Archives de catégorie : Les grandes interrogations

La photo en voyage : RAW ou JPEG ?

Encore une question existentielle pour laquelle il vaut mieux réfléchir avant le départ.

Pour ceux qui n’ont aucune idée de quoi on parle, plus d’infos ici.

Résumé en quelques lignes : quand on fait une photo avec un appareil photo un peu évolué (en dehors des compacts d’entrée de gamme) on a le choix entre 2 types de fichiers pour stocker sur notre carte mémoire, l’un est le traditionnel jpeg, qu’on peut visualiser tout de suite sur l’écran d’un ordinateur ou d’une télé, envoyer à ses amis… et l’autre, le RAW, est plus l’équivalent d’un négatif argentique : une photo en devenir, qu’il faudra impérativement « développer » avant de pouvoir l’afficher.

Avantages du JPEG :
– souvent largement suffisant. Lorsqu’on utilise la meilleure qualité de jpeg et le format le plus grand on a suffisamment de pixels pour tirer une photo dans n’importe quel format (même pour faire un grand cadre de 50×75 cm).
– taille des fichiers plus petite. C’est un gros avantage en voyage longue durée (sauvegarde sur disque dur externe, transfert via internet, …).
– prêt à l’emploi pour transmettre à n’importe qui, tirer une photo sur n’importe quelle borne ou chez un photographe quelconque durant le voyage (on l’a fait) pour offrir des tirages.

Inconvénients du JPEG :
– Malgré tout il y a une compression qui peut être visible sur les très grands tirages ou lorsqu’on recadre sévèrement. Ça reste de l’ordre du négligeable sur certaines photos simples (fond quasi uni…), mais très visible sur d’autres images (herbe -> gros gloubi boulga plutôt que brins individuels bien séparés). Bref on ne stocke pas la meilleure qualité possible.

Lissage d’herbe en jpeg. C’est pas terrible !

– Si la balance des blancs est mauvaise c’est difficile à rattraper. C’est vrai si vous utilisez la balance des blancs manuelle (genre lumière incandescente puis sortez dehors et oubliez de la re-régler). Par contre en balance des blancs automatique, l’appareil se débrouille généralement plutôt bien et les petites corrections restent du coup largement possibles.
– quasi impossibilité de récupérer des détails dans les photos ou arrière plans surexposés (ciel blanc, ce qu’on voit au travers une fenêtre…).
– Grosse difficulté pour éclaircir une photo largement sous-exposée (portrait en contre-jour par exemple).

L’avantage du RAW :
– qualité optimale. Le meilleur que vous puissiez tirer de votre boitier et de vos objectifs
– permet de rattraper généralement très bien les zones cramées d’une image sans toucher au reste de l’image (rendre les nuances des nuages visibles plutôt qu’un ciel blanc uniforme).
– grosse liberté d’éclaircir les photos sous-exposées.
– d’une manière générale l’ensemble des traitements et corrections applicables aux photos fonctionnent mieux sur un RAW qu’un jpeg, par exemple des modifications importantes d’exposition d’un paysage en jpeg peuvent donner des dégradés pas très lisses dans les bleus des ciels, ce qui ne se produit pas en RAW.
– l’obligation de passer par un logiciel de traitement fait qu’il est très simple au passage de corriger les gros défauts de ses images, choses qu’on aura tendance à ne pas faire si on fait du jpeg.

Inconvénients du RAW :
– poids des fichiers (généralement de l’ordre de 3-5 fois plus lourd)
– obligation de convertir les RAW en jpeg pour les montrer/tirer/partager, ce qui nécessite un ordinateur relativement puissant (pas un netbook à 300€) et un logiciel dédié (impossible dans un cybercafé).
– sur les appareils Sony à très haut nombre de mégapixels (42 mégapixels de la gamme A7R), impossibilité d’utiliser un format plus petit (genre 24 mégapixels). On a donc 42 mégapixels pour tout, même des photos qui n’ont aucun intérêt à posséder une telle résolution. Ca occupe beaucoup de place sur le disque pour pas grand chose.

Quel choix avons-nous fait pour notre tour d’Europe ? Était-ce le bon choix ?
En 2011 nous sommes partis avec la rolls des disques durs externes 2,5 pouces : 1 To et un ordinateur relativement puissant. Je comptais faire beaucoup de vidéos et le constat était malheureusement que sur la durée que nous prévoyions (> 12 mois), il nous serait impossible de stocker RAW+vidéos sur un seul disque. On aurait pu faire des choses compliquées, commencer à acheter un nouveau disque un peu avant que le premier soit plein, dupliquer les photos dessus et l’envoyer à quelqu’un en France, puis après confirmation de la bonne réception et duplication sur un autre support, faire du nettoyage sur notre disque en virant toutes les photos passées, mais cela supposait une logistique qu’on voulait éviter. Nous avions aussi fait un choix de traiter la photo de manière un peu moins importante pour favoriser la vidéo. Le choix de l’appareil photo s’est d’ailleurs fait en ce sens. Nous avions aussi une volonté forte de poster nos images au fil du voyage pour les partager avec notre famille et nos amis.
Du coup j’ai choisi… le jpeg.

Pendant le voyage il faut avouer que c’était très pratique. J’avais une simple macro qui redimensionnait les images sur l’ordinateur et les postait sur le net au fur et à mesure du voyage : nickel même si ça me faisait mal au cœur de voir toute ces photos quasi non triées, grisouille et non corrigées postées sur internet. Ca ne me ressemble pas du tout ! Mais en même temps il nous était impossible de faire autrement. Impossible de cramer 2 heures de batterie de l’ordinateur portable (et de vie) tous les jours pour retoucher les images aux petits oignons. Impossible aussi de traiter des centaines de RAW sur un ordinateur ultra portable sans risque de le cramer tout court (ça m’est arrivé avec un ordinateur précédent). Bref pendant le voyage ce choix était légitime, nécessaire et je n’ai aucun regret.

Au retour par contre les choses se gâtent, regarder en plein écran un paysage au rendu cotonneux à cause de la compression jpeg ça m’amuse beaucoup moins (voir par exemple la photo du paysage au milieu de l’article sur le choix du matériel photo). Voir les noirs ou les blancs bouchés, irrattrapables me procure les mêmes sentiments.

J’ai importé toutes mes photos dans lightroom, malgré tout il ne faut pas abuser, on peut largement corriger les jpeg, rajouter de la netteté, du contraste, de la saturation, même retoucher un peu la balance des blancs sans trop de souci… mais on sent bien que la latitude sur laquelle on peut jouer est faible. Je ne vais pas dire que je regrette car c’était quasiment un impératif de shooter en jpeg, mais si photographier en RAW avait été plus facile pour notre projet à l’époque, j’aurai clairement choisi cette voie.

Alors à l’heure du choix, je crois que (pour moi) la réponse s’impose d’elle même : RAW+jpeg !
La majorité des boitiers permet cette combinaison. L’appareil perd un peu en réactivité (vous n’aurez pas 5 images par seconde sur un Canon G7X) mais au moins vous avez le meilleur des 2 mondes : jpeg pendant le voyage et raw au retour.
Pour le stockage, avec des disques de 2 et même maintenant 4 To le problème ne devrait plus trop se poser. Si vous ne faites quasiment pas de vidéo, même 1 To est suffisant pour stocker plusieurs dizaines de milliers de raw (selon le boitier, les RAW font entre 20 et 50 Mo pièce / les jpegs entre 5 et 15 Mo).
On peut également faire RAW+jpeg avec des jpegs de plus petit format (M,S…) , ainsi on s’évite la lourde tâche de redimensionner avant de transférer les photos pour l’aspect email/réseaux sociaux/… et si on venait à perdre tous ses RAW, avoir un jpeg de 8 mégapixels au lieu de 24 c’est déjà vachement mieux que rien !

Lorsqu’on vide ses cartes mémoires, selon l’ordinateur embarqué on peut éventuellement stocker les jpegs sur le disque interne de l’ordinateur et les RAW sur le disque externe, ceinture et bretelle !

Vous vous en doutez, l’idée est d’utiliser les jpegs pendant le voyage (sauvegarde en les uploadant sur un compte quelconque genre Dropbox, Amazon Cloud, Hubic…), transfert à des amis, post sur votre blog.. et au retour, on importe les RAW dans son logiciel de traitement favori (Adobe Lightroom par exemple mais il y en a des gratuits) et on profite des fonctions avancées de comparaison, traitement par lot, … pour trier sévèrement et retoucher rapidement les meilleures photos. Ensuite on exporte en jpeg de la meilleure qualité possible, et rien n’impose de conserver les RAW une fois le plus gros des traitements effectués. Déjà on peut dégager sans état d’âme tous les RAW des photos n’ayant pas passé notre première sélection, quel intérêt de conserver les photos floues, les doublons/triplons… ? Ensuite ça dépend de chacun bien entendu, selon les capacités de votre ordinateur, la probabilité de devoir retravailler les images un jour (si vous avez eu la main lourde sur la saturation, peut-être aimerez-vous pouvoir faire une photo plus réaliste dans 6 mois…)

Bref, pour avoir shooté pendant 14 mois en jpeg alors que sinon je shoote et shotais 100% du temps en RAW, pour moi la différence est très nette et très en faveur du RAW. Mais comme toute technique un peu pointue, il faut savoir la maîtriser, prenez le temps avant le départ de vous familiariser avec les concepts, faites des tests : réglez votre appareil en RAW+jpeg, essayez de sous ou surexposer une photo, faites de même en loupant volontairement la balance des blancs… et comparez ensuite les capacités de récupération sur chacun des 2 formats. Vous verrez bien ce qui vous convient le mieux !

Enfin sachez que les reflex ne sont pas les seuls à bénéficier de l’intérêt du RAW, je dirais même que c’est le contraire. C’est sur un compact, sur une photo à 3200 iso que vous verrez le mieux la différence de qualité entre un jpeg sorti du boitier, aux couleurs un peu dégueulasses et lissées à la truelle et le RAW sur lequel vous pourrez régler finement la quantité de netteté et de lissage que vous acceptez.

Une photo vaut 1000 mots :

Jpeg vs RAW, saurez-vous reconnaître qui est qui ? 🙂

Quelques conseils si vous choisissez malgré tout le jpeg :
– sauf cas exceptionnel, laissez toujours la balance des blancs sur automatique, vous éviterez ainsi les grosses erreurs (en passant de l’intérieur à l’extérieur).
– réglez l’appareil pour une « réduction du bruit/grain » au minimum. Vous aurez plus de grain sur les photos à iso élevés mais ça sera nettement plus agréable que de regarder ce qui sinon ressemble plus à une peinture qu’une photo.
– évitez les profils de couleurs trop saturés genre « paysage », sur le moment c’est bien, ça claque, mais ça risque de vous rendre tout traitement ultérieur compliqué (noirs bouchés irrattrapables par exemple). Il est très difficile de juger du rendu sur l’écran de l’appareil. Un rendu un peu plat (flat), naturel, (natural) est à donc privilégier, quitte à booster tout ça au retour. On évite aussi les bêtises en ayant oublié l’appareil en rendu « paysage saturé » en en faisant toute une série de portraits avec toutes les imperfections de la peau qui ressortent bien rouge !
– faites des tests sur les modes « dynamiques » (dynamic+, « correction auto de luminosité »…) si votre appareil les propose. Selon les marques/modèles c’est un bon compromis pour réduire un peu les zones très claires et éviter qu’elles soient cramées. Mais à tester car cela peut entrainer un rendu peu réaliste. Il y a souvent plusieurs niveaux et si le mode le plus élevé peut rendre bien dans certaines situations, attention il peut être catastrophique dans d’autres… et c’est le genre de paramètre que vous n’allez pas changer entre chaque photo, en passant d’intérieur à l’extérieur par exemple.
– brackettez systématiquement lorsque l’exposition est délicate. Bracketter c’est faire une photo « normale », une plus claire et une plus sombre. Les appareils photo ont souvent une fonction spéciale pour faire ça, mais en pratique c’est beaucoup plus simple et rapide d’utiliser le correcteur d’exposition et de faire 3,4 ou 5 photos en quelques secondes en faisant varier cette correction (par exemple -2,-1,0,+1,+2) entre chaque photo. Au retour vous garderez la photo la meilleure, car entre ce qu’on voit sur l’écran de l’appareil en extérieur plein soleil et la même photo sur l’écran de l’ordinateur au retour on a souvent des surprises.
– Si vous avez un appareil du type réflex à capteur APS-C ou plein format, vous avez souvent intérêt à ne pas chercher à surexposer, même en jpeg il sera plus facile d’éclaircir un peu une photo un poil sombre que de récupérer des zones cramées. Certains appareils proposent une « priorité hautes lumières » pour justement éviter de les brûler… à tester avant le départ pour voir si cela vous convient ou non. Après face à un contre-jour important il n’y a pas de miracle : il faut choisir entre faire une silhouette (et avoir des détails dans les zones claires) ou un premier blanc bien exposé quitte à cramer tout le reste.
– Les exceptions sont lorsqu’il fait sombre et que vous êtes à iso élevés : il vaut mieux ne pas se tromper en terme d’exposition, car récupérer des détails dans les ombres va engendrer beaucoup de bruit, donc retour à la règle 2 crans au dessus : en cas de doute, bracketter !

Publié dans Les grandes interrogations, Matériel, Préparatifs | Laisser un commentaire

Quel appareil photo / vidéo choisir pour un voyage (à vélo ou non / édition 2018) ?

Face aux questions et à la demande, je transforme ce billet en article permanent sur le site, c’est donc désormais ici que ça se passe.

 

Publié dans Les grandes interrogations, Matériel, Préparatifs | 9 commentaires

Assurance / assistance – on a cédé !

Ca fait des mois qu’on s’interroge, qu’on essaye de comprendre quelque chose, qu’on épluche les conditions générales d’exclusions (autant les appeler comme ça) des assureurs et qu’on questionne les médecins, pharmaciens, … pour savoir comme fonctionne le système de santé en Europe.

Quelques faits :
– Tout d’abord pour trouver des infos recoupables, bon courage. Par exemple une pharmacienne nous dit « ah non une ordonnance c’est valable qu’en France », un autre « Oui oui pas de problème, ça fonctionne dans toute l’Union Européenne, le plus dur par contre c’est de trouver le médicament qui est souvent sous un autre nom, donc il ne faut pas hésiter à noter le nom de la molécule en plus sur l’ordonnance ».

– Sécu + mutuelle + assureur tiers = gloubi boulga ! Coup de fil à la mutuelle d’Hélène à propos de l’Europe : « oui oui pas de problème on couvre le complément de tout ce que la sécu prend en charge, exactement comme en France »… ok pourquoi pas.

– L’Europe ça ne veut pas dire la même chose pour tout le monde, selon votre voyage vous pouvez passer dans un pays pris en charge par l’assurance maladie Française mais pas votre mutuelle (ex : Norvège).

– On a aussi découvert (bon on s’en doutait un peu mais on aurait bien aimé que ce soit autrement) : que malgré leur situation géographique en pleine Europe, pas mal de pays ne sont pas pris en charge. Dans notre cas c’est surtout la Serbie, et plus logique, la Turquie (mince on fait le voyage trop tôt).

– Les assureurs/assisteurs privés sont des petits malins car malgré leurs « prise en charge 100% » marqué en gros partout, ils comptent sur votre adhésion à la sécurité sociale Française pour vous assurer en Europe / et s’en foutent (logique) pour vous assurer hors Europe. En gros en cas de problème en Europe, ils vont surtout vous demander de dealer avec l’assurance maladie française puis ensuite payer le complément.

– Ces mêmes assureurs ont des conditions générales tout bonnement hallucinantes : chez l’un d’eux, que je ne citerai pas, on trouve des listes d’exclusions avec des « ,etc… ». Ces simples 3 petits caractères lui permet d’exclure absolument tout ce qu’il veut, il justifiera que « ça va avec la liste de ce qui a été énoncé avant ». Ex au pif sur une prestation liée au vol de biens : les téléphones portables ne sont pas pris en charge dans la garantie (c’est con quand même !!!). Je suis sûr que le baladeur MP3 ils vont te l’exclure s’ils en ont envie, et puis ton pack de batterie à 150 € ça ressemble aussi à un bidule MP3 alors non désolé c’est pas pris en compte non plus…

– Faites bien attention à chaque mot, notamment les différences entre « prise en charge » (ok on paye), « mise à disposition » (on gère les formalités mais vous payez), ou encore « avance » (on paye mais vous rembourserez ensuite). Généralement tout ça est mélangé au petit bonheur dans les mêmes blocs, du coup vous avez l’impression que l’assurance paye tout alors qu’en réalité elle ne fait que le « passe plat ».

Bon allez je m’emporte, autant être clair, je n’ai pas de grand amour pour les assureurs, c’est de famille mais surtout d’expérience !

Finalement, face aux pressions familiales et amicales on a laissé tomber notre bidouille à base de relai de 2 cartes Visa Premier pour faire la chose suivante :
* 3 premiers mois du voyage : prise en charge par Visa Premier (ben oui c’est déjà inclus, donc autant en profiter quand même)
* 8 mois suivants : pris en charge par AVA, autre assureur privé
* 3 derniers mois : de nouveau prise en charge par Visa Premier (car on sera repassé [sans fer] en France entre temps ce qui permet de nouveau de bénéficier de la prise en charge par Visa)

Alors globalement ça sert à quoi une assurance/assistance pour le voyage ?

– Première chose toute bête : rassurer la famille 🙂
– Seconde chose toute bête : nous rassurer nous
– Plus sérieusement, c’est un moyen d’avoir un contact unique qui va prendre le relai quand tout commence à déraper. L’idée c’est que si l’un des deux est gravement malade, a un accident, … le 2è contacte les secours et à l’arrivée à l’hôpital un contact auprès de l’assisteur permet d’avoir quelqu’un de zen, qui parle sa langue et qui va pouvoir définir les démarches à suivre. Outre la prise en charge financière, il y a aussi l’aide : trouver un médecin, un hôtel pour que le 2ème passe la nuit au chaud, …

– Comme je l’évoquais plus haut, 2 pays de notre voyage ne sont pas couverts par la sécurité sociale. Un pépin là-bas c’était 100% pour notre pomme, pas très rassurant.

– Prise en charge des frais de santé (ce que la sécu ne couvrirait pas), donc en complément – comme une mutuelle – en Europe / et totalement hors Europe.

– Prise en charge des frais de rapatriement (un seul « p » car on n’est rapatrié qu’une fois 🙂 si l’état de santé l’impose… où qu’on est mort (musique lugubre).

– Assurance responsabilité civile (mince j’ai fait exploser l’hôtel avec le réchaud à gaz dans la chambre) / un chouilla d’avocat (mais je vous assure que ce n’est pas moi) / avance de fonds pour une caution pénale (ok sortir de Serbie avec un AK47 en pièces détachées c’était pas une bonne idée) ou plus simplement d’argent si vous vous êtes tout fait piquer (il caille par ici à poil).

– Prise en charge des détails d’organisation autour de la maladie/accident : hôtel, transport, que ce soit de la personne avec qui vous voyagez ou d’un proche qui vient sur place.

– Prise en charge du retour en France en cas de décès dans la famille (on attend toujours la définition de famille par contre)

– etc (héhé celle là elle était facile)

Pourquoi AVA plus qu’un autre ?

Globalement ils ont des tarifs cohérents par rapport aux autres. Ce ne sont pas les moins chers (allez plutôt voir AVI, [oui je sais : AVI/AVA…]) mais leurs couvertures sont correctes, avec notamment une prise en charge en France pendant 90 jours en cas d’accident à l’étranger qui impose le retour en France, ce que peu font. Après quand on commence à comparer les tableaux de chaque assureur, c’est comme pour la téléphonie mobile sauf qu’au lieu de comparer heures pleines/creuses/sms/mms/internet vous avez 30 lignes de trucs pris en charge avec des montants différents et surtout 3600 pages de conditions générales qui vous disent qu’en fait vous n’allez pas pouvoir en profiter. Donc bref sortis des trucs basiques (frais de santé/rapatriement) j’aurai tendance à dire que c’est un peu kif-kif.

Sinon AVA, ils ont des bureaux dans le 9è, quasiment sur mon trajet (ex)boulot->maison et sont accessibles (pas de rdv) et sympa (bon ok c’est toujours le cas quand il s’agit de signer, beaucoup moins quand il faut qu’ils payent mais c’est de bonne guerre, moi c’est l’inverse).
Sérieusement les 3 personnes avec lesquelles j’ai été en contact (dont 2 après avoir souscrit) ont été très aimables, pour répondre à mes questions et également pro-activement pour corriger mes bêtises (j’ai mélangé le code postal de notre futur logement en Gironde avec notre ville actuelle lors de l’inscription). Bref en relation client ils sont à recommander. En espérant qu’on n’ait jamais à vous parler de leur remboursements… c’est terrible ça, on va croiser les doigts pour leur avoir filé plus de 1000 € sans jamais avoir à les recontacter !!!

Dans tous les cas, merci Lucas et Sandrine pour les avis et discussions sur le sujet. Comme toujours on a joué le rôle du « buté contre » l’assurance pendant que vous jouiez l’opposé, l’idée étant toujours d’aller au fond du sujet pour voir où sont les réels intérêts, est-ce que les coûts sont justifiés, … et non pas de refuser en bloc de payer un sou pour une assurance.

Allez on va de ce pas résilier les assurances Françaises… ça fera ça de moins… non parce que je ne vous ai pas dit que certaines responsabilités civiles françaises pouvaient également fonctionner à l’étranger mais dans la limite…. hors exclusions…. rhhaaaaaa

Publié dans Les grandes interrogations, Préparatifs | 2 commentaires

La crise de la trentaine ?

Ça fait déjà un petit moment que je remets cet article à plus tard, qu’il me trotte dans la tête, que j’y réfléchis, me demande comment formuler ce que j’ai à partager… alors cette fois c’est la bonne, allons-y :

Nous partons le 20 mars, pourquoi cette date et pourquoi pas une autre ?
Il y a la logique du trajet qui définit la saison du départ (autour du printemps) mais pas forcément une date très précise. En fait ce dimanche 20 mars c’est avant tout une petite quinzaine de jours avant mes 30 ans.

L’idée est donc de passer ce cap quelque part au milieu de la nature et non pas lors d’une fête traditionnelle « alors ça fait quoi d’avoir 30 ans ? ». On s’était dit que si on partait seulement une semaine avant on aurait cherché à fêter (ou on aurait cherché à nous faire fêter) ça un peu en avance… ce qu’on voulait éviter… Donc le 20 mars était la date idéale !

Crise ? Sincèrement je ne sais pas. Vu de l’extérieur probablement. Tout le projet peut même ressembler à un rejet du vieillissement et de la vie trop pépère qu’on refuse de voir passer… enfin j’imagine. Quitter des statuts confortables (pro, perso…) histoire de remettre un peu le compteur à zéro et éviter les réflexions autour du mariage, des enfants ? Se lancer dans une situation qui sera forcément complexe au retour pour focaliser sur d’autres problématiques que de réfléchir sur le temps qui passe ? Allez savoir…

Nous n’avons pas spécialement cette échéance en horreur. C’est plutôt à nos 28 ans qu’on a flippé tous les deux, un peu sans raison, peut-être était-ce la première année de confort réel car Hélène pouvait enfin commencer à vivre de son activité pro après des années de disette 🙂 ce qui nous a permis de faire un genre de petit bilan positif, de constater la stabilité de notre vie… et pffff grosse peur de cette vie rangée, bien sous tous rapports. Mais ça c’était il y a deux ans.

Enfin bref, l’idée de tout plaquer pour partir c’est avant tout une idée positive, une idée de découverte, de rencontres, de faire autre chose, de partir à l’aventure, de profiter… et donc d’aller de l’avant et non pas de rester figés à 29 ans.

Toujours est-il que nous passerons ce cap (Hélène quelques semaines après moi) dans un cadre totalement différent de ce à quoi on pourrait s’attendre et je crois que même si c’est un simple bivouac au milieu d’un champ on aura un souvenir très savoureux de nos 30 ans, qu’on pourra rattacher à beaucoup de choses, et non pas une année perdue au milieu des autres (« heu c’était pas pour nos 29 ans qu’on avait fait tel ou tel truc ? »).

La petite larme néanmoins, c’est l’entourage. Une « dizaine » c’est souvent l’occasion de réunir les gens qu’on aime, qu’on apprécie, et là il faut l’avouer qu’on sera loin, à 2 ou un peu plus si on fait des rencontres en chemin ce jour là… mais loin de la famille, loin des amis… ça ne sera pas forcément facile. Allez, pour se réconforter disons que ça sera pour l’année suivante !

Publié dans Les grandes interrogations | Laisser un commentaire

Jeu de cartes : défi doublement relevé

Dans notre liste de cadeaux de noël on avait demandé « un jeu de cartes ultra léger » (pour avoir quelques occupations par temps de pluie. On a déjà amélioré notre poker un jour sans soleil aux Pays-Bas, avec des coquillettes et micro pinces à linge en guise de jetons). Nous avions mis au passage un lien vers un site… qui finalement ne fabrique plus ce jeu.

Du coup, étant plus difficile, le défi n’en était que plus tendant… et il a été non pas relevé, mais doublement relevé par Pascale, la maman d’Hélène, félicitations à elle !

Jeu de cartes ultral ight

Nous avons donc reçu en cadeau 2 jeux de cartes de randonnée 🙂

La carte SD d’appareil photo c’est pour donner l’échelle.

Le premier (à droite) est un jeu totalement étanche puisque les cartes ultra fines sont totalement en plastique. Tellement en plastiques qu’elles sont au passage (partiellement) transparentes. Je vous rassure, on ne voit pas le jeu de l’autre au travers pour autant.

Poids du jeu seul : 95 grammes (étanche… mais pas ultra light)
Poids de l’étui seul : 23 grammes
Poids de l’ensemble : 118 grammes

Le second (à gauche) et 4 fois plus petit et les cartes sont en carton.

Poids du jeu seul : 10 grammes (là c’est de l’ultra light)
Poids de l’étui seul : 9 grammes / on descend autour de 4/6 grammes si on retire l’anneau porte clés
Poids de l’ensemble : entre 15 et 19 grammes selon la configuration

Le débat fait donc rage :

D’un côté on a pour 15 grammes un petit jeu, un peu fragile et moyennement lisible mais parfait pour nous 2 sous la tente et qu’on utilisera 3 fois dans tout le voyage et qui ne mérite pas d’y consacrer plus de poids.
De l’autre on a un vrai jeu de cartes, beaucoup plus convivial, lisible et résistant si on essaye de jouer avec d’autres personnes rencontrées à droite et à gauche (ça peut être un moyen de lier contact avec les gens quand la barrière de la langue se pose) mais pour un poids un peu indécent comparé à l’autre.

Quel est votre avis ?

Publié dans Les grandes interrogations, Préparatifs | 2 commentaires

Conteneur ou contenu – par quoi commencer pour vider son appart ?

Toujours dans la série les grandes interrogations il y a le fait de définir dans quel sens procéder pour vider son appartement.

La logique voudrait qu’on commence par vider le contenu de son armoire et ensuite de vendre ladite armoire. Maintenant en pratique je suis un peu moins convaincu.

En effet il est difficile d’avancer concrètement dans le tri tant qu’on a la place pour stocker. Que vous ayez 10 ou 30 chemises, tant qu’elles tiennent sur des cintres sur la tringle de votre armoire ça ne change pas grand-chose, pas spécialement motivant pour prendre de l’avance, dans la mesure ou après le tri l’ensemble prend toujours autant de place : le volume de l’armoire.

On a par exemple essayé de trier un peu d’alimentation (conserves), mais la nature ayant toujours autant horreur du vide, lors des courses suivantes on refait immanquablement les stocks. Même chose pour des chaussures : pourquoi se faire du mal à se séparer d’une paire qu’on ne porte qu’une fois par an tant qu’on n’est pas face à le deadline du départ ? Et pour les choses en vrac planquées au fond d’une étagère ? Elles y sont très bien !

étagères

L’autre approche est donc de commencer à trier un peu, de sortir tout ce qui reste de l’armoire et de vendre l’armoire.

Autant être sincère, ça veut dire que ce qui reste va d’un seul coup sortir de sa place douillette, rangée et organisée et venir encombrer le sol ou dans tous les cas vous sortir par les yeux à trainer en permanence dans votre champ de vision.

C’est alors, et seulement alors que vous allez vous forcer à trier quelques autres trucs sur d’autres étagères, faire un peu de place dans une autre armoire pour pouvoir caser ce fameux reste. La progression est difficile lente, mais permet encore une fois de séparer le vital du superflu et de vous organiser pour revendre ou donner afin d’offrir une nouvelle vie à vos possessions plutôt que de tout balancer à la poubelle à la veille du départ.

Publié dans Les grandes interrogations, Préparatifs | Laisser un commentaire

Obtenir des financements

Une question qui m’a été posée : est-ce que ce genre de projet est subventionnable ?

La réponse est assez difficile. Tout d’abord je pense que la meilleure source de subvention c’est vous-même. Si vous avez un réel désir de partir, faites en sorte que ça soit possible. Je vois 2 approches complémentaires : mettez de l’argent de côté tant que vous pouvez et partez dans une optique de voyage à coût réduit. Sylvain Tesson a fait un tour du monde à Vélo avec moins de 1000 € en poche mais en peaufinant autant que possible son réseau de relations (et celui de sa famille) pour trouver à se faire héberger à droite à gauche.
Certains autres prévoient de s’arrêter régulièrement pour travailler un peu pour renflouer les caisses en cours de route et ainsi pouvoir poursuivre un peu plus loin. Ainsi de suite.

Si on a pu constater une chose au travers des différents sites et récits de tourdemondistes c’est qu’il y a autant de budgets que de voyageurs. On a pu voir des jolis tableaux totalisant d’un côté 500 € pour 12 mois de voyage (vélos, fringues et équipement de camping de récup, budget bouffe basé sur le squat et la mendicité, le plus cher étant les vaccins et les visas) et à l’autre extrémité des « 15 000 € par personne » pour un voyage en couple sur la la même durée. Bref c’est une plage TREEES large… selon vos prévisions et ambitions la somme à trouver pour partir est donc très différente.

Non je ne m’égare pas. Donc un voyage de ce type est-ce subventionnable ?

Pour faire simple et généraliser :

Non si votre seul but c’est de faire un tour du monde ou d’Europe d’un an en tant que vacances. Hormis vos proches, personne n’ira vous filer de l’argent pour que vous partiez vous la couler douce au grand air (enfin c’est ce qu’on croit) pendant que les autres travaillent. Autant être réaliste, n’allez pas perdre du temps à vous inscrire à Défi Jeune ou autre pour espérer vous faire financer vos vacances.

Oui si votre projet est intimement lié à des préoccupations plus grandes que votre petite personne. Si vous partez avec l’envie d’aller transmettre votre savoir, d’échanger avec d’autres populations… Exemple au pif : vous maitrisez la conception de fours solaires et vous voulez partager vos connaissances avec des villages d’Afrique ou d’Amérique du sud, là il y a matière à discuter. Vous aurez 100 fois plus de chances d’obtenir des subventions : voyez votre ville, département, région. Inscrivez-vous aux organismes qui distribuent régulièrement des bourses pour soutenir des projets innovants, culturels, …

Vous aurez également beaucoup plus de chance de convaincre des sponsors qui seront heureux d’associer leur marque à une image positive pour eux.

Néanmoins il faut avoir à l’esprit les choses suivantes :
– Il faut un projet béton, crédible et bien ficelé : dossier complet sur le projet, site web, budget prévisionnel (très ambitieux mais financé d’au moins un tiers à la moitié par vos propres fonds)…
– il faut être prêt à consacrer beaucoup de temps à ce côté relationnel.
– il est bon aussi d’essayer d’impliquer des médias. Tout le système tourne en vase clos : si vous avez un petit article dans un journal quelconque vous avez plus de poids pour appuyer votre dossier, ce qui augmente votre chance que tel sponsor vous finance et du coup ça renforce votre dossier (sponsorisé par X veut dire projet sérieux) et ainsi de suite
– beaucoup détournent le système (à la limite pourquoi pas) et viennent greffer à leur voyage des « on a impliqué des écoles dans notre projet pour montrer comment on vit dans tel ou tel pays… » c’est un peu artificiel, mais est beaucoup plus vendeur dans la recherche de financements. Quelles que soient les motivations de départ, si en pratique cet échange est réellement réalisé, c’est tout bénef pour tout le monde et je pense que ça permet aussi de passer du voyage « rien que pour nous » à quelque chose de plus ambitieux ce qui n’est pas désagréable.

Et nous dans tout ça ?
Si vous avez lu la partie « pourquoi la migration » vous savez que le projet est avant tout un projet « personnel ». La préparation de la migration depuis pas mal de temps nous a permis de faire quelques économies et surtout de créer une activité qui va pouvoir nous financer pendant le voyage. Trouver d’autres personnes pour payer son voyage c’est bien mais le financer soit même ça fonctionne aussi. Les conditions ne seront pas idylliques, je n’aurai pas de quoi payer une connexion internet « 3G » européenne pour poster des photos et des news sur ce site et nous découvrirons majoritairement la nourriture locale au travers des supermarchés plutôt que des restaurants, mais à partir du moment où nous pouvons rouler chaque jour un peu plus loin, dormir à peu près au sec et au chaud et continuer à rencontrer de nouvelles personnes alors le voyage sera réussi.

Comme je l’ai écrit plus haut : la gestion du relationnel « pré-départ » pour l’obtention de subventions et de sponsoring est une activité à plein temps. Ce temps nous l’aurions peut-être eu si nous étions deux salariés dans une entreprise pépère (qui a dit fonctionnaires ?). Ce n’est pas le cas puisqu’Hélène travaille régulièrement de 8h à 21h et gère déjà le reste du temps la revente de son cabinet et que de mon côté je cumule salariat + une seconde activité.
Je préfère de loin consacrer mon temps libre à faire progresser cette seconde activité qui je l’espère perdurera à long terme plutôt qu’à démarcher des sponsors pour obtenir un gain « ponctuel ». A notre retour de voyage cette activité sera également la base de notre réintégration : un sponsor ne vous aide pas quand vous cherchez un logement à votre retour et que vous avez 0 kopeck de revenus pour rassurer un propriétaire bailleur, un avis d’imposition qui indique autre chose que « non soumis à l’impôt sur le revenu » si !
Nous ne sommes absolument pas contre le sponsoring mais nous devons juste gérer des priorités car il est difficile de tout mener de front.

Publié dans Les grandes interrogations | Laisser un commentaire

Autant prendre l’eau correctement !

Histoire d’avoir des chaussures qui ne s’imbibent pas d’eau et mettent 3 jours à sécher, voici finalement mon choix : des sandales.

Ca a l’air un peu dingue comme ça, mais en rajoutant au besoin des couches coupe-vent/froid dessus, et des chaussettes étanches dedans ça devrait assurer d’avoir les pieds plutôt protégés… et on applique aux pieds le « principe de l’oignon » qu’on applique au reste du corps, c’est à dire multiplier les couches fines et adaptées aux différentes problématiques plutôt que d’avoir un méga truc qui fait tout mais dans lequel on crève de chaud dès que la météo est plus clémente.

Reste à savoir si je ne pars qu’avec ça ou si en plus j’embarque les chaussures classiques fermées… Le MUL qui est en moi pense que ça sera suffisant… et le frileux se dit que quand même s’il fait frais et pas pluvieux une bonne paire de chaussures fermées serait bien agréable. De même avoir une seconde paire de chaussures peut être appréciable au bivouac pour sortir se laver les dents les pieds au sec après une journée de pluie : ben oui les sandales c’est pas miraculeux non plus : si elles ont pris l’eau toute la journée et qu’on met des chaussettes sèches dedans elles vont vite devenir humides.

Choix non tranché. Alors une ou deux paires ? Et si 2 paires, la 2ème ça serait quoi ? une paire de baskets toutes bêtes, une 2e paire de chaussures très ouvertes et légères ? (type baskets en mesh ou carrément des crocs)… ou alors tout simplement ma paire de chaussures de vélo que j’utilisais jusqu’à présent ?

choix cornélien !

Publié dans Les grandes interrogations, Préparatifs | Laisser un commentaire

Assurances

Premier sujet « les grandes interrogations » : assurance, CPAM, mutuelle, …

Résumé des épisodes précédents :

– le fait d’avoir été salarié (+ de maintenir pendant le voyage une activité avec cotisations sociales) fait que je suis couvert par la sécurité sociale / Pour Hélène le fait d’avoir été prof libérale lui permet d’être également couverte (il me semble que c’est pendant 5 ans à compter de la dernière activité)

– en Europe on est couvert par la sécurité sociale au même titre qu’en France grâce à la fameuse carte européenne. Notre trajet « peut » ne passer que par des pays de l’Union Européenne… ou pas (Russie/Ukraine à définir)

– malgré cette carte il faut visiblement dans la majorité des cas avancer les frais (donc par CB j’imagine vu que les chèques même en Euros ne sont pas européens)

– la protection de la sécu est bien… mais ne couvre pas non plus tous les frais, ce qu’une mutuelle ou assurance peut +/- faire.

– une mutuelle c’est bien mais les couvertures sont axées « vie pépère en France ». Du coup ça coûte cher par rapport à l’intérêt potentiel (on ne va pas se faire poser un implant dentaire [sauf accident bien sûr], et je ne vais pas me mettre à avoir des lunettes, LN n’aura pas besoin de prise en charge « grossesse »…). Les coûts annuels ne sont pas forcément si différents d’une assurance spécialisée « voyage ».

– comme je l’avais écris précédemment, le fait de rester en Europe fait qu’on sera confronté à des hôpitaux modernes pouvant prendre en charge toutes les interventions possibles donc j’imagine que les organismes d’assurances font tout pour nous envoyer faire 3 km pour aller à l’hosto le plus proche plutôt que de dépenser 10 000 € de rapatriement. Donc est-ce que l’assurance rapatriement & co a vraiment un intérêt ? Ne peut-on pas se débrouiller seul (avec l’aide de la population si besoin bien sûr) ?

– Lucas (mon beau frère) a fait une remarque très pertinente : dans le cas où l’un de nous 2 est très mal (impossible de bouger), c’est bien beau de savoir que tu peux aller à l’hôpital le plus proche et être pris en charge, mais tu fais comment pour savoir où il est ? tu fais comment pour y aller ? Et là tu es bien content d’avoir un numéro de téléphone avec quelqu’un qui te parle français pour gérer tout ça. Ca peut aussi être pratique d’avoir 1 seul numéro de tel à contacter pour tout type de problème de santé, même simplement trouver un médecin qui parle anglais en Pologne.

– Visa (via une carte Visa premier gratos, faut juste qu’on change de banque 🙂 peut nous couvrir (via Europe Assistance) pendant 90 jours après avoir quitté la France. C’est « rechargeable » dans le sens où repasser en France remet le compteur de 90 jours à 0. Ca peut être une solution pour limiter la durée de l’assurance spécifique si on en prend une (on prévoir de repasser un peu en France entre l’Italie et l’Espagne sur la fin du voyage).

– Les assurances spécifiques c’est à la louche 1 000 € pour 2 personnes pendant 1 an. Comme toute assurance c’est pas cher payé si jamais on a un pépin… et très cher « pour rien » si pas de problème grave.

La discussion est ouverte, on est loin d’être décidés sur le sujet…

Publié dans Les grandes interrogations, Préparatifs | 3 commentaires