Sans remords… De notre côté on sait qu’on a pas mal amassé et qu’il en restera encore beaucoup trop le jour du déménagement, donc en gros on trie tranquillement et petit à petit depuis qu’on sait qu’on va partir. Au début on trouve ça un peu idiot notamment parce que ça veut dire qu’on va trier 3 ou 10 fois ce qu’il y a dans la cuisine et donc qu’on y consacre beaucoup plus de temps que quelqu’un qui s’y prendrait 3 jours avant, mais c’est grâce à ce procédé itératif qu’on arrive à laisser partir les choses, qu’on arrive aussi à en replacer dans des familles d’accueil (hop on emmène tel truc en train lors d’une visite un week-end, …) ce qui permet au final de réduire le nombre de trucs sans trop en souffrir. Faire un tri ultra drastique 3 jours avant le départ c’est se heurter à coup sûr au « oui mais c’est sentimental, ça peut servir, je ne peux pas le jeter ça a de la valeur… ». En ayant pris un peu les devants ça permet d’avoir géré en amont ce genre de problème.
  • avoir démonté tous les meubles encombrants et géré les petits trucs qui vont avec : scotcher les tiroirs ou étagères qui risquent de se casser la gueule, protégé les coins, rangé et regroupé les vis…
  • Etre plutôt trop de personnes que pas assez, surtout quand le nombre d’étages s’allonge !
  • prévoir de quoi caler les innombrables portes
  • anticiper un peu où et comment on va pouvoir se garer
  • prévoir des outils pour démonter/remonter ce qui doit l’être
  • du scotch en quantité, des marqueurs aussi… même si normalement le jour du déménagement on n’est plus trop censé en avoir besoin.
  • un diable et/ou un roulpratic c’est très très appréciable !
  • prévoir à boire et à manger pour les gens qui aident.

Voila pour l’essentiel, en tout cas c’est ce qui me vient à l’esprit à la suite de ce déménagement long et sportif, mais fait dans une excellente ambiance.

Publié dans Préparatifs | Laisser un commentaire

Angleterre étape 1 – la lecture

Cette étape à l’étranger a également été l’occasion pour Hélène de prendre conscience que lire était très important pour elle et que lire en Anglais n’avait rien d’un loisir relaxant. Ok c’est techniquement possible mais outre le fait qu’un petit dictionnaire serait appréciable c’est surtout que ça demande pas mal de concentration. Loin de la lecture fluide et reposante qu’on peut espérer d’un bon roman.

Hors à l’étranger il est difficile de ravitailler en livres Français. De même au rythme de lecture d’Hélène, disons environ un livre par semaine quand on voyage comme ça… ça n’est pas évident de trouver des livres en Français aussi régulièrement et pour des raisons évidentes d’encombrement et de poids il n’est possible d’en embarquer une douzaine dans les sacoches.

Après une recherche sur le net, nous avons constaté qu’il était possible de trouver des livres en Français et en format numérique… qu’on peut ensuite lire sur une livre électronique. La solution pour nous se prénommera donc « Kindle ».

Comme l’image le montre, le kindle c’est un petit bidule électronique, de la taille et du poids d’un livre mais qui contient de la mémoire pour stocker des livres dans un format numérique et surtout un écran génial pour les afficher. L’écran en question, souvent appelé « e-paper » ou « papier électronique » utilise une technologie qui fait que :
1/ c’est lisible à l’extérieur, au soleil… sans souci, comme du papier
2/ ça ne consomme de la batterie que quand on change de page (quand l’écran change).
Donc en gros c’est comme un livre, ça se lit avec autant de facilité et on n’a besoin de le recharger qu’une fois par mois.

On attend toujours sa livraison mais on a déjà commencé à faire un bon stock de livres sur notre disque dur. On vous dira ce que ça donne à l’usage.

Ainsi sera réglé ce souci, et Hélène a donc l’esprit beaucoup plus léger de ce côté là… allez, problème suivant !

Publié dans Matériel, Préparatifs | 2 commentaires

Autant prendre l’eau correctement !

Histoire d’avoir des chaussures qui ne s’imbibent pas d’eau et mettent 3 jours à sécher, voici finalement mon choix : des sandales.

Ca a l’air un peu dingue comme ça, mais en rajoutant au besoin des couches coupe-vent/froid dessus, et des chaussettes étanches dedans ça devrait assurer d’avoir les pieds plutôt protégés… et on applique aux pieds le « principe de l’oignon » qu’on applique au reste du corps, c’est à dire multiplier les couches fines et adaptées aux différentes problématiques plutôt que d’avoir un méga truc qui fait tout mais dans lequel on crève de chaud dès que la météo est plus clémente.

Reste à savoir si je ne pars qu’avec ça ou si en plus j’embarque les chaussures classiques fermées… Le MUL qui est en moi pense que ça sera suffisant… et le frileux se dit que quand même s’il fait frais et pas pluvieux une bonne paire de chaussures fermées serait bien agréable. De même avoir une seconde paire de chaussures peut être appréciable au bivouac pour sortir se laver les dents les pieds au sec après une journée de pluie : ben oui les sandales c’est pas miraculeux non plus : si elles ont pris l’eau toute la journée et qu’on met des chaussettes sèches dedans elles vont vite devenir humides.

Choix non tranché. Alors une ou deux paires ? Et si 2 paires, la 2ème ça serait quoi ? une paire de baskets toutes bêtes, une 2e paire de chaussures très ouvertes et légères ? (type baskets en mesh ou carrément des crocs)… ou alors tout simplement ma paire de chaussures de vélo que j’utilisais jusqu’à présent ?

choix cornélien !

Publié dans Les grandes interrogations, Préparatifs | Laisser un commentaire

Angleterre : étape 1 très instructive – la pluie et le froid

Le voyage de cette année (outre son côté très agréable) avait également une saveur toute particulière étant donné ce qui nous attend l’an prochain : en effet, partir un mois en Angleterre c’était au passage pouvoir faire des analyses et constats sur le terrain de ce que nous allons vivre pendant 12 mois.

Le fait que ce soit beaucoup plus au nord de Paris, pluvieux, froid… nous a permis de côtoyer les conditions réelles qui nous attendent… sachant même qu’il faut qu’on s’attende également à plus froid et plus pluvieux… étant donné notre départ fin mars et une montée vers le nord assez rapide.

Alors globalement le constat majeur qu’on a pu faire (je vous passe le « c’est quand même super chouette de rouler » car ça n’est pas trop le but de ce post), c’est notre sous-équipement en matériel contre le froid et la pluie. Derrière « la migration » il y a un peu l’allègement matériel (je vous évite le blabla bio/éthique/société de conso…) mais malgré tout il faut l’avouer : malgré le peu de matériel avec lequel on part il nous en faut et il nous faut du matos de qualité sur lequel on peut compter.

C’est logique, on partait en plein juillet/début août, même en Ecosse on pouvait s’attendre à un temps plutôt clément dans l’ensemble et une fraîcheur… tempérée. Et bien autant être honnête, il caille et quand il pleut longtemps on est mal.

En gros :

– le coupe-vent (imper-respirant) seul c’est très limite dans la durée. On n’avait pas investi dans le gore-tex et c’est pas dit qu’on le fasse ($$$ et on a déjà pas mal d’autres choses à acheter), mais si c’était à refaire je pense qu’on investirait directement dans une excellente protection contre la pluie à ce niveau là.

– le poncho + le coupe-vent dessous c’est nettement mieux, ça protège également les mains (évite les gants trempés + le froid) et le dessus des jambes. Par contre rouler longtemps avec le poncho c’est pénible et pas super agréable.

– le pantalon de pluie c’est très bien, par contre aussi respirant soit-il on transpire un peu dedans et on finit par rendre bien humide le cuissard dessous, ne serait-ce qu’au niveau des fesses.

– malgré poncho + coupe-vent + pantalon de pluie + surchaussures en néoprène, on prend l’eau au niveau des pieds. Le néoprène n’est pas étanche dans la durée et on prend également l’eau par projections des roues du vélo et de la route. Action : acheter des surchaussures légères étanches. Cool ça existe. Au delà du côté chaussures trempées c’est aussi assez désagréable de rouler les pieds mouillés, et si on veut éviter de tomber malade en cas de temps froid il faut se protéger autant que possible.

– Par ailleurs dans mon cas, je finis par prendre l’eau par les cales des chaussures. J’adore les pédales automatiques et ne reviendrait pas en arrière, mais le système de fixation n’est vraiment pas pensé pour être étanche. Action : accepter ça et acheter des sandales (c’est fait ça y est elles sont arrivées aujourd’hui) très aérées qui sèchent donc très vite. On était partis sur ce concept dans nos premières randos (des chaussures toutes en mesh, avec des pédales traditionnelles) mais je n’avais pas trouvé de chaussures du même type pour pédales automatiques.

– Qui dit chaussures qui prennent l’eau dit pieds mouillés et froids, sauf à utiliser des chaussettes étanches (oui ça existe). On a testé, ça marche plutôt bien. Quand bien même elles finiraient par prendre l’eau c’est quand même plus agréable.

– Le problème principal de la pluie, ce n’est pas tant qu’elle mouille, c’est surtout que si elle perdure on commence à être mal car on n’a pas 36 affaires de rechange. Exemple classique avec nos 2 tenues traditionnelles : 1er jour on prend la pluie, pas de souci le soir on a un t-shirt sec de rechange, une paire de chaussettes, et le lendemain un cuissard aussi. Par contre si ce 2è jour il pleut aussi, le soir on est un peu embêtés car on n’a plus d’affaires sèches à se mettre. S’il a plu le linge de la veille n’a pas pu sécher… Ce qui nous dirige vers 2 actions en parallèle : 1/ limiter la casse pour ne pas être totalement trempés pour pouvoir remettre si besoin des affaires qui ont simplement « séché 24h à l’abri de la pluie » et 2/ prévoir une tenue de bivouac complète : donc un 3e t-shirt, un pantalon (probablement un peu chaud) et une 2e polaire et/ou peut-être une petite doudoune (léger et chaud)… En avril au Danemark, en mai en Norvège, je pense que les soirées doivent parfois faire un peu peur et s’approcher dangereusement de zéro degré… donc il faut impérativement qu’on ait une tenue chaude et sèche à tous les coups.

Voila donc globalement notre analyse de la situation :
– Ne pas sous-estimer le côté « désagréable » quand on est trempé, rouler sous la pluie c’est pas spécialement agréable, mais quand en plus il fait froid et qu’on sait qu’on n’a rien à se mettre ensuite pour être au sec ça coupe un peu le côté sympa de la balade.
– Donc encore améliorer les protections contre le froid et la pluie
– un peu de redondance ne fait pas de mal : chaussettes étanches + surchaussures néoprène (pour le froid) + surchaussures étanches ça permet de s’adapter aussi en fonction de la météo (quantité de pluie / température)
– avoir une tenue de bivouac pour être au sec le soir quelle qu’ait pu être la journée.

Là où c’est moins drôle c’est que ça veut dire plus de poids à trimbaler, ça c’est pas cool 🙁

Publié dans Préparatifs | Laisser un commentaire

12 mois ?

Encore une question existentielle : on part combien de temps ?

Le fait d’organiser :

– la « clôture de Paris » avant de partir

– de ne plus avoir d’emploi salarié avec obligation de retour du à un congé sabbatique

–  d’avoir pris pas mal d’avance sur la création de nouveaux cours de photo et de pouvoir les gérer (un peu) à distance

tout ça fait que globalement la durée du voyage n’a pas besoin d’être ultra précise. On ne sait pas encore si c’est quelque chose de positif ou non (une deadline ça peut aussi aider à avancer) mais ça donne surtout une liberté pour coller à nos désirs tels qu’ils se formeront au cours du voyage et également de suivre un peu le climat pour ne pas trop se cailler. L’idée du parcours étant de monter vers le nord (Danemark, Norvège, Suède, Finlande) en avançant vers l’été puis de redescendre avant de se faire rattraper par l’hiver. Ce qui nous amène vers un noël en Grèce… ensuite c’est encore flou car si on ne veut pas dormir à -10°C il faut rester pas mal au sud, il est donc possible que le rythme ralentisse en janvier/février afin de remonter doucement l’Italie, la côté d’Azur, redescendre en Espagne ? au Portugal ? tout ça est encore flou à l’heure ou j’écris, ce qui rend donc la date de fin du périple très hypothétique… et laisse encore beaucoup de place à des modifications d’ici le départ, voir à de grosses modifications pendant le parcours… et si finalement on élargissait un peu le voyage ? et si on voulait rentrer plus tôt ?

Beaucoup d’inconnues de ce côté là mais aussi une très grande liberté et ça c’est très plaisant.

Publié dans Préparatifs | Laisser un commentaire

Pourquoi l’Europe et pas le tour du monde ?

Une question complexe en apparence et pourtant sur laquelle nous n’avons eu aucune difficulté à choisir Hélène et moi tant nous étions d’accord sur le fond.

On a lu depuis quelques années différents récits de voyages, dans différents pays, sur à peu près toute la surface du globe et ça nous a amené commencer par nous poser cette question très simple mais pourtant parfois un peu oubliée :

Où est-ce qu’on a envie d’aller ?

En effet on pourrait partir dans l’idée de chercher à maximiser le périple, à rentabiliser l’année pour voir le maximum de choses différentes, de cultures, de vivre sous le soleil, les tropiques puis dormir dans un igloo… ça paraitrait logique de vouloir aller le plus loin possible, de penser Australie, Thaïlande ou Terre de feu… mais finalement est-ce que nous on a vraiment envie de ça ?

La réponse est non pour plusieurs raisons :

– tout d’abord la durée. Un tour du monde à vélo en 12 mois, c’est avant tout une multitude de sauts de puces. Quelques semaines sur un continent, quelques heures d’avion, un mois dans tel pays, re-avion… donc ok à la fin on a fait un tour du monde, c’est un beau symbole que de partir soleil dans le dos et de rentrer avec le même astre dans son champ de vision… mais c’est aussi le risque de passer à côté de beaucoup de choses, d’assimiler 1 pays avec un continent entier, genre « on a traversé l’Algérie donc on connaît l’Afrique »…  Bref consacrer 12 mois (c’est long) pour survoler quelque chose c’est un peu frustrant… et puis ça laisse une opportunité pour repartir une prochaine fois dans quelques années 🙂 peut-être plus longtemps.

– une envie commune de continuité. C’est quelque chose qu’on retrouve dans pas mal de récits : les chocs violents dus aux sauts d’un pays/continent à l’autre sont autant de ruptures dans le voyage. Ca peut certes le segmenter mais notre désir était au contraire de faire quelque chose de plus subtil : partir à la découverte de la culture qui nous entoure et de voir réellement ce qui se passe à quelques heures de nos frontières. Notre envie est avant tout de limiter autant que possible les transports autres que le vélo. L’idée est de passer le maximum de frontières sur le tandem afin de pouvoir vraiment comparer un pays avec son voisin, voir si la frontière n’est qu’une ligne sur une carte ou un réel séparateur de mentalité, de niveau de vie…

– la simplicité / la gestion du risque. Malgré nos nombreuses nuits déjà passées dans des champs, nous ne sommes pas des grands routards ni des habitués des pays pauvres ou conflictuels ou … certains pays sont faciles d’accès en « classe touriste » avec hôtel 5* et navette entre l’aéroport et la piscine mais beaucoup moins quand il s’agit de trouver le soir même où dormir, de trouver un médecin en pleine brousse, de gérer une bande de gamins qui courent après le vélo… tout ça s’apprend, petit à petit et ça nous semblait un peu brutal pour une première expérience du genre. Là encore ça nous laisse des portes ouvertes pour « La Migration 2 : LE RETOUR » (vers 2020 ?) en fonction de comment se sera passé le premier voyage.

– les finances. A voir si c’est totalement cohérent sur l’ensemble du voyage, mais partir en Europe c’est aussi maitriser certains coûts : pas de billet d’avion « tour du monde » à $$$, pas de frais de vaccinations pour toutes les maladies possibles et inimaginables (et les vaccins et moi on n’est pas très potes), pas de frais de visas, faibles probabilités de gros pépins (racket, vol, agression…) et des frais qui vont avec. Le coût de la vie est plus élevé en Europe donc peut-être que ça s’annule un peu sur la durée, mais ça nous permet un peu de contrôler les finances à l’avance… car contrairement à beaucoup qui rentrent après leur année sabbatique retrouver leur poste et salaire d’avant leur départ, nous au retour on repart de pas grand chose, donc revenir avec un compte à 0,00 € n’est définitivement pas une option.

Il y a encore d’autres raisons mais avant tout notre désir c’est de rouler, jour après jour à la découverte des subtilités de nos voisins, de découvrir les infimes variations de paysage, de culture, d’apprendre autant que possible à connaître ces pays proches et pour lesquels ont a pourtant tendance à faire abstraction car probablement « trop proches ».

Publié dans Préparatifs | Laisser un commentaire

Coup de blues

L’autre soir coïncidence : alors que jusqu’à présent Hélène et moi étions plutôt en décalage niveau ressenti sur le projet (genre je suis à fond dedans et LN est plongée dans autre chose, puis l’inverse quelques jours après), ce soir là donc, nous étions tous les 2 dans le même état d’esprit :

Comment maintenir la motivation dans l’existant quand on sait que tout va s’arrêter ?

Concrètement ça donne : « j’ai eu un premier rendez-vous avec cette patiente, c’était super dur car à première vue il va falloir qu’on travaille 2/3 ans ensemble et pourtant je sais que je serais partie avant ».

de mon côté « projet foireux, encore reporté… est-ce qu’il faut que je m’acharne sur le planning pour essayer de voir sortir quelque chose avant mon départ ou alors alors est-ce qu’il ne vaut pas mieux me résigner, laisser filer quitte à avoir passé 1 an sur le projet et partir avant de voir la mise en production ? »

Ce sont des situations très difficiles à vivre, car l’échéance est très loin (260 jours) donc il est un peu tôt pour se démotiver mais quand les sujets évoqués dépassent ou risquent de dépasser ce délai comment réagir ?

En discutant ensemble on a pu néanmoins faire ressortir quelques points (si ça peut aider un jour des personnes dans notre situation) :

La transmission. Peut-être qu’en effet, égoïstement on ne sera pas là pour constater le résultat de tel ou tel travail. Néanmoins d’autres après nous (revente du cabinet pour LN, remplaçant ou collègues pour moi) prendront la suite. Dans les 2 cas, il y a un intérêt fort à transmettre quelque chose de positif. La valeur du cabinet d’Hélène est définie par son travail dans la durée, et ça inclut notamment les derniers mois. 6 mois d’inactivité et la réputation du cabinet disparaît. 6 mois de mauvais travail c’est pareil. Donc la valeur va avec. De mon côté comme je l’ai déjà évoqué, j’ai une équipe exceptionnelle autour de moi, même si en effet je ne croiserai probablement pas mon successeur, je n’ai pas envie de laisser derrière moi un champ de ruine, de trucs qui ne marchent pas, qui plantent, de projets à l’abandon… ne serait-ce que pour eux, j’ai envie de faire autant que possible afin de transmettre quelque chose de propre aux personnes que j’apprécie.

La clôture. Je pense qu’on peut être tenté de saborder ce qu’on a fait précédemment afin de pouvoir se dire « je n’ai rien à regretter c’était pourri/foireux/nul/… ». C’est sûr que c’est probablement plus simple. Néanmoins je suis persuadé que passé ce premier stade il est en réalité beaucoup plus enrichissant de partir l’esprit léger en sachant qu’on a fait les choses correctement, qu’on laisse derrière soi quelque chose dont on peut être fière.
Je me suis souvent posé la question lors des démissions de personnes s’il valait mieux qu’on les regrette régulièrement, genre « ah mince c’est Machin qui savait ça, c’est con il est plus là, il aurait pu nous aider » ou plutôt qu’on n’ait pas besoin de faire appel à elles.
Là encore au premier abord, ça parait flatteur de se croire indispensable. Mais d’expérience, la réalité c’est plutôt que si on a besoin de se rappeller d’untel (parce qu’on cherche à comprendre un bout de code de site web ou qu’il nous manque un document) c’est souvent de manière négative « ah ce truc cherche pas à comprendre c’est Untel qui l’a codé, il n’y a que lui pour le comprendre » (sous entendu « pour avoir codé une telle ineptie »).
Bref je pense que clôturer de manière positive quitte à ce qu’on soit oublié rapidement c’est probablement la meilleure preuve qu’on a bien fait son travail !

Bon sinon pour le coup de blues, on se dit que dans moins d’une semaine on est en vacances pour un mois, ça aide pas mal 🙂

Publié dans Préparatifs | Un commentaire

Banques et assurances

Même si les interrogations sur les assurances restent entières, on a déjà avancé sur la partie « Visa Premier » puisque ça y est on a un compte chez Boursorama.

Outre le côté assurance rapatriement, c’est également une très bonne idée pour l’aspect plus terre à terre de « banque » puisqu’ils ne prennent pas de frais fixes sur les retraits de liquide à l’étranger hors euros (contre 3,30 € par retrait chez la poste bancale) et que la commission variable est l’une des moins chères (1.99% chez Bourso contre 2.3% à la Banque Postale).

Idem pour les paiements : 1.99% chez Bourso contre 2.3% (avec 1 € de perception minimum) à la Poste.

Il me semble que beaucoup de banques françaises ont ce genre d’attitude commission fixe sur les retraits et minimum de perception sur les paiements, ça n’est pas limité à la Poste.

Et ça tombe fichtrement bien de ne pas avoir ces commissions à payer, parce qu’on part un mois en Angleterre et là bas, outre le fait qu’ils roulent du mauvais côté de la route, ils ne payent pas leur pudding avec des euros les idiots !-)

Sinon, si on y stocke (beaucoup de) ses petites économies Bourso peut vous filer une carte Visa Premier gratuitement (contre 123 € par an à la Poste !). Ce qui nous fait un compte courant avec un accès au net, un chéquier, des virements entre banques gratuits, une carte de paiement… pour 0€ annuels.

Bien sûr il y a des inconvénients à la banque dématérialisée : ne pas compter sur un guichet (il y en a mais très très peu), ni sur un conseiller financier fixe dont on a le n° de portable. Pour le côté voyage, le guichet on s’en fiche un peu. Hormis la HSBC (et peut-être d’autres banques que je ne connaitrais pas) il n’y a pas vraiment de banque internationale ou même européenne. Donc une fois sorti de la France je ne suis pas certain qu’on ait réellement un avantage à être dans une banque plus qu’une autre.

Compter sur son conseiller financier c’est peut-être un avantage, reste à savoir combien de banques en France proposent encore des vrais conseillers sur lesquels on peut compter (« ah il est en RTT » ou « il a été remplacé par Monsieur Machin ») et qui ne passent pas leur temps à répondre « ah pour ce genre d’opération moi je ne peux rien faire il faut appeler tel numéro »… celui du centre d’appels où tu ne tombes jamais sur la même personne. Mon expérience à la Poste n’est sûrement pas représentative des banques en général, mais jusqu’à présent le côté « conseiller financier personnalisé » ne m’a pas semblé si indispensable que ça (change trop souvent, ne me connait pas, s’en fout, n’est pas là…). Les téléconseillers font le même travail et sont disponibles plus largement (8h-22h en semaine, un chouilla moins le samedi) que dans les banques traditionnelles, c’est tout bénef. En plus le gros avantage c’est que 100% des opérations sont prévues pour être réalisables sans avoir besoin de se rendre à son guichet (vive internet tout est souvent gratuit via le site, et à défaut le téléphone ou le courrier permettent de répondre au reste des interrogations). Parfait pour le voyage !

Dans tous les cas, on va conserver 2 banques, ne serait-ce que pour assurer nos arrières en cas de pépin, c’est l’avantage de ce genre de situation : 0 surcoût, ça serait dommage de ne pas en profiter je trouve.

Heu sinon c’est pas une pub déguisée pour Boursorama (même si je peux vous parrainer et vous et moi y gagnerons quelques euros au passage si ça vous branche), ING propose quasiment les mêmes genres de services. C’est juste moins adapté à la problématique du voyage : ING n’offre une Mastercard Gold (et ses prestations d’assurance qui vont avec) que si on domicilie ses revenus chez eux (avec un minimum mensuel requis). Hors dans notre cas on va dire qu’on ne peut pas trop compter sur une certaines linéarité de nos revenus pendant notre voyage… et à ma connaissance les MasterCard sont un chouilla moins acceptées que les VISA en Europe.

Voilà en direct du décryptage des « banques pour le voyage », je rends l’antenne, à vous les studios.

Publié dans Préparatifs | Laisser un commentaire