Un chouilla d’écologie

Une expédition d’un an en pleine nature ne peut pas totalement être envisagée sans au moins une petite pensée pour la planète. Autant être sincères, le trip « écolo bio sans concession » c’est pas trop notre truc, on est toujours dans une espèce de réflexion et d’analyse du pour, du contre, des actions à prendre, de ce qui nous semble ridicule, de ce qu’on peut ou non faire à notre échelle… C’est néanmoins important que certains montrent clairement la voie, quitte à être extrémistes pour au moins sensibiliser des gens comme nous qui avons encore tendance à jeter dans la poubelle « générale » les trucs qui ne tiennent plus dans la poubelle « spécial papier « quand elle est pleine (ouh ! pas bien !) ou qui achètent encore des bidules futiles faits en Chine à partir de matières premières africaines.

2 petites choses auxquelles on a accroché récemment :

1/ Une vidéo (désolé c’est en anglais mais en cliquant sur le petit bouton « cc » en bas de la vidéo vous aurez des sous-titres) sur l’ensemble du process de production et de consommation :

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=9GorqroigqM

J’aime beaucoup la courbe de bonheur croisée avec celle de la consommation. Donc il semble que le dernier iphone ne soit pas la clé de l’épanouissement (mince on m’aurait menti 🙂

2/ Des liens pour récupérer (avec Emule, donc à l’ancienne) les différentes épisodes de l’émission « Rendez-vous en Terre Inconnue ». Emission qu’on nous a recommandé (nous n’avons pas de télé donc on se débrouille comme on peut pour récupérer les vidéos) il y a quelques temps et qu’on a trouvé très intéressante. Un excellent mélange de culture, de belles images, d’écologie… avec un peu (trop ?) d’émotion et de petites musiques larmoyantes « parce que sinon ça ne serait pas de la télé » mais quand même très très sympa.

http://www.emule-island.com/dl2.php?idf=18811

deux-trois clics et hop tout est à télécharger en même temps, il n’y a plus qu’à attendre que ça soit fini. (Fermez juste les yeux sur les pubs, ça pique)

D’autres liens (plus directs, via Megaupload mais pas dit que ça fonctionne longtemps et je n’ai pas testé ) : http://www.fluket.com/rdv-en-terre-inconnue-11-emissions-retour-tvrip-megaupload/p121564/

http://www.filesdrop.com/megaupload-13-emissions-de-rendez-vous-en-terre-inconnue-mise-a-jour/t9038/

http://www.wladbladi.com/forum/documentaires/93535-div-rendez-terre-inconnue-serie.html

Sinon il y a des DVD… mais ça fait des déchets 🙂

Après avoir regardé tous les « épisodes » le bilan est assez terrible sur notre manière de vivre. En fait le plus difficile c’est de voir des populations jusqu’alors protégées rentrer en contact (tout d’abord furtif puis de plus en plus concret) avec la société de consommation : pour faciliter leur travail ils achètent une machine et un peu d’essence… mais pour les payer il faut vendre plus… donc produire plus… donc appauvrir les terres… et hop c’est parti pour un déclin programmé. Triste, froid et inéluctable… on le sait, on l’a fait avant eux. Le tout couplé à une natalité toujours très forte ça sent la bombe à retardement à plein nez : plus assez de ressources pour nourrir la famille entière, qui doit donc se séparer pour trouver d’autres moyens de survie… C’est juste à l’échelle d’une minorité ce qui se passe à l’échelle internationale et dont on a encore du mal à prendre toute la mesure : mince on n’a qu’une planète, comment on va faire ???

Ca nous (et autour de nous) amène des heures de débat sur « oui mais c’est l’évolution de l’homme », « la nature de l’homme c’est toujours de chercher à faire différemment, trouver des nouveautés, rechercher des solutions aux problèmes quand ils sont vraiment face à lui (et pas trop avant)… », « certains sont laissés sur le côté, c’est la sélection », « non mais ça va pas, tu peux pas dire ça, c’est justement ce qui différencie l’homme de l’animal », « tu vois, si on subventionne à fond des minorités comme ça pour qu’elles soient protégées de l’extérieur et puissent poursuivre leur mode de vie dans leur petit coin, on appelle ça créer un zoo, c’est abominable non ? »…
Bref on va pas se la jouer bobo-écolo « oh j’ai pris conscience de quelque chose, je savais pas, maintenant je vais tout changer… » mais c’est toujours instructif d’avoir des visions différentes des manières de vivre et s’interroger sur ce qu’on peut faire ou non à notre échelle, pour – à défaut de renverser la vapeur – au moins limiter la casse.

Du côté du positif, ça me donne plein d’idées sur quoi/comment filmer pendant le périple même si oui je suis ultra jaloux des prises de vue aériennes (réalisées avec une cinébulle, cad un croisement d’une montgolfière avec un parapente à moteur)… ou plus simplement des travellings fluides, à la grue ou autres alors que de mon côté je dois faire des concessions et ne prendre d’un tout petit trépied 🙁

Bon ben voilà, c’était un sujet pas facile à traiter, pfiouu… je rends l’antenne, à vous les studios !

PS : et en bonus la petite découverte du jour : http://www.auvergnelife.tv/urbanophiles/saison1/

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3 réponses à Un chouilla d’écologie

  1. Lucas dit :

    Ca paraît un peu vieux jeu, mais bien avant « rendez-vous en terre inconnue » qui a pour elle de mettre un « people » en pleine nature et qui du coup attire le regard, N. Hulot qu’on a tant aimé raillé sur ses séquences « émotion » « passion » fait de l’émission nature depuis 20 ans. Aujourd’hui encore, sur Ushuaïa TV c’est une émission par jour où on le voit dans des paysages desertiques ou avec des peuplades super isolées contaminées petit à petit par la société de consommation (zon pa d’ifone LOL !!).

  2. Olivier dit :

    Tout à fait d’accord. Nicolas Hulot fait justement un peu partie des ces personnes extrêmes, passionnées qui ont déjà exploré le sujet en détail, montré beaucoup de choses et ouvert des voies.
    Par contre c’est souvent cette même passion qui perd « l’émission » et restreint son public. Cousteau par exemple n’a jamais trop passionné les jeunes à cause du côté un peu chiant du format de ces documentaires pourtant exceptionnels : trop calme, trop « ok des poissons j’en ai déjà vu des kilos depuis le début de l’émission… ». C’est là où c’est agréable de trouver quelqu’un qu’on sent plus avec la fibre « télé » et ses contraintes (formats, rythme, marketing…) afin de proposer une émission un peu à la croisée des mondes : documentaire et show qui fait de l’audimat.
    C’est forcément des concessions sur la qualité de la partie documentaire mais ça rend le programme plus accessible, plus attirant. Alors vaut-il mieux un documentaire ultra fidèle sur une chaîne du câble regardée uniquement par des gens qui sont déjà sensibilisés et réceptifs aux messages écologiques ou une émission plus grand public qui permettra à certains – sous couvert de vouloir voir une star en talons aiguille faire de la randonnée – de découvrir des modes de vie différents.

  3. Lucas dit :

    Le problème avec Cousteau, c’est que ses documentaires étaient révolutionnaires dans les années 80 (il a inventé la caméra sous marine, pour ainsi dire) donc il a épaté les jeunes de l’époque (en tout cas, moi, j’en ai bouffé, de l’épave et du rouget, le dimanche !) mais que maintenant c’est assez daté. Avec l’oeil d’aujourd’hui, on remarque surtout que ses commentaires ont beaucoup plus vieilli que les images.

    Je ne suis pas entièrement d’accord avec la passion qui nuirait à l’accessibilité. Hulot a longtemps été le programme le plus regardé sur la première chaine le samedi en deuxième partie de soirée. Et des passionés et des autochtones dans un milieu naturel reste, à mon sens, plus « véridique » qu’un people qu’on a vu dans la steppe et qu’on revoit le lendemain dans un téléfilm. Qu’est-ce qui est vrai ? Où commence la fiction ?
    Maintenant, je partage ton avis sur le fait que si tu ne mets pas Robin ou Effira dans la steppe mongole, tu vas avoir du mal à récup + de 10 % de PdM. Il reste le « plan nichon » mais pas acceptable en prime time.
    Enfin n’oublions jamais que tout ça, c’est de la télé = c’est du business. Le mec de « RV en terre inconnue » disait d’ailleurs « ce n’est pas un reportage, c’est un documentaire » manière de dire « c’est quand meme un peu monté à notre sauce »

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