Lutter contre le froid : les gants à vélo

Voyager à vélo du nord au sud de l’Europe, pendant 12 mois veut dire rencontrer pas mal de climats différents : chaud, froid, pluie, peut-être neige… et comme d’habitude on peut difficilement partir avec une armoire de vêtements sur le vélo. Il faut donc essayer de faire des choix les plus cohérents possibles afin de s’adapter au mieux aux différences de climat avec le minimum de poids et de redondance.

Là encore le système « d’oignon » a fait ses preuves et il nous fallait donc trouver LES paires de gants à cumuler au gré de la météo afin d’avoir les mains au chaud en toutes circonstances.

couches de gants

Quand il fait beau, relativement chaud (on va dire jusqu’à 10-15°C), le plus agréable c’est de router avec une paire de mitaines de vélo (des gants sans doigts quoi). Pour l’instant on a testé pas mal de paires Décathlon sans en être spécialement satisfaits. Ils sont très bien à l’usage mais on les flingue à une vitesse impressionnante. On va dire une paire par mois de vélo. Hélène a changé les siens récemment donc elle partira donc probablement avec mais pour ma part les miens sont usés jusqu’à la corde et il faudra donc trouver des remplaçants. Pour l’instant pas trop d’idée mais ça n’est pas le plus difficile à trouver.

Là où les choses se corsent c’est quand on passe en dessous de 10°C et/ou quand il pleut. Les mitaines trempées, les doigts glacés, bof bof. Voici donc l’approche que nous avons retenue après avoir un peu fait le tour du web en quête d’infos sur le sujet.

1/ une première couche avec des gants fin en soie.
L’idée c’est de les porter en dessous des mitaines quand le temps est légèrement frais. Ils sont fragiles donc il faut éviter de les porter seuls sur le vélo (le guidon les abîme a vitesse grand V).
Ces gants étant très fin on peut aussi les utiliser au bivouac s’il fait froid tout en gardant une bonne dextérité.
Enfin en cas de grand froid ils font une épaisseur supplémentaire sous les autres couches dont je vais vous parler.

gants de soieNotre choix : des gants de soie premier prix de chez Go-sport. On n’a pas vraiment trouvé de témoignages convaincants justifiant l’achat de matériel de meilleure qualité et il faut pouvoir les essayer avant, histoire qu’ils s’ajustent parfaitement à nos mains (ce qui est difficile avec l’achat sur le net).

2/ une seconde couche avec des gants en polaire coupe vent.
L’idée : gants principaux quand la température descend jusqu’à 5°C environ. En vélo on apprécie surtout le côté coupe vent. Les gants ne sont pas ultra chauds ni épais mais leur chaleur sera renforcée si besoin par les gants de soie.

Extremities Velo Gloves

Extremities Velo Gloves

Extremities Velo GlovesNotre choix : des « Velo Gloves » de la marque Extremities. Membrane en WindStopper®, relativement légers et abordables.

3/ enfin une troisième couche étanche
Lorsqu’il pleut ou qu’il fait très froid, on ajoute une paire de moufles étanches mais très fines et légères. On a longtemps cherché des gants (avec de doigts séparés) composés uniquement d’une membrane en Gore-Tex® ou eVent® (étanche mais respirant) sans rien trouver de convainquant ou d’abordable. Après discussions sur le net on nous a rassuré sur le fait que des moufles étaient tout à fait utilisables à vélo et que le besoin de doigts séparés n’était pas si réel que ça. Nous testons donc actuellement ce type de moufles.

Extremities Tuff Bags

Extremities Tuff Bags

Extremities Tuff BagsNotre choix : des « Tuff Bags » de la marque Extremities en Gore-Tex® Paclite. Super légères et là encore abordables (pour du Gore-Tex) et bien construites (bandes d’étanchéités au niveau des coutures : indispensable sinon on prend l’eau par là).

On aboutit donc à un système très modulaires, on peut cumuler toutes les couches (faut bien le prévoir dès le départ quand on choisit les tailles), n’en porter qu’une, … pour l’instant les tests sont plutôt concluants. Avec les 3 couches on peut rouler confortablement jusqu’à à peu près 0°C. J’ai testé jusqu’à -5°C, c’est jouable mais pas forcément agréable à long terme. Ca tombe plutôt bien parce qu’on n’a pas spécialement prévu de rouler à des températures aussi basses.
A l’usage (en test sur quelques jours, on verra plus tard pour un bilan sur 12 mois) :

1/ les gants de soie :
Très bien, il faut trouver sa taille pour qu’ils soient vraiment ajustés pour ensuite pouvoir les porter sous les gants n°2.
La soie c’est fragile, notamment au niveau des frottements (guidon) et surtout des scratchs. Un gros scratch dessus et en le retirant vous défaites les mailles des gants de soie… warning !
La chaleur apportée est difficile à mesurer mais même seuls ils sont agréables à porter.

2/ les gants coupe-vent : très pratiques, renforcés au niveau du contact gant-guidon, vraiment très agréables à porter. Par contre la membrane polaire est fine, il ne faut pas espérer affronter le grand nord avec ce genre de gants seuls.

3/ les moufles,  avis plus difficile à donner dans l’immédiat :
– facile à mettre et à retirer
– garde les doigts ensemble donc normalement mieux pour la chaleur
– monte très haut le long des poignets et du début du bras, parfait pour éviter les infiltrations d’eau
– complique un peu la conduite en ville ou sur terrain accidenté (testé avec un guidon de vtt pour l’instant alors que le tandem a un guidon de course) : on serre souvent le guidon avec le pouce et l’index en posant les 3 autes doigts sur le levier de frein. On passe rapidement les doigts d’un côté ou de l’autre de la poignée de freins en fonction de la situation (besoin de cramponer le guidon, de changer de vitesse ou au contraire de freiner). Avec la moufle c’est un peu compliqué, le bout frotte contre la poignée de freins et ne facilite pas le passage rapide d’un côté à l’autre. Je pense que la position naturelle des mains sur un guidon de course rend ce problème beaucoup moins présent.
– la moufle étant très fine elle peut se coincer au niveau de l’articulation du levier de frein et à long terme éventuellement se percer et prendre l’eau… à voir (et voir si on a le problème sur le guidon de course au niveau des freins et des changements de vitesse).

Sinon d’une manière générale (on en reparlera pour les bonnets & co) on a trouvé que la marque Extremities (marque de la société Anglaise Terra Nova) proposait un bon choix de protections légères, performantes, utilisant des matériaux pointus et réputés (Windstopper, Gore-tex, Polartec…) pour des prix raisonnables. Par ailleurs le site anglais hwww.ultralightoutdoorgear.co.uk propose quasiment l’intégralité de la gamme avec des frais de port très lights pour la France (3 à 5 £) ce qui permet de tester et de retourner sans se ruiner si les tailles ne conviennent pas).

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2 réponses à Lutter contre le froid : les gants à vélo

  1. Le sujet est correctement rédigé. Et-il possible de reprendre votre site

  2. Fred dit :

    Merci pour cette article, et pour tous ceux que vous proposez sur ce site.
    Nous préparons un long voyage en tandem, alors vos informations sont très précieuses pour nous 🙂

    Nous sommes là : http://www.next-way.fr

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