207è jour : Agigea - Neptun (oui oui)

5 novembre 2011

28,2 km, 8928 km au total

Finalement il était plus de 2h quand nous avons enfin tenter de rejoindre morphée... et ce matin, à 8h ce sont nos hôtes qui nous réveillent en s'activant dans la maison. A peine a t'on émergé qu'ils débarquent dans le salon (où on dort) avec un genre de traceur d'un mètre de long qu'ils entreprennent d'installer et de relier à un ordinateur. On se croirait dans un monde parallèle. Ils sont partis finir la soirée hier sur la plage en embarquant une bouteille de 2,5 litres de bière (ils étaient 4) et leur "alcool maison", sans exagérer je dirais qu'ils devaient avoir au moins 3 grammes d'alcool dans le sang en fin de soirée et ce matin ils pètent la forme puisqu'ils se lancent dans la création. La création en question nous fait bien plaisir : Lorsque Bogdan et Elena nous ont emmené le premier soir à la "réunion" de la Constanta Cycle Team, avant de partir Bogdan a donné sa carte de visite en disant que si l'association avait besoin de banderoles, t-shirts, ... il était là.
Ce matin Bogdan n'imprime pas mais utilise une machine à découper pour créer en très gros les 6 lettres du prénom Victor sur un papier vinyle. Chaque lettre sera ensuite pressée sur un t-shirt différent et le tout servira à Dan de l'association pour aller faire quelques photos (un peu dans l'esprit de ce qu'on a fait pour la naissance de Zola) sur des vélos pour un ami à eux qui est très gravement malade.
Ca nous fait plaisir de voir ces échanges de business pour lesquels on n'est pas totalement étrangers.
Nous remarquons tout notre bardas sur le tandem et après un essai très très rapide du tandem par nos 2 hôtes (ils n'ont pas forcément retrouvé 100% de leur équilibre...) nous les quittons pour reprendre... la route.
Direction plein sud, le long de la côte pour rejoindre Varna d'ici 3/4 jours.
Etant donné l'heure tardive du départ et les indications de la présence ou non de forêts, on fait finalement une journée assez courte. On trouve rapidement notre lieu de bivouac et on profite de la fin d'après-midi pour se reposer un peu, car comme souvent les jours "off" sont rarement du repos.
On retrouve notre rituel du diner à la lampe frontale, on commence à s'y habituer, de toute façon on ne peut plus luter la durée de nuit est trop importante.

208è jour : Neptun - Topola

6 novembre 2011

72,3 km, 9001 km au total

La grisaille a pris le dessus aujourd'hui mais en contrepartie la température est clémente (7-8°C ce matin dehors), ça fait du bien de dormir sans refermer à fond le duvet, la collerette, la capuche... On retrouve aussi le vent qui pour notre plus grand bonheur vient de la mer et plutôt du nord, donc on l'a de 3/4 arrière, cool. Ca transforme notre perspective de faire Constanta-Varna en 4 jours (étant donné l'étape courte d'hier) en seulement 3.
Après avoir passé la frontière (tada, de retour en Bulgarie) et s'être fait courser par quelques chiens pas cool sous les yeux des douaniers on se pose pour prendre la décision ou non de faire un détour pour aller voir un fort à Kaliakra, une espèce de pointe du genre nord de la Bretagne (faudra que je retrouve le nomb). C'est 20 km de détour, et il faudra revenir sur nos pas sur une bonne partie. On hésite un long moment et on lève les yeux, juste devant nous un panneau publicitaire pour la prochaine ville par laquelle on est censés passer, une vue aérienne montre comment c'est beau et près de la mer. Hélène note surtout que d'après la photo, la route qu'on doit emprunter pour rejoindre la pointe est en fait un chemin non bitumé. Ca scelle donc notre décision, tant pis on se contentera des photos vues sur Google Image avant hier soir...
On découvre aussi le vent bulgare qui a une conséquence agréable : les éoliennes ont poussées comme des champignons !
La journée se déroule sans accroc :) on roule bien, enchaine les kilomètres et finalement dans le courant de l'après-midi on passe les 9000 km. Le compteur affiche également plus de 70 km dans la journée ce qui signifie moins de 65 pour rejoindre Varna demain. Parfait. On passe donc en mode recherche de bivouac, qu'on trouve rapidement. Ca nous fait un kilométrage total qui réjouira les fans de normes ISO :-)

209è jour : Topola - Varna

7 novembre 2011

59,7 km, 9060 km au total

Hier soir on avait bien chaud dans la tente, ce matin c'est plutôt pareil... mais dehors on sent bien qu'on est près de la mer : le vent souffle et fait chuter les degrés relatifs. Oui on caille bien.
On commence par descendre d'un bon cran pour se rapprocher du niveau de la mer. 5 km à 50 km/h avec quelques jolis lacets et la découverte soudaine d'un paysage totalement différent de ce qu'on a vu ces derniers jours. C'est vallonné, les hôtels et autres villas sont accrochés à flancs de collines. Le bonheur est de courte durée car il faut remonter juste derrière. On choisit la route la plus directe et qui semble la moins vallonnée, ce n'est pas celle qui longe la côte. Dans tous les cas ça remonte un long moment mais doucement, on s'en sort donc sans trop souffrir.
N'ayant pas eu de réponse de nos couchsurfeurs de ce soir on ne sait pas trop où ils habitent. Avant d'arriver à Varna on choppe du wifi, on les recontacte pour essayer d'en savoir plus. Je traine un peu car l'envoi du message foire et il faut tout réécrire. A l'arrière du tandem je suis en train de perdre Hélène, elle gèle, elle a ressorti la polaire mais claque des dents comme je ne l'ai jamais vue auparavant. Je sens que plus rien ne va, il faut repartir très très vite sans avoir la moindre idée de où aller pour optimiser nos chances de ne faire pas des kilomètres inutiles.
On repart donc en moulinant puis en accélérant comme des dingues pour se réchauffer, officiellement il fait 9°C, nos corps ressentent très bien que dans les faits on subit une température négative ! On plonge ensuite directement dans le cœur de la ville : la route descend sans fin jusqu'au centre, on espère seulement qu'on n'aura pas tout à remonter.
Hélène est toujours frigorifiée, on se pose dans le premier endroit susceptible de nous réchauffer et où on passage on aura du wifi : un macdo. Oui c'est la loose, mais parfois le besoin de chaleur et la faim font faire des choses étranges. Le café est potable et plus adapté que le coca. On traine un peu en préchargeant le plan de Varna et des environs dans l'iphone quand on reçoit un message de Mathilde qui nous accueille ce soir. Elle nous donne les indications pour arriver chez elle et son mari. Compliqué, surtout qu'on arrive dans le sens inverse de ses indications et surtout que rien ne donne le moindre résultat dans les recherches google maps ou même google tout court... Pas de noms de rues, les noms des arrêts de bus sont en cyrillique, le "palais présidentiel" ne correspond à rien qu'on puisse trouver sur le net... néanmoins à force de croiser des photos avec des vues aériennes et ses indications on se dit qu'on devrait s'en sortir :-) Ce qu'on fait presque puisqu'on sonne au mauvais 18 de la rue... oui il y a deux 18 dans la même rue... logique bulgare ? allez savoir.
En tout cas l'accueil est royal, on a un étage de la maison pour nous tous seuls, et comble de luxe la maison (très grande) a vue sur la mer. Après le bonheur de la douche on profite de Mathilde pour discuter longuement de la Bulgarie... mais pas seulement. Elle et son mari sont des français expatriés qui ont pas mal bourlingué en Amérique du sud et en Afrique, on se comprend donc bien quand on évoque les problématiques de réactions face à la pauvreté par exemple.
En début de soirée Mathilde part rejoindre Mathieu pour un cour de salsa, on se retrouvera plus tard pour diner.
Etant donné le rythme de ces derniers jours, la fatigue due à nos 2 "maladies" et le besoin de discuter avec la famille on envisage de se poser plusieurs jours pour se reposer, recharger nos batteries (et pas que celles des bidules électroniques).
Nous sortons ensuite diner dans un petit resto traditionnel et profitons de Mathieu pour continuer nos discussions en tous genres...

210è jour : Varna (jour off)

8 novembre 2011

0 km, 9060 km au total

Ce matin grasse matinée, on émerge très doucement et on profite d'un petit déjeuner français de luxe : croissants aux chocolat, pain avec moultes confitures maison et miels délicieux. Du sucré, du pur esprit français.
On prend ensuite le bus pour rejoindre le centre ville. Au programme balade le nez en l'air comme on aime tant. On visite une cathédrale, arpente la grande rue piétonne commerçante, on profite également du marché où les fruits et légumes sont réputés et pas chers. On fait le plein pour cuisiner un peu dans les jours qui viennent. Hélène prend également un rendez-vous pour se faire masser.
On a eu récemment des très gentilles contributions pour nous inviter à profiter un peu des plaisirs locaux, alors on en profite. Merci beaucoup à vous. Hélène vous racontera.
On a déjeuné dans un genre de "cantine", très dans l'esprit bar à lait polonais. Cuisine savoureuse dans une ambiance très basique. On aime bien manger avec des locaux autour de nous.
On profite aussi du grand parc qui donne sur la mer, encore une grande ville qui possède des espaces verts dignes de ce nom. Paris nous a tellement déçu de ce côté là en comparaison de beaucoup d'autres capitales.
En fin de journée on retrouve Mathieu et Mathilde avec quelques autres de leurs amis pour aller... au cinéma... tada. Avant on dine rapidement dans le centre commercial où est situé le ciné. On continue dans le simple et bulgare, nous on aime bien même si c'est malheureusement un peu tiède. Le film c'est Tintin, en 3D et pour 3 euros par personne tout compris. Le mall étant flambant neuf, la salle de ciné aussi, on voit donc le film dans de super conditions Dolby machin à faire pâlir notre vieux Pathé Wepler parisien où on a toujours enchainé problème sur problème (coupure de courant, ampli qui lache ou fille d'attente mal gérée qui fait louper le début du film, ou un mélange de tout ça). Souvenirs souvenirs. Le ciné ça faisait un bail...

211è jour : Varna (jour off 2)

9 novembre 2011

0 km, 9060 km au total

Nouveau jour de "repos". On prend notre temps le matin pour profiter du soleil magnifique sur la mer dès le petit déjeuner. Il fait un peu frais pour manger dehors mais c'est tentant. On papote, on évoque nos voyages respectifs, on est toujours aussi heureux d'en apprendre sur d'autres pays. Hélène cuisine également puisqu'elle tente la tarte aux pommes/noix conseillée "de Belgrade". On verra ce soir ce que ça donne.
On déjeune ensuite rapidement (ah ces français toujours à parler de bouffe) d'une salade blanc vert rouge aux couleurs bulgares, fromage local qui ressemble très fortement à de la feta, concombre, poivrons/tomates.
Le début d'après-midi est consacré à la visite "des pierres" comme on appelle le lieu depuis 2 jours. Il s'agit d'un site appelé Pobiti Kamani, un peut à l'ouest de Varna qui est une forêt de rochers issus de l'érosion par l'eau, le sable, le vent et qui a donnée des espèces de colonnes très atypiques et qui font penser à des ruines de temples grecques... ou à la carrière d'Obélix... à vous de voir.
En tout cas on profite de cet endroit magique, rien que pour nous, le bonheur d'être hors saison, en semaine.
On regagne tranquillement le centre ville pour que Mathilde aille se faire masser. Hélène a un rendez-vous également un peu plus tard, du coup entre temps nous visitons les thermes romains... enfin ce qu'il en reste. On profite des explications du "caissier" car là encore nous sommes seuls. L'endroit a du être faste et majestueux mais forcément les ruines restantes sont bien peu de choses pour évoquer l'époque passée. Beaucoup de choses sont laissées à l'abandon, d'autres ont été restaurées un peu à la barbare avec des briques bien neuves, c'est sympa mais pas non plus exceptionnel. Hélène part ensuite pour son massage pendant que j'erre un peu dans le quartier grec autour des thermes puis je retrouve Mathilde. Nous allons acheter des places pour un ballet... géorgien vendredi soir.
Retour à la maison pour une soirée tranquille.

212è jour : Varna (jour off 3)

10 novembre 2011

0 km, 9060 km au total

Journée consacrée, outre aux habituelles agréables discussions, à la recherche de gaz. On recherchait déjà un peu mollement depuis ces derniers jours, on n'avait rien trouvé à Constanta et ça s'annonce mal également à Varna. Intersport, Carrefour, plusieurs stations essence, rien. Dans certaines stations où il y a du GPL, ils proposent la recharge des bouteilles, genre tu débarques avec ta bouteille vide, et ils te la rechargent directement sur place... mais ça ne s'applique pas à nos petites bouteilles en alu.
On finit chez Monsieur Bricolage... et on trouve du camping gaz. Des bonnes vieilles CV270 comme on n'en trouve plus depuis un bail ailleurs. Etant donné les difficultés et l'absence de grosse ville dans les jours/semaines à venir on en prend 3 d'un coup, on va être sévèrement chargés, mais rassurés !
On retourne déjeuner dans le Grand Mall, chez BMS où on mange quelques autres plats plus ou moins locaux plutôt sympa mais sans plus (pas de photo aujourd'hui) et les desserts sont assez... mauvais... le tiramisu n'en a que l'aspect extérieur puisqu'en fait il n'est pas au café, est rempli de raisins, le mascarpone est remplacé par une espèce de crème gélifiée pas géniale et le dessous est constitué de zests de citrons un peu trop gros pour être agréables à manger. Bref rien à voir avec un tiramisu et pais terrible. Le choix d'Hélène est un pe différent mais aboutit à la même conclusion. Il n'y avait pas de baklavas et on regrette...
On descend quelques étages profiter du grand Carrefour où certes on en profite pour ravitailler "vélo style" mais aussi acheter de quoi faire à diner ce soir. Ah l'envie de cuisiner. On tentera même de faire du pain et de la brioche, 100% à la main.
On rentre en bus alors que le soleil se couche déjà, la pluie est aussi un peu de la partie, pas cool.
La soirée est consacrée à la cuisine pendant que Mathieu et Mathilde sont dans le désordre au yoga, foot et cours de salsa.
Nous dinons donc de nos mets plutôt réussis hormis la brioche qui ne lèvera jamais :-(
On en profite également pour visionner quelques photos du voyage de Mathilde et Mathieu en Amérique du Sud, on est scotchés par les paysages, ça donne envie de planifier un tel voyage par la suite... toujours et encore des projets pour "l'après" :-)

213è jour : Varna (jour off 4)

11 novembre 2011

0 km, 9060 km au total

Soirée vraiment off, à papoter, à "skyper" (On voit les grand parents d'Hélène via webcam, c'est chouette), bouquiner.
Ce soir ballet Géorgien. Que dire ? C'est assez difficile à décrire, beaucoup de danseurs et danseuses, beaucoup de rythme, de symétrie, un jeu de jambes meilleur que Nadal, des danseuses qui ressemblent à des fantômes qui flottent au dessus de la piste, bref impressionnant de technique, de maitrise et de grâce en même temps. Un très bon moment.

214è jour : Varna (jour off 5)

12 novembre 2011

6,4 km, 9067 km au total

Dernier jour off avant de repartir dans la glacière car il faut l'avouer les températures ont chuté et le 0°C nous a rattrapé hier soir, heureusement on était bien au chaud dans la maison.
Ce matin programme cool de nouveau, un petit coupage de cheveux quand même pour moi car nous pouvons profiter du luxe d'une tondeuse plutôt que les ciseaux du couteau suisse, même s'ils ne sont pas très longs, c'est toujours un mois de gagné.
En fin de matinée on sort faire quelques courses pour le déjeuner et juste en arrivant au supermarché on tombe sur... Mathilde et Mathieu qui reviennent du centre de Varna et ont eu la même idée que nous.
Nous déjeunons donc de foie poêlé, de riz et de salade de crudités et de crevettes, le tout arrosé d'un... médoc. Retour aux sources :)
Hélène nous fait aussi une petite chantilly qu'on accompagne de framboises (oui surgelées, la saison est un peu passée mais c'est tellement bon) et des galettes St Michel qu'on a reçues dans le colis récupéré à Silistra (merci Sandrine et merci à mes parents pour le "bon pour un goûter" qui sert aujourd'hui finalement pour un dessert, mais l'esprit est le même). Sur le paquet il est précisé "après l'effort", l'honneur est sauf car ce matin on a fait plus de... 6 km de vélo !
L'après-midi bien avancée, nous sortons profiter de la plage un peu plus au nord, il fait très beau et bien froid, le soleil descend doucement sur l'horizon et l'endroit est mort de chez mort. Les hôtels de béton ne sont pas forcément très majestueux et ça doit être un peu blindé l'été mais en attendant c'est bien agréable de se balader ainsi.
Nous descendons aussi au pied de la maison de nos hôtes où il y a un petit port et une vue sur un petit phare d'un côté et le centre de Varna au loin. C'est calme, reposant, ça nous rappelle une fois de plus notre amour pour la mer et l'océan et nous relance une fois de plus également sur nos désirs et réalités de notre retour en France... bon et si on ne rentrait pas et qu'on s'installait ici ? Il y a une maison vide juste à côté, ça serait chouette... ouais pour Hélène la diététique en bulgare ça va être un peu compliqué, ... ouais bon... on va continuer à réfléchir...
La soirée se passe tranquillement autour d'un diner à la maison préparé par Mathieu. On regarde un petit superstructures sur le canal de Panama où nos 2 hôtes étaient il y a un an... et on s'endort...

215è jour : Varna - Staro Orjahovo

13 novembre 2011

38,5 km, 9105 km au total

Aujourd'hui est le jour du redépart. Ca nous a fait un bien fou de nous reposer quelques jours au chaud, de nous balader en bus, à pied, en voiture. Ca change du vélo, C'est en quelque sorte des vacances avant d'attaquer les montées du sud de la Bulgarie et de la Turquie.
Ces 5 jours "off" ont été merveilleux pour nous et placés sous le signe de l'excellence, du matin au soir. On a bu de l'excellent thé Kusmi, mangé de l'excellent miel bulgare, des excellents légumes, de l'excellent vin bio bulgare, passé d'excellents moments en grande partie dus à notre hôte Mathilde. Il y a des jours comme ça où tout s'enchaîne de manière très fluide sans qu'il y ait besoin de planifier et d'organiser de manière stricte les journées. Nous sommes arrivés à Varna un peu vannés avec l'envie de se poser et reposer un peut tout en visitant la ville. Nous n'avions rien prévu précisément et tout s'est passé sans accroc, dans la douceur et le bonheur. On n'a jamais décidé d'un quelconque planning plus d'une heure à l'avance et pourtant aussi bien avec Hélène qu'avec Mathilde tout s'est naturellement bien goupillé. Exemple : bon il est tard on va se coucher, on verra demain pour la suite. Et le lendemain sans aucune planification on se retrouve autour du petit dej. Ensuite Mathilde va à tel endroit, on en profite pour l'accompagner, on se sépare, on se retrouve, même pas besoin du téléphone, ça se goupille juste parfaitement. On achète chacun de notre côté un peu à manger et on se prépare des plats avec ce que chacun a ramené. On s'entraide mutuellement, on se fait des petits cadeau sans se concerter... Voilà, un énorme merci à vous 2 Mat&Mat, c'était génial, on a passé des moments simples et géniaux avec vous. C'était, allez j'ose l'écrire (même si on évite ce mot en général) : parfait !
Hélène met un mot précis sur l'attitude de Mathilde : positivisme. C'est le genre de chose auquel on ne prête pas forcément attention au premier abord, mais il y a des personnes comme ça qui outre le fait qu'elles débordent d'énergie ont surtout une manière de voir les choses, de les aborder et d'en parler qui en fait ressortir le bon, le bien plutôt que de s'appesantir sur les problèmes. Par exemple plutôt que de râler contre les fait qu'elle a en quelque sorte perdu ses ongles de doigts de pieds lors d'une longue descente lors d'un trek elle parle des super moments du trek en question. Là où d'autres focaliseraient sur le fait de s'être fait piquer des choses de valeur lors du voyage elle inclut ça comme faisant partie du "passage obligé" de ce genre d'expédition, et la vie continue. Tout est comme ça. Elle s'est plantée dans l'heure de son cour de tennis, a fait l'aller retour en bus pour rien mais revient le sourire aux lèvres et enchaîne avec les autres trucs importants de la journée. C'est passé, ça ne sert à rien de creuser, passons à autre chose. Plutôt que de se morfondre seule sans travail dans sa grande maison elle s'occupe sans aucun souci. Voilà, c'est une manière de voir la vie très simple, agréable, communicative et qui nous plait énormément.
Mais il faut aussi repartir, parce qu'avoir gagné la Mer Noire nous a permis de gagner quelques degrés de rab, mais que l'hiver arrive néanmoins toujours, et qu'on bataille toujours contre lui. 0°C la nuit dernière, il faut toujours qu'on aille vers le sud.
Une nouvelle fois c'est un moment difficile, quitter le confort, la chaleur, les gens qu'on apprécie pour retrouver la route, le vent, le froid, mais aussi le bonheur du chemin qui se poursuit, la promesse de nouvelles rencontres, ça y est, on est en route pour Istanbul.
La journée se passe sous le signe du gris/vent/froid mais on évite la pluie ce qui suffit à nous rendre plutôt contents, comme quoi on se satisfait de peu :)
Après être sortis de Varna on prend... l'autoroute. ben oui, on a loupé la sortie qui nous aurait permis de prendre une petite route qui rallonge et revient au bout des quelques km d'autoroute, alors on assume. Rassurez-vous l'autoroute bulgare est finalement bien plus tranquille que pas mal de nationales françaises que nous avons déjà prises. D'ailleurs même pas un panneau interdit aux vélos à se mettre sous la dent. Au bout de quelques km ça redevient la route "normale" sans qu'on perçoive vraiment la différence. Vive la Bulgarie.
On bivouaque dans la forêt, l'hiver a du bon : plus de moustiques à l'horizon depuis quelques temps, ça c'est cool.
On se fait un petit thé avec du bon miel offert par Mathilde, ça nous réchauffe le corps et le cœur.
Allez la batterie de l'ordi est pleine j'en profite pour donner à Mathilde quelques conseils pour son futur Apple Macbook Pro qu'elle attend avec impatience tant son portable actuel rame et déconne.
- La touche suppr n'existant pas c'est Fn+backspace (la touche au dessus d'entée) qui fait l'équivalent
- Le sigle euro il est juste à gauche d'entrée (alt+$) oui c'est con mais c'est comme ça
- les {} c'est alt + ()
- les [] c'est alt + shift + ()
- le petit 2 pour faire le carré, ben ça n'existe pas
- on ne peut pas faire (en tout cas pas avec la version 10.6 de MAS OS) de couper/copier/coller de fichiers dans le finder, il faut faire des cliquer-glisser entre 2 fenêtres
- la touche cmd + H permet de cacher une fenêtre
- cmd + W ferme la fenêtre (mais ne quitte pas l'application)
- cmd + Q quitte l'application
- cmd + I donne des infos sur un ou des fichiers / dossiers sélectionné(s) dans le finder (taille sur le disque...). C'est aussi valable dans pas mal d'applications (ça fait l'équivalent de "fichier - propriétés" en gros)
- cmd + tab pour basculer entre plusieurs applications
- Si le son au démarrage de l'ordi t'énerve il y a une petite application gratuite à télécharger qui s'appelle "Startup Sound" qui permet de le désactiver http://www5e.biglobe.ne.jp/~arcana/index.en.html
- Les "gestures" à plusieurs doigts : 2 doigts haut-bas-gauche-droite ça défile dans le sens en question
- 3 doigts gauche/droite ça fait l'équivalent de précédent/suivant. Ca marche aussi dans le finder pour remonter des dossiers
- le clic droit se fait avec ctrl+clic ou un clic avec 2 doigts
- pour que le clic se fasse sans "écraser" le trackpad mais juste en posant le doigt dessus ça se règle dans les préférences système - trackpad du menu pomme (tout en haut à gauche). "taper pour cliquer". D'ailleurs dans ce menu toutes les combinaisons de "doigts" sont expliquées.
- ex : pivot à 2 doigts ça tourne des photos dans pas mal de logiciels photo
- l'aperçu se lance en sélectionnant un ou des fichiers et en faisant espace, on avance/recule avec les touches fléchées
- pour faire un diaporama avec l'aperçu il faut d'abord sélectionner toutes les photos (cmd+A) et faire espace, là il y a l'icône pour passer en plein écran (oui c'est stupide mais c'est comme ça). Attention la touche suppr ne supprime alors pas le fichier (la photo) courante mais toutes celles sélectionnées (stupide aussi mais c'est comme ça, c'est Apple :-)

Voilà pour le début, si tu as des questions envoie moi un email.

Allez c'est l'heure d'aller diner... 5°C tout va bien.

216è jour : Staro Orjahovo - Slancev Brjag

14 novembre 2011

60,3 km, 9166 km au total

Il a plu une bonne partie de la nuit ce qui ne facilite pas le repos à cause du bruit. On reprend néanmoins la route avec une météo plus froide que mouillée, je crois qu'on préfère.
Retirer la doudoune avant de partir est toujours un exercice pénible, mais si on veut être sûrs d'avoir quelque chose de chaud et sec à mettre le midi ou le soir pour se réchauffer il faut se tenir à cette rigueur.
Après quelques alternances montées descentes nous rejoignons la mer, c'est très brumeux et bouché mais joli malgré le bétonnage un peu trop prononcé. On traverse Obzor, ville (balnéaire) fantôme. C'est impressionnant car tous les magasins sont vides, on dirait qu'ils sont carrément abandonnés, mais à priori c'est juste qu'ils sont fermés hors saison et que du coup l'opticien retire toutes ses lunettes, le vendeur de fringues son stock de vêtements... n'empêche que l'impression est bizarre.
Il est 10h45 et après cette ville le programme c'est montée montée montée. On doit passer du niveau de la mer à au moins 450 mètres. Une heure après on se pose pour déjeuner parce qu'on commence à bien fatiguer. La montée n'est pas trop rude mais bien longue. On monte la tente car il caille vraiment, il y a beaucoup de vent ce qui n'arrange rien. On se réchauffe avec une petite soupe déshydratée bien appréciable, mais le semblant de sieste se fait un peu en grelottant des pieds. On rêve de les mettre dans le duvet mais ça n'est pas très pratique dans la journée de les sortir car il faut 3 plombes pour les recompacter, alors quand on peut éviter on les laisse au fond d'un des sacs de la remorque. N'empêche qu'il fait froid.
On repart donc pour se réchauffer, ce qui n'est pas dur vu que ça monte toujours. L'altimètre nous indique qu'on est loin d'être arrivés. Une heure passe et le sommet n'approche toujours pas. On se donne jusqu'à 16h pour chercher à bivouaquer mais en même temps on aimerait bien être redescendus un peu pour gagner quelques degrés. On se souvient de Bear Grylls qui disait qu'on gagnait environ 1°C à chaque centaine de mètres redescendue. On envisage de laisser tomber quand on tombe nez à nez avec une surprise de taille : DE LA NEIGE !!!
Ce matin je plaisantais à propos de ça en disant qu'il faisait 3°C, très gris, humide, et qu'il pouvait pleuvoir... ce qui sont exactement les conditions idéales pour qu'il neige. Bon ben là on a rajouté l'altitude et sur le bord de la route les branches et les fossés sont par endroits bien recouverts. Ca n'incite pas trop à rester là pour planter la tente.
On continue donc, sur la carte un signe semble signifier le "col", il n'est plus très loin on écrase donc encore un peu les pédales. Quelques faux plats, ça remonte...rhaa...
468 mètres, ça y est on est en haut, aucune indication si ce ne sont les panneaux d'avertissements de la descente :7 puis 8% sur plusieurs kilomètres, tada. On congèle littéralement. J'ai fait le petit calcul : 4°C au départ, 50 km/h de descente, ça fait une température ressentie sur la peau de -11°C ! On n'aime pas trop laisser des bouts de peau exposés, c'est là que malgré le temps bien grisouille on apprécie une bonne paire de lunettes bien couvrantes !
La truffe plus gelée qu'humide, on repère dans une épingle à cheveux un petit élargissement à peu près plat. On a fait une bonne partie de descente et en bas c'est une ville donc il vaut mieux bivouaquer avant. En plus on a dépassé d'un quart d'heure notre heure limite et dans une heure il fera une nuit d'encre, il est donc nécessaire de planter la tente, tout ranger et s'abriter avant qu'il ne soit trop tard.
Re-soupe, spaghettis, on finit enfin cette bouteille de gaz serbe pourrie (ça fait une semaine qu'elle donne l'impression d'être vide avec une pression de gaz ridicule), et on attaque une belle petite camping gaz :-) cocorico. On profite des lumières de la ville en contrebas quelques minutes mais on rerentre bien vite dans la tente car glaglagla. Espérons que la nuit soit clémente.

217è jour : Slancev Brjag - Izvor

15 novembre 2011

73,3 km, 9239 km au total

La nuit tranquille et pas trop froide a été compensée par le fait que ça n'était pas vraiment plat. Du coup côté sommeil c'est moyen. Au lever on n'aura pas le droit non plus au soleil qui se lève sur la mer. Ca aurait pu être magnifique, c'est juste gris.
On commence la journée par 3 km de descente à 50 km/h ce qui est bien agréable. Le programme s'annonce ensuite plus plat.
On poursuit les villes de littoral toutes plus mortes les unes que les autres. C'est impressionnant et très très bétonné. Tout est fermé sauf une petite boulangerie, enfin un genre qui nous permet de profiter d'un pain au chocolat sans chocolat mais avec du fromage. Le genre de fêta bulgare. C'est très bon et un peu de gras/sucre c'est exactement ce qu'il nous faut :)
On poursuit pour arriver à Nessebar, petit village fortifié au bout d'un rocher, patrimoine de l'unesco avec pas mal de ruines romaines (je crois). C'est chouette mais là encore bien désert. En pleine saison ça doit être pénible mais je pense qu'en mai ou septembre ça doit être parfait comme endroit pour siroter un cocktail avec la vue sur la mer en contrebas. On fait le tour, prend quelques photos puis on repart. De nouveau des buildings à la pelle, beaucoup encore en construction, beaucoup d'appartements à vendre. Si vous avez 20 000 euros à dépenser, vous pouvez acheter quelque chose ici pour venir passer vos vacances :) Tout est all-inclusive, mais pour le wifi à squatter on galère énormément. Il y a 50 réseaux en permanence accessibles, mais tous sont des points d'accès payants. C'est pénible parce que justement la Roumaine et la Bulgarie sont le paradis du wifi ouvert sans protection... mais pas là. On finit quand même par en trouver un qui nous permet de récupérer un email qu'on attend, même si son contenu nous déçoit un peu. On avait un Couchsurfeur à Burgas qui était censé pouvoir nous accueillir, mais il nous informe ce matin (on devait dormir chez lui ce soir) qu'en fait il est en vacances et n'est plus à Burgas. Super !
On modifie donc notre programme : on commence par rejoindre le centre de Burgas... ouais en fin de matinée, on a carrément bien roulé, presque 40 km à midi. Et en remplacement de la douche chaude on s'offre un petit resto. Comme on a faim et pas trop envie de chercher on profite de "Happy", une chaîne bulgare qui fait une cuisine "simple mais savoureuse" (ouais je sais je l'écris souvent, c'est un peu notre crédo durant le voyage). On sait aussi qu'ils font des viandes grillées, et depuis quelques temps il y a un truc qui nous manque : un bon steak de boeuf, un peu saignant. C'est donc ce qu'on mangera, avec des pommes de terre/lardons et du riz aux champignons. On s'offre également une demi-bouteille de merlot bulgare pour répondre à un email d'une tante d'Hélène qui évoquait ce vin. On confirme donc (on avait déjà fait le constat à Varna) qu'il y a d'excellents vins ici. Par contre côté desserts, nouvelle déception. On allait au resto en partie pour qu'Hélène remange du yaourt bulgare avec du miel (spécialité d'ici) mais il n'y en avait pas à la carte. On s'est rabattus sur un genre de gâteau au mascarpone et un autre gâteau maison, aucun des deux n'était très fameux. Pour l'instant hormis le yaourt, carton rouge aux desserts bulgares... bon en fait le constat est plus large, plus ça va plus on se rend compte de la pauvreté des cartes et de la qualité des desserts des pays d'Europe qu'on a traversés. Valeur sûre : le baklava !
On profite d'une table pour étudier la carte et on décide qu'avec le relief à venir on va s'abstenir de faire des courses à Burgas, profiter jusqu'au bout de nos réserves avant de rajouter des nouveaux kilos sur le tank.
Après le bon coup de barre épongé par un café on ressort de notre nid chaud pour reprendre la monture sagement garée devant le resto. Ca y est on va attaquer la seconde montagne, celle qui nous mènera à la frontière avec la Turquie. Comme je l'ai déjà évoqué, impossible de longer la côté car il n'y a pas de poste de frontière à ce niveau, c'est con car il ne manque pas beaucoup de km de route pour pouvoir longer... mais bon, on ne peut pas les inventer.
Au bout de quelques kilomètres vers le sud pour sortir du centre de Burgas on oblique donc sud-ouest et rapidement on prend un peu d'altitude. Pour l'instant c'est très doux, on passe en une dizaine de km du niveau de la mer à 100-130 mètres. Ca devrait s'accentuer un peu demain jusqu'à la prochaine grande ville (Malko Turnovo) où il faudra bien quand même acheter un peu à manger. Ensuite jusqu'à la frontière ça s'annonce très sport avec beaucoup de dénivelé en peu de kilomètres. Enfin on verra bien. Pour l'instant je n'en parle pas trop à Hélène, on aviser demain soir en fonction de l'heure et de la fatigue, mais si on pouvait commencer à redescendre un peu côté Turquie avant de bivouaquer ça serait bien car la météo des prochaines nuits à Malko Turnovo s'annonce très froide.
On se pose dans une forêt, coin trouvé du premier coup et Hélène profite des dernières minutes de lumière (non pas de soleil, lui on ne l'a pas vu de la journée) pour repriser ses gants de soie. Ces derniers jours on passe notre temps à faire de la couture de gants...

218è jour : Izvor - Malko Tarnovo

16 novembre 2011

55,7 km, 9295 km au total

Encore une nuit moyenne, surtout pour Hélène qui a eu un peu peur des hurlements... ben oui la nuit dans la forêt il faut s'attendre à des trucs étranges, et tout laisse penser que cette nuit nous avons eu des loups pas loin de la tente... sympa non ?
Nous attaquons donc notre nouvelle journée "montagne", et ce matin le petit plaisir c'est que le soleil est de retour après 48 heures d'absence, c'est agréable et ça réchauffe. On retrouve aussi des couleurs dans le paysage, oh les feuilles rougeoyantes, le ciel bleu, ... c'est tout bête mais ça joue beaucoup sur le moral.
On oscille doucement et régulièrement entre 150 et 400 mètres, la route est plutôt correcte dans l'ensemble. On ne comprend pas bien comment ils font leurs travaux, mais certaines portions sont toutes neuves, d'autres potables et d'autres bien pourries, le tout sans grande logique.
Pique nique au soleil sous le regard d'un chien un peu paumé mais plutôt gentil. Il se rapproche régulièrement de nous, d'un mètre ou deux à chaque fois genre "vous m'avez pas vu" puis finalement se couche à côté du tandem. Quand on repart il vient lécher les miettes de cookies tombées par terre.
L'après-midi se passe sous le signe du "ça monte et ça descend toujours", notre ville "objectif" tarde à montrer son nez, derrière chaque virage on se dit que ça n'est plus loin donc on devrait la voir, mais non ça continue. La moyenne de 14 km/h donne une petite idée du relief (c'est plutôt entre 17 et 20 quand c'est plat).
On arrive finalement à Malko Tarnovo, et la recherche d'un supermarché commence. On a de gros espoirs car c'est la seule ville un peu importante donc il y a forcément un Lidl ou un truc du genre. En plus on a liquidé toute notre monnaie bulgare pour ne pas se faire avoir après la frontière donc il nous faut un supermarché qui accepte les CB.
C'est mal barré ! On arpente les rues, on voit pas mal de truc minuscules qui relèvent plus du bureau de tabac qui vendrait des choux et de la bière que du supermarché. On trouve du wifi, regarde la vue aérienne de la ville en quête d'un bâtiment qui ressemblerait à un supermarché (un gros cube avec un parking), oui on est modernes, faut dire que dans les petits bleds les gens ne parlent pas anglais donc côté compréhension on se fie plus à nos technologies qu'aux gens... c'est plus simple à gérer et on ne passe pas trois plombes à se faire balader d'un bout à l'autre de la ville sans trouver ce qu'on veut.
On finit par tomber sur une supérette pas totalement ridicule (genre sklep polonaise) avec le petit sticker magique "Visa" collé sur la porte.
On ravitaille donc pour 2 jours mais en "léger". C'est à dire qu'on troque pain/salade/jambon/fromage contre nouilles chinoises/saucisson. Idem pour le soir où les spaghettis sont remplacés par de la purée. On trouve aussi ce qui semble être ce fameux yaourt bulgare ultra dense qu'Hélène désirait remanger avant de quitter la Bulgarie... enfin on verra bien si c'est ça parce le choix s'est fait un peu au jugé.
On repart rapidement avant que la nuit tombe, la ville n'est pas trop grande donc la quitter se fait rapidement mais on sait que derrière c'est la montagne "version 2", la vraie, avec un passage de 300 à plus de 600 mètres d'altitude en l'espace de quelques kilomètres. On tente un raccourci mais 2 personnes nous arrêtent et nous conseillent la route officielle qui fait un petit détour (enfin ils ne sont pas très d'accords et ne parlent ni anglais ni la moindre bribe de langage "avec les mains"). On suppose que notre raccourci ne va pas le faire, donc on revient un peu sur nos pas et on amorce la montée.
On se pose donc dès qu'on peut histoire de conserver chaque petit degré celcius qu'on peut glaner. Dans la forêt à côté de l'endroit où on pose la tente il y a un peu de neige, rassurant pour la nuit.
La météo annonce 0°C pour cette nuit, on devrait survivre, mais surtout -3°C pour la nuit suivante, il est donc impératif qu'on passe la montagne demain et qu'on ait bien amorcé la descente du côté turc avant le prochain bivouac !