Archives mensuelles : décembre 2010

Noël à Montmartre

Comment combiner la nostalgie d’un dernier (probablement avant un bout de temps) noël à Paris et le premier test de l’appareil photo/vidéo qui nous accompagnera pendant un an ?

Tout simplement en sortant faire un petit tour à pied dans le quartier et en ramenant un petit instantané de l’ambiance actuelle qui règne à Montmartre.

Batterie chargée (et morte au retour), écharpe gants bonnet… et c’est parti, sans prétention et sans grande maîtrise du matériel, juste pour le plaisir du moment et de la balade.

Noël à Montmarte par Olivier B.

Le petit Panasonic GH2 est donc arrivé plus tôt que prévu (Sandrine, c’est pour qu’on puisse faire une bonnette anti-vent ensemble avec l’appareil sous la main pour la faire pile poil adaptée, donc prépare la machine à coudre et la fausse fourrure :-)) En tout cas c’est un chouette appareil, j’en reparlerai en détails un de ces 4.

En haut le petit nouveau de 900 grammes, en bas mon vénérable Canon 40D de 1.6 kg !

Joyeux noël à toutes et à tous, on pense à vous.

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Conteneur ou contenu – par quoi commencer pour vider son appart ?

Toujours dans la série les grandes interrogations il y a le fait de définir dans quel sens procéder pour vider son appartement.

La logique voudrait qu’on commence par vider le contenu de son armoire et ensuite de vendre ladite armoire. Maintenant en pratique je suis un peu moins convaincu.

En effet il est difficile d’avancer concrètement dans le tri tant qu’on a la place pour stocker. Que vous ayez 10 ou 30 chemises, tant qu’elles tiennent sur des cintres sur la tringle de votre armoire ça ne change pas grand-chose, pas spécialement motivant pour prendre de l’avance, dans la mesure ou après le tri l’ensemble prend toujours autant de place : le volume de l’armoire.

On a par exemple essayé de trier un peu d’alimentation (conserves), mais la nature ayant toujours autant horreur du vide, lors des courses suivantes on refait immanquablement les stocks. Même chose pour des chaussures : pourquoi se faire du mal à se séparer d’une paire qu’on ne porte qu’une fois par an tant qu’on n’est pas face à le deadline du départ ? Et pour les choses en vrac planquées au fond d’une étagère ? Elles y sont très bien !

étagères

L’autre approche est donc de commencer à trier un peu, de sortir tout ce qui reste de l’armoire et de vendre l’armoire.

Autant être sincère, ça veut dire que ce qui reste va d’un seul coup sortir de sa place douillette, rangée et organisée et venir encombrer le sol ou dans tous les cas vous sortir par les yeux à trainer en permanence dans votre champ de vision.

C’est alors, et seulement alors que vous allez vous forcer à trier quelques autres trucs sur d’autres étagères, faire un peu de place dans une autre armoire pour pouvoir caser ce fameux reste. La progression est difficile lente, mais permet encore une fois de séparer le vital du superflu et de vous organiser pour revendre ou donner afin d’offrir une nouvelle vie à vos possessions plutôt que de tout balancer à la poubelle à la veille du départ.

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Lutter contre le froid : les gants à vélo

Voyager à vélo du nord au sud de l’Europe, pendant 12 mois veut dire rencontrer pas mal de climats différents : chaud, froid, pluie, peut-être neige… et comme d’habitude on peut difficilement partir avec une armoire de vêtements sur le vélo. Il faut donc essayer de faire des choix les plus cohérents possibles afin de s’adapter au mieux aux différences de climat avec le minimum de poids et de redondance.

Là encore le système « d’oignon » a fait ses preuves et il nous fallait donc trouver LES paires de gants à cumuler au gré de la météo afin d’avoir les mains au chaud en toutes circonstances.

couches de gants

Quand il fait beau, relativement chaud (on va dire jusqu’à 10-15°C), le plus agréable c’est de router avec une paire de mitaines de vélo (des gants sans doigts quoi). Pour l’instant on a testé pas mal de paires Décathlon sans en être spécialement satisfaits. Ils sont très bien à l’usage mais on les flingue à une vitesse impressionnante. On va dire une paire par mois de vélo. Hélène a changé les siens récemment donc elle partira donc probablement avec mais pour ma part les miens sont usés jusqu’à la corde et il faudra donc trouver des remplaçants. Pour l’instant pas trop d’idée mais ça n’est pas le plus difficile à trouver.

Là où les choses se corsent c’est quand on passe en dessous de 10°C et/ou quand il pleut. Les mitaines trempées, les doigts glacés, bof bof. Voici donc l’approche que nous avons retenue après avoir un peu fait le tour du web en quête d’infos sur le sujet.

1/ une première couche avec des gants fin en soie.
L’idée c’est de les porter en dessous des mitaines quand le temps est légèrement frais. Ils sont fragiles donc il faut éviter de les porter seuls sur le vélo (le guidon les abîme a vitesse grand V).
Ces gants étant très fin on peut aussi les utiliser au bivouac s’il fait froid tout en gardant une bonne dextérité.
Enfin en cas de grand froid ils font une épaisseur supplémentaire sous les autres couches dont je vais vous parler.

gants de soieNotre choix : des gants de soie premier prix de chez Go-sport. On n’a pas vraiment trouvé de témoignages convaincants justifiant l’achat de matériel de meilleure qualité et il faut pouvoir les essayer avant, histoire qu’ils s’ajustent parfaitement à nos mains (ce qui est difficile avec l’achat sur le net).

2/ une seconde couche avec des gants en polaire coupe vent.
L’idée : gants principaux quand la température descend jusqu’à 5°C environ. En vélo on apprécie surtout le côté coupe vent. Les gants ne sont pas ultra chauds ni épais mais leur chaleur sera renforcée si besoin par les gants de soie.

Extremities Velo Gloves

Extremities Velo Gloves

Extremities Velo GlovesNotre choix : des « Velo Gloves » de la marque Extremities. Membrane en WindStopper®, relativement légers et abordables.

3/ enfin une troisième couche étanche
Lorsqu’il pleut ou qu’il fait très froid, on ajoute une paire de moufles étanches mais très fines et légères. On a longtemps cherché des gants (avec de doigts séparés) composés uniquement d’une membrane en Gore-Tex® ou eVent® (étanche mais respirant) sans rien trouver de convainquant ou d’abordable. Après discussions sur le net on nous a rassuré sur le fait que des moufles étaient tout à fait utilisables à vélo et que le besoin de doigts séparés n’était pas si réel que ça. Nous testons donc actuellement ce type de moufles.

Extremities Tuff Bags

Extremities Tuff Bags

Extremities Tuff BagsNotre choix : des « Tuff Bags » de la marque Extremities en Gore-Tex® Paclite. Super légères et là encore abordables (pour du Gore-Tex) et bien construites (bandes d’étanchéités au niveau des coutures : indispensable sinon on prend l’eau par là).

On aboutit donc à un système très modulaires, on peut cumuler toutes les couches (faut bien le prévoir dès le départ quand on choisit les tailles), n’en porter qu’une, … pour l’instant les tests sont plutôt concluants. Avec les 3 couches on peut rouler confortablement jusqu’à à peu près 0°C. J’ai testé jusqu’à -5°C, c’est jouable mais pas forcément agréable à long terme. Ca tombe plutôt bien parce qu’on n’a pas spécialement prévu de rouler à des températures aussi basses.
A l’usage (en test sur quelques jours, on verra plus tard pour un bilan sur 12 mois) :

1/ les gants de soie :
Très bien, il faut trouver sa taille pour qu’ils soient vraiment ajustés pour ensuite pouvoir les porter sous les gants n°2.
La soie c’est fragile, notamment au niveau des frottements (guidon) et surtout des scratchs. Un gros scratch dessus et en le retirant vous défaites les mailles des gants de soie… warning !
La chaleur apportée est difficile à mesurer mais même seuls ils sont agréables à porter.

2/ les gants coupe-vent : très pratiques, renforcés au niveau du contact gant-guidon, vraiment très agréables à porter. Par contre la membrane polaire est fine, il ne faut pas espérer affronter le grand nord avec ce genre de gants seuls.

3/ les moufles,  avis plus difficile à donner dans l’immédiat :
– facile à mettre et à retirer
– garde les doigts ensemble donc normalement mieux pour la chaleur
– monte très haut le long des poignets et du début du bras, parfait pour éviter les infiltrations d’eau
– complique un peu la conduite en ville ou sur terrain accidenté (testé avec un guidon de vtt pour l’instant alors que le tandem a un guidon de course) : on serre souvent le guidon avec le pouce et l’index en posant les 3 autes doigts sur le levier de frein. On passe rapidement les doigts d’un côté ou de l’autre de la poignée de freins en fonction de la situation (besoin de cramponer le guidon, de changer de vitesse ou au contraire de freiner). Avec la moufle c’est un peu compliqué, le bout frotte contre la poignée de freins et ne facilite pas le passage rapide d’un côté à l’autre. Je pense que la position naturelle des mains sur un guidon de course rend ce problème beaucoup moins présent.
– la moufle étant très fine elle peut se coincer au niveau de l’articulation du levier de frein et à long terme éventuellement se percer et prendre l’eau… à voir (et voir si on a le problème sur le guidon de course au niveau des freins et des changements de vitesse).

Sinon d’une manière générale (on en reparlera pour les bonnets & co) on a trouvé que la marque Extremities (marque de la société Anglaise Terra Nova) proposait un bon choix de protections légères, performantes, utilisant des matériaux pointus et réputés (Windstopper, Gore-tex, Polartec…) pour des prix raisonnables. Par ailleurs le site anglais hwww.ultralightoutdoorgear.co.uk propose quasiment l’intégralité de la gamme avec des frais de port très lights pour la France (3 à 5 £) ce qui permet de tester et de retourner sans se ruiner si les tailles ne conviennent pas).

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Obtenir des financements

Une question qui m’a été posée : est-ce que ce genre de projet est subventionnable ?

La réponse est assez difficile. Tout d’abord je pense que la meilleure source de subvention c’est vous-même. Si vous avez un réel désir de partir, faites en sorte que ça soit possible. Je vois 2 approches complémentaires : mettez de l’argent de côté tant que vous pouvez et partez dans une optique de voyage à coût réduit. Sylvain Tesson a fait un tour du monde à Vélo avec moins de 1000 € en poche mais en peaufinant autant que possible son réseau de relations (et celui de sa famille) pour trouver à se faire héberger à droite à gauche.
Certains autres prévoient de s’arrêter régulièrement pour travailler un peu pour renflouer les caisses en cours de route et ainsi pouvoir poursuivre un peu plus loin. Ainsi de suite.

Si on a pu constater une chose au travers des différents sites et récits de tourdemondistes c’est qu’il y a autant de budgets que de voyageurs. On a pu voir des jolis tableaux totalisant d’un côté 500 € pour 12 mois de voyage (vélos, fringues et équipement de camping de récup, budget bouffe basé sur le squat et la mendicité, le plus cher étant les vaccins et les visas) et à l’autre extrémité des « 15 000 € par personne » pour un voyage en couple sur la la même durée. Bref c’est une plage TREEES large… selon vos prévisions et ambitions la somme à trouver pour partir est donc très différente.

Non je ne m’égare pas. Donc un voyage de ce type est-ce subventionnable ?

Pour faire simple et généraliser :

Non si votre seul but c’est de faire un tour du monde ou d’Europe d’un an en tant que vacances. Hormis vos proches, personne n’ira vous filer de l’argent pour que vous partiez vous la couler douce au grand air (enfin c’est ce qu’on croit) pendant que les autres travaillent. Autant être réaliste, n’allez pas perdre du temps à vous inscrire à Défi Jeune ou autre pour espérer vous faire financer vos vacances.

Oui si votre projet est intimement lié à des préoccupations plus grandes que votre petite personne. Si vous partez avec l’envie d’aller transmettre votre savoir, d’échanger avec d’autres populations… Exemple au pif : vous maitrisez la conception de fours solaires et vous voulez partager vos connaissances avec des villages d’Afrique ou d’Amérique du sud, là il y a matière à discuter. Vous aurez 100 fois plus de chances d’obtenir des subventions : voyez votre ville, département, région. Inscrivez-vous aux organismes qui distribuent régulièrement des bourses pour soutenir des projets innovants, culturels, …

Vous aurez également beaucoup plus de chance de convaincre des sponsors qui seront heureux d’associer leur marque à une image positive pour eux.

Néanmoins il faut avoir à l’esprit les choses suivantes :
– Il faut un projet béton, crédible et bien ficelé : dossier complet sur le projet, site web, budget prévisionnel (très ambitieux mais financé d’au moins un tiers à la moitié par vos propres fonds)…
– il faut être prêt à consacrer beaucoup de temps à ce côté relationnel.
– il est bon aussi d’essayer d’impliquer des médias. Tout le système tourne en vase clos : si vous avez un petit article dans un journal quelconque vous avez plus de poids pour appuyer votre dossier, ce qui augmente votre chance que tel sponsor vous finance et du coup ça renforce votre dossier (sponsorisé par X veut dire projet sérieux) et ainsi de suite
– beaucoup détournent le système (à la limite pourquoi pas) et viennent greffer à leur voyage des « on a impliqué des écoles dans notre projet pour montrer comment on vit dans tel ou tel pays… » c’est un peu artificiel, mais est beaucoup plus vendeur dans la recherche de financements. Quelles que soient les motivations de départ, si en pratique cet échange est réellement réalisé, c’est tout bénef pour tout le monde et je pense que ça permet aussi de passer du voyage « rien que pour nous » à quelque chose de plus ambitieux ce qui n’est pas désagréable.

Et nous dans tout ça ?
Si vous avez lu la partie « pourquoi la migration » vous savez que le projet est avant tout un projet « personnel ». La préparation de la migration depuis pas mal de temps nous a permis de faire quelques économies et surtout de créer une activité qui va pouvoir nous financer pendant le voyage. Trouver d’autres personnes pour payer son voyage c’est bien mais le financer soit même ça fonctionne aussi. Les conditions ne seront pas idylliques, je n’aurai pas de quoi payer une connexion internet « 3G » européenne pour poster des photos et des news sur ce site et nous découvrirons majoritairement la nourriture locale au travers des supermarchés plutôt que des restaurants, mais à partir du moment où nous pouvons rouler chaque jour un peu plus loin, dormir à peu près au sec et au chaud et continuer à rencontrer de nouvelles personnes alors le voyage sera réussi.

Comme je l’ai écrit plus haut : la gestion du relationnel « pré-départ » pour l’obtention de subventions et de sponsoring est une activité à plein temps. Ce temps nous l’aurions peut-être eu si nous étions deux salariés dans une entreprise pépère (qui a dit fonctionnaires ?). Ce n’est pas le cas puisqu’Hélène travaille régulièrement de 8h à 21h et gère déjà le reste du temps la revente de son cabinet et que de mon côté je cumule salariat + une seconde activité.
Je préfère de loin consacrer mon temps libre à faire progresser cette seconde activité qui je l’espère perdurera à long terme plutôt qu’à démarcher des sponsors pour obtenir un gain « ponctuel ». A notre retour de voyage cette activité sera également la base de notre réintégration : un sponsor ne vous aide pas quand vous cherchez un logement à votre retour et que vous avez 0 kopeck de revenus pour rassurer un propriétaire bailleur, un avis d’imposition qui indique autre chose que « non soumis à l’impôt sur le revenu » si !
Nous ne sommes absolument pas contre le sponsoring mais nous devons juste gérer des priorités car il est difficile de tout mener de front.

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Comment quitter son emploi salarié ?

Parmi les grandes interrogations des voyageurs il y a le fait de quitter son travail. Je laisse de côté les professions libérales, les dirigeants d’entreprises & co pour me concentrer sur le salariat. On avait dit qu’on posterait ici les résultats de nos recherches afin d’aider éventuellement les personnes dans notre situation, alors c’est parti.

Il y a différentes approches, très différentes, en voici quelques unes, comment je les ai « étudiées » et dans quels cas elles peuvent vous convenir ou non.

Congé sabbatique

La première chose, généralement conseillée et lue partout c’est le congé sabbatique. Il faut une certaine ancienneté : avoir au moins déjà travaillé 6 ans dont 3 dans l’entreprise dans laquelle vous vous trouvez actuellement. Vous pouvez alors faire la « demande » pour obtenir 6 à 11 mois d’absence de votre poste, bien sûr non rémunérés. Si vous travaillez dans le service public les durées sont plus longues, vous pouvez aller au delà de 11 mois.

A l’issue de ce congé votre entreprise est tenue de vous réintégrer dans un poste équivalent à salaire équivalent.

Pourquoi c’est bien ?
Retrouver son emploi au retour, si c’est votre souhait est quand même un énorme confort

Pourquoi c’est pas génial ?
Comme toute « demande », elle est soumise à acceptation de votre employeur. Il peut accepter mais avec un report. Il peut refuser mais vous avez le droit de refaire une demande… ainsi de suite. Quand vous préparez votre voyage un an à l’avance, que vous êtes par exemple 2 salariés, et que 3 mois avant le départ ça commence à être la course à l’obtention de l’aval de votre entreprise ça commence à être très compliqué. Par contre si vous êtes seul et sans impératif de date de départ, ça peut être très pratique.
Autre problème : la durée. 11 mois c’est bien, mais ça contraint énormément le voyage. S’il faut stresser dès le milieu du voyage parce que vous sentez que vous ne serez pas rentré à temps ça risque un peu de ternir le plaisir.

Congé pour création d’entreprise

Assez proche du congé sabbatique, comme son nom l’indique vous associez ce congé à la création d’une entreprise. Il peut s’agir d’un prétexte intéressant (si par exemple vous voulez monter un petit business quelconque lié à votre voyage).

L’intérêt de cette solution c’est de pouvoir obtenir 1 an renouvelable une fois en terme de durée de congé. Si la création de l’entreprise ne vous fait pas peur ça peut être une idée : même si son activité est très faible elle peut vous permettre de partir plus longtemps.

Je pense malgré tout que c’est une solution à privilégier si vous avez une réelle idée derrière la tête en terme d’entreprise. Si c’est pour vendre 30 t-shirts pour financer un peu votre voyage ça risque de vous demander beaucoup d’énergie pour pas grand chose.

Rupture conventionnelle

Approche assez récente et qui je pense est probablement la meilleure si votre but n’est pas de reprendre votre emploi à l’issue de votre voyage. Il s’agit d’un accord entre votre employeur et vous pour rompre votre CDI.

Avantages :
Ce type de rupture de contrat vous ouvre les droits aux assedic et/ou à l’accre (aide sous forme de réduction de charge si vous créez ou reprennez une entreprise [si vous souhaitez faire ça au passage]).

Inconvénient :
Soumis au bon vouloir de votre entreprise, donc là encore suivant votre timing et la souplesse de votre employeur ça peut être très variable, ça peut partir dans des négociations sans fin, des reports du type « ok mais dans 6 mois parce que là c’est vraiment pas le bon moment… » bref vous ne maitrisez que la moitié de la décision… donc rien du tout… si vous menacez de quitter votre employeur s’il n’accepte pas, sa réponse sera évidemment « faites-donc ça ça m’arrange ». S’il sait que vous êtes vraiment décidé à partir à une date précise il n’a aucun intérêt à favoriser cette solution.
Percevoir des assedic c’est bien mais légalement pendant cette période soit vous créez une entreprise soit vous cherchez activement un nouvel emploi salarié. Vous n’êtes pas censé marcher ou pédaler à l’autre bout du monde. Si vous arrivez à cumuler les deux, à le prouver et à vous présenter aux entretiens à Pôle Emploi alors ok…
Si vous avez déjà d’autres activités parallèles non salariées, ce type d’aides vous pouvez vous asseoir dessus.

Le licenciement

Votre entreprise décide de se passer de vous pour diverses raisons potentielles : principalement faute (grave/lourde) ou motif économique.

Dans le cas des fautes, c’est pas génial puisque vous n’avez le droit à strictement rien de la part de votre entreprise (indemnités…), mais si j’ai bien compris vous pouvez néanmoins toucher les assedic.

En cas de licenciement économique la voie est plus royale puisque vous touchez une prime de licenciement (de souvenir la base c’est un tiers de mois de salaire par année d’ancienneté mais bien sûr ça dépend des conventions collectives)

Le problème de ce système :
Se faire licencier pour faute permet de toucher les assedic mais sincèrement quitter volontairement son entreprise de cette manière est assez suicidaire. Déjà vous n’avez aucune idée du délai de réaction de votre entreprise : vous pouvez faire les pires conneries pendant 2 ans, être totalement démotivé et passer 2 années pourries pour finalement vous faire enfin licencier. Là encore niveau timing c’est totalement aléatoire. J’ai bien l’impression que dans certaines sociétés/organismes publics certains y jouent depuis des années sans y réussir [ô toi facteur qui ouvre nos colis Amazon si tu nous lis sache que j’ai une pensée pour toi en cet instant…]
Coté licenciement économique, là encore niveau délais c’est délicat. Si votre entreprise est dans une période délicate et que vous n’êtes pas pressé ça peut éventuellement se goupiller, mais c’est très peu probable. Pour être totalement transparent c’est une approche qui aurait pu se tenter dans mon propre cas mais côté timing c’était irréaliste.

Démission

La démission

Comme vous le savez sûrement c’est cette solution que j’ai choisie. La démission c’est simple, c’est unilatéral, soumis à aucune acceptation c’est sans surprise.

Avantages :
Si un an à l’avance on a fixé une date de départ, un an avant on peut mettre sur son calendrier « le 26 novembre donner ma démission » et c’est réglé. Pratique aussi pour se synchroniser à coup sûr pour les couples salariés.
Pas de délai de réponse, de report possible, de refus… vous démissionnez et vous partez 3 mois après.

Inconvénients :
N’ouvre droit à strictement rien. Pas d’assedic… néanmoins vous pouvez faire la demande 4 mois après la fin du préavis pour demander aux assedic de réévaluer votre situation : si vous recherchez activement du travail depuis votre vélo et que vous pouvez le prouver vous pourrez éventuellement toucher cette aide.

N’oubliez pas de vérifier la durée de votre préavis dans votre convention collective car le délai vient bien souvent se substituer à celui de votre contrat. 2 cas typiques :
– vous êtes « ouvrier » (ETAM) et votre contrat précise 1 mois de préavis. Dans la réalité votre convention collective précise qu’au dela de X années d’ancienneté le préavis est porté à 2 mois.
– vous avez intégré la société en tant qu’ouvrier, votre contrat précise 1 mois, mais entre temps vous avez changé de statut (et êtes devenu cadre) et votre convention collective prévoir que pour les cadres le préavis est de 3 mois.
Je ne suis pas juriste et il y a peut-être des moyens pour faire appliquer le préavis de votre contrat mais dans la mesure où si votre idée de voyage est prise un an avant vous n’êtes pas pressé de démissionner, il vaut mieux prévoir plus large dès le départ et limiter les embrouilles avec votre entreprise, vous avez déjà bien d’autres préoccupations à gérer.

Voila quelques pistes j’espère que ça a pu vous éclairer. Il y en a d’autres mais je pense que ce sont les principales.

Dans tous les cas :
Allez chercher des infos précises sur les différents sites web gouvernementaux. Sachez qu’il est souvent bien plus rentable d’éplucher ces sites et éventuellement de recouper les infos avec quelques discussions sur le net que de tenter de prendre rendez-vos avec les organismes en question qui ne savent malheureusement rarement de quoi ils parlent et vous donnent parfois des informations contradictoires ou incomplètes (ah mince on vous a dit ça mais on a oublié de vous dire que ça ne s’applique pas pour vous parce que patati patata)

Ne pas sous-estimer la tranquillité d’esprit. Démissionner c’est certes prendre un risque, sortir de sa zone de confort, mais c’est aussi maitriser un minimum son destin et ne pas se faire balader dans tous les sens.

Sachez que si vous cumulez déjà salariat + activité de type « libérale » en parallèle déjà un peu établie (en gros si vous avez déjà fait une déclaration de revenus incluant cette activité), je pense que vous pouvez toujours courir pour obtenir la moindre aide, indemnité ou autre. C’est une des raisons principales de mon choix de la démission : quitte à ne rien toucher autant maitriser la situation au maximum, ce que permet la démission.

Pour conclure j’aimerai aussi vous dire que chercher à profiter du système c’est bien (tant qu’on reste dans la légalité) car c’est fait pour, mais aussi qu’il faut savoir vers quoi diriger son énergie. Y a t’il un intérêt à consacrer des heures et des heures à éplucher en détail toutes les infos possibles et inimaginables pour trouver la faille (faire des cv pourris et envoyer des lettres de motivation à distance pour dire « je cherche activement du travail » pour toucher les assedic), dépenser la moitié de l’aide récupérée pour aller en avion au rendez-vous imposé par pôle emploi… ne vaut-il mieux pas concevoir le voyage différemment : faire des économies avant le départ (ça sert à ça) et profiter ensuite pleinement du périple sans avoir à se soucier d’une date de retour, d’organismes à contacter, … même si le voyage est plus frugal, la tranquillité et le bonheur n’ont pas de prix.

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